MONTPELLIER – À Montpellier ce 10 mars, Shen Yun a réalisé la première présentation de son spectacle 2020 en Occitanie, dans une configuration inédite – crise du coronavirus oblige – qui a exigé de répartir les très nombreux spectateurs sur deux séances différentes afin de s’adapter aux demandes nationales de limitation d’ampleur des manifestations culturelles.
C’est un changement de dernière minute que les spectateurs semblent avoir accepté de très bon cœur, heureux de pouvoir découvrir Shen Yun et sensibles aux efforts de la production – et des artistes – pour rendre possible le maintien du spectacle et doublant leur effort et en réalisant deux spectacles par jour au lieu d’un seul.
Pendant deux heures, les couleurs et les sons du grand spectacle ont illuminé le Corum de Montpellier et sorti le public de la morosité et de l’inquiétude grandissante. Un des MC rappelant lors de l’introduction d’une des scènes du spectacle que la musique avait été une des premières formes de médecine en Chine, deux médecins présents lors de la représentation ont voulu partager leurs impressions avec nos journalistes sur place.
Le Dr Kawas, médecin libanais diplômé, dit avoir découvert un « art très ancien, qui à partir de cette originalité ancienne, communique cet art dans tous les autres pays. C’est très précieux, car cela n’a pas de frontière, ni d’ethnie, ni de pays : l’art c’est l’art. Et on le respecte beaucoup. »
Le Dr Arrada, médecin hospitalier venue avec sa fille a « énormément, énormément aimé » Shen Yun. « C’est très impressionnant, leurs performances sont magiques, on a l’impression qu’ils volent sur scène… »
Se souvenant que les artistes de Shen Yun ne viennent pas de Chine et ont développé leur art dans l’académie Feitian de New-York, le Dr Kawas trouve très positif qu’ils « aient choisi un endroit où ils pouvaient développer cela sans être sous la contrainte, d’avoir le courage de le faire revivre et de nous faire comprendre aussi à travers leurs efforts qu’il y a de l’espoir. »
« Cette liberté de création a aussi permis de rendre la musique accessible à toutes les oreilles. Elle n’est pas jouée par des instruments seulement chinois, il y aussi des instruments modernes occidentaux, et le mariage était très réussi. On peut ainsi l’accepter dès la première mesure. »
Touchés tous deux par un art qui « n’a pas de frontières », les deux médecins ont également apprécié le côté engagé de Shen Yun : « La spiritualité fait partie de de ce monde et est une part importante chez beaucoup de personnes », explique le Dr Arrada, « donc oui, ça nous parle. »
« L’histoire qui est évoquée » complète le Dr Kawas, « mentionne des choses qu’on peut voir aujourd’hui, chacun dans notre milieu. Ce sont des choses qui se répètent, donc en connaissant bien l’histoire, on peut comprendre comment résoudre à l’époque moderne des problèmes qui ont déjà été résolus dans le passé. »
Concluant sur leur soirée, les deux médecins partagent leur impression avec de futurs spectateurs. Pour le Dr Arrida, « c’est un spectacle assez magique qu’il faut partager en famille. » Et pour le Dr Kawas, « il suffit d’avoir un petit cœur pour aimer ce spectacle. Et les grands cœurs se sentiront très à l’aise ! »
Un lien fort avec la spiritualité dans la culture traditionnelle chinoise
Mme Anne Meyour a été énormément inspirée « parce que je suis moi-même très attachée aux religions puisque j’ai eu une formation à ce niveau là. Toutes les religions sont omniprésentes chez l’homme, et donc, on a tous besoin de cette spiritualité, de cette envie d’aller vers l’inconnu, vers ce qu’on ne connait pas et donc on a besoin de ça, on a besoin de cette force. «