PARIS – En ce début du mois de mars, la ville Lumière aura résonné au rythme des sonorités de la Chine ancienne. Shen Yun était de retour à Paris, projetant ses spectateurs dans un voyage de 5000 ans d’histoire.
Hélène Gueuret s’était jointe à ces voyageurs virtuels, pour une découverte sensorielle et émotionnelle exceptionnelle le 3 mars.
Cette hautboïste d’exception, premier prix du Conservatoire national Supérieur de Musique et de Danse de Paris, a aussi intégré nombre d’orchestres en France, en Belgique ou en Espagne.
« C’est un très beau spectacle, très coloré, très vivant », a-t-elle déclaré. Elle explique aussi que son fils de 6 ans a particulièrement été impressionné par « toutes ces pirouettes, toutes ces acrobaties » réalisées par les danseurs.
De même, le « décor arrière » avec « le fait que les personnages puissent disparaître et réapparaître comme ça » lui laisse dire qu’« il y a un côté très magique, féérique aussi dans ce spectacle qui est vraiment délicieux ! »
La musicienne classique a été sensible à l’orchestre de Shen Yun. « Je trouve l’équilibre entre les instruments traditionnels et classiques que l’orchestre arrive à rejoindre, superbe pour ce spectacle-là. Parce qu’on a la couleur de la Chine et on a aussi ce qu’on connaît, avec ses couleurs instrumentales classiques. C’est très bien fait. Cela sonne très, très bien ! »
Le Falun Dafa, persécuté en Chine mais célébré par les artistes de Shen Yun
Des différents tableaux dansés, contant des hauts faits de l’Histoire de la Chine ou célébrant la diversité ethnique, Mme Gueuret s’est dite particulièrement touchée par celui évoquant un aspect de l’histoire contemporaine chinoise : « Je trouve très, très bien d’avoir raconté la petite histoire de la persécution. Parce que, en plus actuellement, ça retentit beaucoup sur des choses que l’on vit. »
Hélène Gueuret fait ainsi référence aux persécutions actuelles que subissent les pratiquants du Falun Dafa, une méthode de méditation basée sur les principes d’authenticité, de bienveillance et de patience. Depuis 1999, le Parti communiste chinois emprisonne et torture les pratiquants de cette discipline spirituelle afin de les obliger à renoncer à leur pratique. Derrière ces abus, entre prisons, camps de travaux forcés et hôpitaux d’État, se dissimule depuis 2001, un vaste réseau de prélèvements forcés d’organes sur ces pratiquants.
« Je trouve ça vraiment très bien de l’avoir inséré dans le spectacle, parce que cela sensibilise les gens, je pense », conclut Mme Gueuret.