Pour le président Emmanuel Macron, la langue française « s’est émancipée de son lien avec la nation française »

13 octobre 2018 ACTUALITÉS

Jeudi 11 octobre, le président français Emmanuel Macron a pris la parole au premier jour pour ouvrir le 17e sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie à Erevan, en Arménie.

Le français est désormais la cinquième langue la plus parlée dans le monde. La langue de Molière est usitée par 300 millions de personnes à travers le globe, dont la majeure partie est en Afrique.

« Quand je parle de langue française, je parle de nos langues françaises. Son épicentre n’est ni à droite ni à gauche de la Seine. Il est sans doute dans le bassin du fleuve Congo ou quelque part dans la région », a assuré Emmanuel Macron, souhaitant la « déployer » auprès de « la jeunesse en Afrique »

Le président a défendu une vision plurielle du français lors de son déplacement. « La langue française n’appartient à aucun d’entre nous, mais est la propriété de tous. Elle s’est émancipée de son lien avec la nation française pour accueillir tous les imaginaires », a affirmé le président de la République.

Une langue qu’Emmanuel Macron veut également voir participer à l’émancipation des femmes sur le continent africain. « La Francophonie doit être féministe. L’avenir de l’Afrique sera féministe », a-t-il ajouté.

Le chef de l’État a également fait un parallèle entre l’anglais, « devenu une langue d’usage, de consommation », et le français, qui « est une langue de création ». « Se battre pour notre langue aujourd’hui, c’est se battre pour que l’auteur soit plus fort, qu’il soit au cœur de ce combat ». « Le combat pour les auteurs, pour les idées, est le plus beau qui soit. »

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