Le secrétaire d’État Mike Pompeo met en garde contre les dangers de la technologie 5G chinoise
Les États-Unis ont passé « les deux dernières années » à s’assurer que leurs partenaires à travers le monde sont conscients des risques de travailler avec des entreprises comme Huawei, a déclaré le secrétaire d’État américain Mike Pompeo aux journalistes à Lisbonne le 5 décembre.
M. Pompeo a fait ces remarques lors de sa visite au Portugal, qui fait des affaires avec le géant chinois des télécommunications Huawei.
L’administration Trump s’est efforcée d’alerter chaque partenaire du monde entier sur les risques liés à la collaboration avec des entreprises chinoises dans le cadre de la mise en place de leurs réseaux 5G.
« Je le dis parce que le Parti communiste chinois n’hésitera pas à utiliser n’importe quel outil pour réprimer les personnes qu’il juge problématiques et les autres pays dans le monde entier », a déclaré M. Pompeo.
Il n’a pas cité le géant chinois des télécommunications Huawei par son nom, mais a fait référence à ce qu’il a appelé « des réseaux non fiables ».
« Nous voulons nous assurer que l’influence économique de la Chine ne soit jamais utilisée pour réprimer les voix démocratiques, nulle part dans le monde, ici au Portugal, en Europe, aux États-Unis ou ailleurs », a déclaré M. Pompeo.
Huawei a des liens étroits avec le Parti communiste chinois et est connu pour aider le régime chinois dans ses efforts de surveillance de masse des citoyens.
Ajit Pai, président de la Federal Communications Commission (FCC) des États-Unis, a donné un avertissement similaire au sujet de la 5G chinoise le mois dernier. Selon lui, il s’agit là d’une « préoccupation majeure » pour les États-Unis, qui pourrait ouvrir la porte à la surveillance, à l’espionnage et à d’autres dangers.
Les responsables américains expriment depuis longtemps leurs préoccupations au sujet des menaces à la sécurité nationale que posent certains fournisseurs étrangers de matériel de communication et des « portes dérobées » cachées aux réseaux des routeurs ou d’autres équipements qui pourraient permettre aux puissances étrangères d’injecter des logiciels malveillants ou de voler des données privées, a déclaré M. Pai le 5 novembre lors de la réunion du Council on Foreign Relations, un groupe de réflexion sans but lucratif.
M. Pai a consacré une partie de ses remarques à mettre en garde contre la menace que représente Huawei et ses liens avec le régime communiste chinois. Il a déclaré que bien que Huawei se soit positionnée comme une société privée, elle a des « liens significatifs » avec le Parti communiste chinois et l’armée chinoise, notant qu’en vertu de la loi en Chine, toutes les entreprises doivent se conformer aux demandes des services de renseignement du régime chinois.
En mai, le président Trump a signé un décret exécutif qui permettrait au gouvernement américain de bloquer l’achat d’équipement de télécommunications de fabrication étrangère considéré comme un risque pour la sécurité nationale des États-Unis.
L’administration Trump a déjà fait pression sur d’autres pays pour qu’ils n’utilisent pas l’équipement 5G de Huawei. Et en octobre, cinq sénateurs américains ont écrit à Microsoft au sujet des menaces « réelles et urgentes » posées par Huawei, énumérant des exemples du cyberespionnage et du vol de technologie de Huawei. La lettre était en réponse au président de Microsoft, Brad Smith, également le directeur juridique en chef du développeur de logiciels américain, qui avait déclaré dans une interview accordée à Bloomberg Businessweek que les sénateurs américains devaient fournir davantage de preuves pour justifier leur décision de mettre Huawei sur liste noire.