LAUSANNE – Le meilleur de la danse et de la musique classique chinoise est de retour sur les rives du lac Léman. Du 20 au 22 février, Shen Yun se produit au Théâtre de Beaulieu, dans la ville olympique.
« Pendant deux heures, j’ai oublié tout le stress de la journée », a confié Claudio Elia. « Je me suis projeté dans une dimension parallèle ».
Le directeur juridique d’une entreprise internationale basée à Genève était accompagné en ce 20 février de Paola Valsecchi, directrice en gestion des risques. Mme Valsecchi s’est dite « moins stressée » également après une journée de travail éprouvante.
« J’ai beaucoup aimé les couleurs, les mouvements ! Surtout la grâce que j’ai vue dans les mouvements, la fluidité », s’est enthousiasmé M. Elia.
« Il y avait la réussite de la vie »
D’origine italienne, le couple s’est accordé à dire que leur prestation préférée fut celle de la soliste d’erhu, cet instrument à deux cordes traditionnel chinois.
« Elle a été surprenante et touchante », a déclaré M. Elia. « Magnifique ! » a ajouté Mme Valsecchi.
« Ce n’est pas souvent qu’on peut voir jouer cet instrument-là, a précisé l’avocat. C’est tout à fait nouveau pour nous. Cela nous a beaucoup impressionnés ! »
« Il semblait qu’elle ne faisait qu’un avec l’instrument », a alors affirmé Mme Valsecchi.
« Comme en fusion », a renchéri Claudio Elia. C’était l’ensemble. À la fin, on voyait seulement une chose ». »L’harmonie » et « la douceur » étaient au rendez-vous.
Pour M. Elia, la musique de Shen Yun représente « la vie » : « Il y avait des mouvements, de la joie, des moments pas tristes. On peut croire à des problèmes, mais à la fin, il y avait la réussite de la vie ! »
Mme Valsecchi estime que Shen Yun réussit à « représenter, grâce à la danse, l’histoire et aussi certains événements de l’histoire qui sont un peu durs ».
Pour M. Elia, les tableaux dansés et chantés de Shen Yun sont porteurs de « respect », « respect pour l’âge, respect pour les personnes sages ». Le spectacle rappelle également qu' »il faut se battre pour quelque chose de juste, de correct ».
« Toujours de la force et de la grâce »
Alain Segessmann est professeur et chercheur à la Haute école de gestion de Genève (HEG). Il a été heureux de découvrir, à travers « la mise en scène, la variété des couleurs, des costumes, le mélange entre culture ancienne et modernisme ».
Le professeur a été touché par les tableaux dansés exposant la persécution actuelle des pratiquants de la discipline de méditation Falun Dafa par le parti communiste chinois. « La critique d’un régime qu’il est intéressant de montrer ! Car, c’est mon point de vue, on mélange parfois la culture traditionnelle avec ce qu’est la Chine maintenant en termes, par exemple, de communisme. C’est bien de voir qu’il y a quand même une différence entre les deux ! Et la mise en scène, j’en garde un souvenir incroyable ! »
Odile Rudin, étudiante en médecine à Neuchâtel, l’accompagnait. « La richesse » de la danse classique chinoise fut pour elle « une belle découverte ». Mme Rudin a aussi été surprise de la différence faite entre « la danse masculine » et « la danse féminine ».
« Dans la danse masculine, il y avait toujours de la force et toujours de la grâce. C’était très artistique ! Les couleurs des costumes, c’était incroyable ! Puis aussi l’équilibre entre les parties plutôt narratives et la danse plus pure ! »
Shen Yun fait revivre les 5000 ans de culture traditionnelle chinoise inspirée du divin. Dans la Chine traditionnelle, tous les Chinois, du plus humble paysan au majestueux empereur, plaçaient la spiritualité au cœur de leur vie, louant le divin, respectant l’harmonie entre les Hommes, le Ciel et la Terre.
Pour M. Segessmann, la connexion créée entre le fonds de scène numérique animé et les danseurs, « cette synchronicité entre les acteurs et le jeu avec l’écran, c’est très beau ! »
« Je trouvais que dans cet aspect, un peu divin, il y a vraiment une certaine poésie ! a ajouté Mme Rudin. Avec la montée vers les cieux, le Créateur qui vient sur terre. Puis avec l’écran, je n’avais jamais vu ça mais c’est vraiment bien fait ! »
M. Segessmann estime que Shen Yun célèbre ainsi la Chine traditionnelle, très différente de la Chine actuelle. Shen Yun « donne vraiment envie de parler de la culture chinoise traditionnelle ».
« J’ai personnellement une vision, une Chine qui est très moderne à l’heure actuelle, très urbanisée, même si je n’y ai jamais voyagé. Il y a des images que j’ai quand j’en parle à des collègues, des amis qui y sont allés. C’est une Chine… à construire à tout va ! Et quand on voit ces beaux paysages, ce qui apparaît dans le spectacle, on se demande où l’on va avec ce modernisme ? »
Avec Shen Yun, on pense à « ralentir peut être, ou à s’ouvrir vers d’autres perspectives », a conclu le professeur.
Epoch Times est partenaire de Shen Yun Performing Arts. Nous avons couvert les réactions du public depuis la création de Shen Yun en 2006.
