NANTES — En cette journée de Saint-Valentin, les artistes de Shen Yun ont tenu à présenter deux représentations à la Cité des Congrès de Nantes, pour le plus grand plaisir des habitants de la région.
Marie-Caroline Seydoux a fait le déplacement depuis la Bretagne afin de vivre l’expérience de Shen Yun. Cette cartographe à la retraite ne tarit pas d’éloge concernant les danseurs, estimant qu’il y a « une discipline extraordinaire, il y a de l’équilibre ! On sent que le mental est très fort et on sent qu’il y a un côté spirituel derrière tout cela qui anime toutes ces personnes ! »
Celle qui est partie en quête d’autres voies de spiritualités en Inde ou en Chine, a pu ressentir la connexion au divin, présente non seulement à travers les tableaux dansés du spectacle, mais aussi dans le fonctionnement des artistes.
Pour Mme Seydoux, « les danseurs ont aussi des périodes d’intériorisation, de méditation. J’ai l’impression qu’ils travaillent aussi beaucoup sur le souffle pour se permettre d’avoir cette capacité de danse et la capacité de pouvoir nous montrer ce qu’ils savent faire, on a l’impression que c’est facile pour eux. Mais derrière, on se dit… quel travail ! »
« On a l’impression qu’ils sont portés par cette force »
Shen Yun s’est donné pour mission de faire revivre les 5000 ans d’histoire qui façonnèrent la riche culture traditionnelle de la Chine. Les artistes de Shen Yun s’inspirent de cette tradition jusque dans leur quotidien.
En effet, « dans la Chine ancienne, les artistes croyaient que l’art devait rendre hommage au divin et encourager la bonté », lit-on dans le programme du spectacle. « Ils pratiquaient souvent la méditation, élevaient leur moralité et exerçaient leur art avec un esprit humble et pur. Ils cultivaient la vertu. Les artistes de Shen Yun poursuivent aujourd’hui cette noble tradition en observant des aspirations spirituelles communes. Tirant leur inspiration de la pratique du Falun Dafa, ils méditent, étudient ensemble et prennent soin de vivre en suivant des principes de vérité, de bonté et de patience. »
« Cela se voit à travers leurs danses, leurs gestes », estime Mme Seydoux. « On voit cette harmonie… On voit cet équilibre et on a l’impression qu’ils sont portés par cette force et cela les aide beaucoup ». Et d’ajouter : « Même dans leurs visages, malgré les efforts qu’ils fournissent, on les sent détendus. »
« Il y a cette beauté intérieure à travers leur art. Et ça, c’est bien parce qu’on sent qu’il y a les deux : il y a le divin et il y a la matière aussi qui est là, le corps, le mental… tout est lié ! »
Cette ancienne cartographe regrette ainsi que la spiritualité ne soit pas demeurée au cœur des arts occidentaux, soulignant que « tant qu’on s’éloignera du divin, eh bien on ne retrouvera pas cet équilibre malheureusement. »
« Retrouver leur civilisation »
Marie-Caroline Seydoux explique également aimer le spectacle parce qu' »ils osent parler de leur propre pays et de ce qui s’y passe à l’heure actuelle malheureusement. Et je trouve que cella peut aider aussi l’humanité parce que l’humanité a besoin de savoir. »
Des tableaux dansés content la persécution subie par les pratiquants de Falun Dafa dans la Chine contemporaine. Depuis 1999, le PParti communiste chinois emprisonne, torture à mort ou procède à des prélèvements forcés d’organes sur les pratiquants de cette discipline de méditation.
Pour toutes ces raisons, Shen Yun n’est pas autorisé à se produire en Chine.
« Je voudrais que ce pays s’ouvre et puisse aussi permettre à ces jeunes danseurs et danseuses qui, hélas ! sont exilés de leur pays et qui ne peuvent même plus y retourner et qui y ont laissé des familles… que cela leur redevienne possible de retrouver leur civilisation, leur pays, leur famille », conclut Mme Seydoux.
