Paris au cœur de l’hiver : quoi de plus réconfortant qu’un spectacle où couleurs et énergies positives illuminent la scène et l’âme des spectateurs ?
C’était le cas mercredi soir au Palais des Congrès avec le retour de Shen Yun Performing Arts.
Pour sa première représentation de la saison en France, un public nombreux s’était donné rendez-vous pour découvrir le nouveau programme des danseurs et musiciens de Shen Yun.
Quand la Chine traditionnelle rencontre l’Angleterre médiévale…
Parmi les spectateurs, Leo Carruthers s’est dit « émerveillé ». Irlandais de naissance, M. Carruthers s’est spécialisé dans la civilisation anglaise du Moyen-Âge. Il enseigne à l’université de La Sorbonne (Paris IV) en tant que professeur émérite. Ce passionné de littérature anglaise s’est vu nommé en 2003 Chevalier de l’Ordre des Palmes académiques, puis Officier en 2014.
C’est donc peu dire de la passion que l’homme entretient pour la civilisation anglaise et son histoire. Mercredi soir, M. Carruther découvrait la Chine, pas « la Chine moderne un peu grise… uniforme », précise-t-il au micro de la chaîne de télévision NTDTV, mais « la Chine traditionnelle, la Chine ancienne, la Chine multiculturelle ».
Interviewé lors de l’entracte du spectacle, c’est un homme heureux qui décrit ses impressions du spectacle : « Je suis ravi de découvrir toutes ces ethnies, toutes ces cultures, toutes ces danses variées » confie-t-il. « Ça me donne envie d’aller en Chine. Je ne connais absolument rien à la Chine, à part ce qu’on voit à la télé. Je n’y suis jamais allé. Et là, ça me donne envie de découvrir la Chine. »
En effet, la compagnie Shen Yun Performing Arts s’est donnée pour mission de faire revivre les 5000 ans de culture traditionnelle chinoise à travers les multiples ethnies qui peuplèrent la Chine, ainsi que les nombreuses dynasties qui se succédèrent, apportant chacune leur culture et leurs traditions. C’est ainsi que le public découvre des paysages époustouflants accompagnant les costumes chatoyants et colorés des dames Yi, l’une des ethnies les plus anciennes de Chine, ou encore la souplesse rude des cavaliers mongols dans les steppes arides du Nord de la Chine…
Si la dénomination Shen Yun se traduit par « la danse des êtres divins sur scène », M. Carruthers semble tout à fait appréhender cette part du spectacle qui lie intimement l’aspect culturel et spirituel : « J’ai vu des anges. J’ai senti la présence des anges qui transmettaient la culture. Ça ne me surprend pas, parce que dans beaucoup de cultures, on trouve cette idée que la culture, les langues, les arts… viennent du ciel. Et c’est parce que ça parle à quelque chose qui est à l’intérieur de l’homme. C’est sa part spirituelle. »
En effet, on peut ainsi lire sur la brochure de présentation du spectacle que « les artistes de Shen Yun poursuivent aujourd’hui cette noble tradition en observant des aspirations spirituelles communes. Tirant leur inspiration de la pratique du Falun Dafa, ils méditent, étudient ensemble et prennent soin de vivre en suivant des principes d’authenticité, de compassion et de tolérance. »
Parce qu’elle s’inscrit dans la culture traditionnelle de la Chine, la pratique du Falun Dafa est actuellement très gravement persécutée par le régime chinois. De ce fait, M. Carruthers explique sa compréhension des faits : « C’était interdit de sortir un peu de la philosophie courante politique officielle, et le fait d’avoir des croyances différentes de ce qui était accepté politiquement conduisait à la persécution. Alors ça, évidemment, ça nous parle beaucoup en Occident, où nous sommes très attachés à la notion de la liberté de la conscience et la liberté de la pratique religieuse. »
Face à la beauté du spectacle, Leo Carruthers recommande bien sûr d’aller le voir : « Je dirai à tous mes amis que cela vaut la peine d’y aller », assure-t-il.
Propos recueillis par NTDTV.