Dans les monts d’Arrée (Finistère), la famille Carré a commencé à planter des arbres dans leur terrain de 18.000 m2 afin d’y créer une forêt sauvage où la faune et la flore s’épanouiront en liberté.
Tout a commencé lors du confinement pendant la crise sanitaire : « On a eu le temps de se poser et réfléchir. On entendait à nouveau les oiseaux, mais en même temps, on se rendait compte qu’on allait dans le mur au niveau de la planète. Ce temps de réflexion a éveillé notre conscience », explique Stéphane Carré, le père, sur Ouest France.
Cette famille qui réside à Santec en bord de mer, a investi dans une ancienne sapinière à La Feuillée, dans les monts d’Arrée. Depuis décembre 2021, Stéphane, Caroline et leurs deux enfants, Ewen, 14 ans et Nolwenn, 11 ans, ont commencé à planter des arbres, principalement des essences de feuillus tels que le châtaigner, le chêne pédonculé, l’aulne ou encore le noyer et le hêtre.
« Nous avons tout fait ensemble. On est arrivés à planter jusqu’à 100 arbres par jour », relate Stéphane Carré sur Ouest France, confiant être « assez fiers de leur transmettre un patrimoine vivant, avec une valeur sentimentale, car un bien immobilier, ça se dégrade, c’est mort”.
Afin de les guider dans leurs plantations, la famille a choisi d’être accompagnée par Stéphane Messager, un arboriculteur basé à Edern (Finistère), et s’est inspirée du livre best-seller La Vie secrète des arbres, écrit par l’Allemand Peter Wohlleben.
« Léguer un bout de terre en libre évolution »
L’objectif de la famille est simple : transmettre, non seulement aux enfants, mais aussi aux générations futures, un véritable patrimoine naturel.
« On ne veut pas leur inculquer de valeurs superficielles, qui suivent la surconsommation », confie Caroline Carré, précisant que « l’objectif est de leur léguer un bout de terre en libre évolution ».
Outre les plantations, La Feuillée constitue « un refuge » pour la famille : la mère, assistante maternelle, et le père, directeur d’exploitation du port de Roscoff, apprécient de voir leurs enfants évoluer dans cet environnement naturel, loin des écrans. Cueillette de champignons, équitation, VTT ou reconnaissance des empreintes d’animaux sauvages… les activités de pleine nature sont multiples.
La rivière qui coule sur leur terrain est aussi un lieu privilégié de développement de la faune et de la flore.
Chevreuil, sanglier, les espèces sauvages se déplacent librement dans ce « corridor de vie sauvage » qui nécessite d’être « sanctuarisé ». Aussi, les Carré souhaitent-ils conclure un partenariat avec l’association de protection de la nature, Bretagne vivante, à laquelle ils adhèrent.
« Nous voulons faire un partenariat qui permettra de mettre sous cloche notre forêt, sur un bail de 99 ans. Cela s’appelle un dispositif ORE » , explique Stéphane Carré.
Le contrat ORE, Obligation réelle environnementale, est un dispositif volontaire et contractuel qui repose sur la seule volonté des acteurs. Il permet à tout propriétaire immobilier de mettre en place une protection environnementale attachée à son bien, peut-on lire sur le site du ministère de la Transition écologique. En signant un contrat avec une collectivité publique, un établissement public ou une personne morale de droit privé agissant pour la protection de l’environnement, le propriétaire du bien s’engage à mettre en place des obligations réelles « que bon leur semble » pourvu que celles-ci aient pour finalité le maintien, la conservation, la gestion ou la restauration d’éléments de la biodiversité ou de services écosystémique.
Parallèlement à ce dispositif, la famille Carré a entrepris la construction d’un gîte en bois, non loin de leur mobil-home, afin de faire partager ces plaisirs simples mais essentiels. Un sentier de randonnée sera aussi proposé aux vacanciers qui tenteront l’aventure forestière.
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