« La connaissance, c’est savoir qu’une tomate est un fruit ; la sagesse, c’est de ne pas la mettre dans une salade de fruits. »
Attribué au journaliste et humoriste britannique Miles Kington (1941-2008), cet aphorisme résume bien la distinction entre connaissance et sagesse.
Contrairement au savoir, la sagesse est l’une des quatre vertus cardinales qui s’acquièrent par la pratique et l’habitude plutôt que par les pages d’un manuel ou les paroles d’un professeur.
La plupart des commentateurs s’accordent à dire que, contrairement au calcul ou à la géographie, la sagesse ne peut être enseignée dans une salle de classe. Cependant, on peut l’encourager à se développer et à croître. Par exemple, deux des plus grands maîtres de l’histoire, Socrate et Jésus, ont cherché à inspirer la sagesse parmi leurs disciples – Socrate par ses questions et Jésus par ses paraboles. Plus près de nous, des écrivains du XIXe siècle visaient la même cible en incluant une forte dose d’enseignements moraux traditionnels et d’histoires dans leurs manuels scolaires.
Compte tenu de la confusion et de la détresse mentale souvent signalées chez nos enfants et nos jeunes aujourd’hui, nous ferions bien de suivre l’exemple de ces ancêtres et de nous efforcer d’entretenir chez les jeunes leur capacité de discernement et de sagesse.
Voici six approches pour aider nos jeunes dans cette voie.
La littérature et l’histoire
Les fables d’Ésope, les histoires « Anne de Green Gables ou Anne à la maison aux pignons verts » de Lucy Montgomery, les biographies adaptées selon l’âge telles que George Washington, Amelia Earhart et Theodore Roosevelt, les romans de Jane Austen et les pièces de Shakespeare. Ces histoires, et des milliers d’autres, sont riches d’enseignements qui aident à aiguiser le jugement.
Ces livres constituent un laboratoire du comportement humain, un endroit où les jeunes peuvent observer la vertu et le vice, le bien et le mal, dans une relative sécurité. Ils ne s’en rendent peut-être pas compte, mais en lisant ces classiques, ils absorbent des leçons importantes sur la vie et la moralité, et enrichissent ainsi leur bagage de sagesse.
Les paroles des sages
Au cours des 60 dernières années, notre société a vu le mariage et la famille s’effondrer, la montée d’une culture de la jeunesse et des progrès technologiques rapides, en particulier dans le domaine de la communication et des médias sociaux. Conséquence ? Les mentors de nos jeunes sont souvent leurs pairs, des adolescents et des jeunes de 20 ans comme eux.
Pour contrer cette tendance désastreuse, nous devrions encourager les jeunes à s’associer davantage avec leurs parents, leurs grands-parents et leurs mentors, tels que les enseignants, les entraîneurs et les employeurs. L’oncle qui a beaucoup vécu fera probablement preuve de bien plus de bon sens sur la façon de vivre qu’un « ami » de lycée sur les médias sociaux.
L’art de la pause
L’un des signes les plus courants de la sagesse est la capacité, face à un problème, de prendre du recul et d’envisager les choix et les résultats avant de prendre une décision. Beaucoup d’adultes, qu’il s’agisse de certains de nos hommes politiques ou de nos voisins, n’ont pas ce talent pour évaluer les conséquences. Ils restent bloqués à l’adolescence, confondant les paillettes avec l’or et se lançant dans des situations sans se soucier des conséquences.
Par l’exemple et par la parole, nous pouvons apprendre aux jeunes à prendre le temps de réfléchir avant d’agir.
L’échec guidé
Aucun parent ne veut voir son enfant échouer. Certains parents harcèlent leurs adolescents du lycée pour qu’ils rangent leur téléphone et étudient pour l’examen de biologie du lendemain. D’autres renforcent avec sympathie les excuses d’un adolescent qui a démissionné d’un emploi d’été après seulement deux jours. Certains appellent même un professeur d’université pour protester contre la note C obtenue par leur enfant à un examen.
Lorsque nous essayons toujours d’aplanir et de dorer le chemin de nos enfants, nous les préparons mal à affronter les échecs plus graves auxquels ils seront confrontés à l’âge adulte. En les protégeant de l’expérience de l’échec, nous les privons d’acquérir la sagesse. Lorsque nos jeunes tombent, nous pouvons les relever, les brosser dans le sens du poil, leur offrir notre sympathie et nos conseils, mais nous devons garder à l’esprit que ces petites défaites de l’adolescence leur donneront la force, la résilience et la sagacité nécessaires pour surmonter les défis de l’âge adulte.
Les critères d’une bonne vie
L’apprentissage précoce de vertus, telles que l’honnêteté, la gentillesse, la persévérance et le courage, engendre la sagesse. En enseignant ces forces de caractère à nos enfants et en les mettant en pratique nous-mêmes, nous les aidons dans leur difficile ascension vers la sagesse. Par exemple, la gentillesse permet de comprendre les autres. Le fait d’affronter courageusement les problèmes au lieu de les fuir fera un jour d’eux de sages conseillers dans un mariage ou sur le lieu de travail.
Un esprit humble
La prière de la sérénité résume l’humilité qui accompagne la sagesse : « Dieu, accorde-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux pas changer, le courage de changer les choses que je peux changer et la sagesse de savoir faire la différence. » Reconnaître nos limites est une marque de sagesse et nous permettra de jouir de la sérénité mentionnée dans la prière, une autre approche dans la pratique du bon jugement.
On raconte des histoires et même des plaisanteries sur les sages qui vivent au sommet des montagnes. La montagne représente une ascension ardue, voire dangereuse ; le sage est la sagesse.
Lorsque nous encourageons nos jeunes à devenir des chercheurs de sagesse dès leur plus jeune âge, nous leur donnons un coup de pouce pour gravir cette montagne.
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