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À la veille du XXe Congrès du Parti, certains membres du PCC demandent la suppression de l’expression «le PCC dirige tout» de la Constitution

septembre 7, 2022 0:57, Last Updated: septembre 7, 2022 0:57
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Trois membres éminents du Parti communiste chinois (PCC) ont publié une lettre ouverte sur les médias sociaux chinois, assumant leur requête de leurs vrais noms à la veille du XXe Congrès du Parti. Ils ont réclamé la suppression des mots « le PCC dirige tout » de la constitution du Parti et des sanctions pour tous ceux qui pratiqueraient un culte des dirigeants.

Dong Hongyi, Ma Guiquan et Tian Qizhuang, qui vivent aujourd’hui à Handan, dans la province du Hebei, ont publié leur lettre ouverte le 25 août sur weiquanwang.com, un site Web créé par des juristes chinois pour défendre les droits des citoyens.

Ils ont déclaré dans la lettre que la constitution chinoise stipule que « tous les partis politiques » doivent respecter la constitution et la loi, et que la constitution a autorisé le PCC à avoir un pouvoir limité. Cependant, dans le dernier paragraphe du condensé général de l’amendement à la constitution du Parti adopté lors de son XIXe congrès en 2017, le PCC a ajouté la phrase suivante : « Le PCC dirige tout, y compris le Parti, le gouvernement, l’armée, les affaires civiles et universitaires, dans chaque secteur et partout dans le pays. »

Ils ont souligné que « le PCC dirige tout » était un ordre émis par l’ancien dirigeant du PCC Mao Zedong pendant la révolution culturelle – la période de contrôle communiste la plus stricte – et qu’il est dépassé et ne devrait pas être mis en pratique aujourd’hui.

En outre, ils ont souligné qu’aucune organisation dans la Chine ancienne et moderne et à l’étranger n’a jamais été autorisée à « tout diriger », et que personne ne peut « tout diriger ». Ils ont suggéré que la constitution du Parti devrait promouvoir la séparation du Parti et du gouvernement. Ils ont également critiqué le PCC pour avoir monopolisé l’élection des représentants siégeant à l’assemblée législative de la Chine, le Congrès national du peuple qui ne fait qu’approuver les décisions sans discussion.

De plus, selon eux, le fait que « le Parti dirige tout » a causé un grand désordre à Wuhan lorsque le Covid‑19 a éclaté. Mais aucun responsable n’a été tenu légalement responsable, et le Dr Li Wenliang a été réprimandé par la police pour avoir dit la vérité sur la pandémie.

Le chef du Parti communiste chinois Xi Jinping lors de la session d’ouverture du 19e Congrès du Parti communiste à Beijing, le 18 octobre 2017. (Kevin Frayer/Getty Images)

Ils ont indiqué : « Tout membre du Parti qui utilise son pouvoir pour se livrer à un culte de la personnalité devrait être expulsé du Parti et être démis de ses fonctions publiques. »

Bien qu’ils n’aient nommé personne, il est largement admis qu’ils visaient l’actuel dirigeant du PCC, Xi Jinping, qui cherche à obtenir un nouveau mandat lors du prochain XXe Congrès du Parti.

L’un des cosignataires de la lettre ouverte, Tian Qizhuang, écrivain retraité de la ville de Handan, a confirmé l’authenticité de la lettre ouverte à Epoch Times le 26 août. Tian Qizhuang a également publié sur son compte WeChat chinois un message concernant un éventuel harcèlement de la part de la police chinoise : « Si vous [la police] venez chez moi, c’est que vous êtes en mission officielle, alors apportez vos papiers d’identité et votre mandat (ou vos menottes), sinon je ne vous laisserai pas entrer. D’ailleurs, j’ai vécu une longue vie et je n’ai pas peur de mourir, si vous limitez ma liberté personnelle, je ferai une grève de la faim ! »

Tian Qizhuang a affirmé à Epoch Times que la police n’était pas encore venue, mais l’avait contacté sur son compte WeChat.

Quitter le PCC est la meilleure solution

Les analystes et commentateurs ont salué leur courage mais ont déclaré qu’il serait préférable de prendre pleinement conscience de la nature du PCC et de s’en détacher complètement.

Au sujet de la lettre ouverte, Wu Zuolai, un commentateur de l’actualité basé aux États‑Unis, s’est confié à Epoch Times le 26 août : « Le marqueur le plus important de la civilisation constitutionnelle est l’indépendance du pouvoir judiciaire. »

Wu Zuolai a déclaré qu’à l’approche du 20e Congrès national du PCC, le culte de la personnalité a le vent en poupe. « Il est très pertinent qu’ils aient rendu publique la lettre pour le PCC signée conjointement en tant que membres du Parti. Leur courage est admirable. »

Défilé automobile « End CCP » ayant traversé Guelph et Waterloo, en Ontario, le 18 août 2022, pour célébrer le fait que 400 millions de personnes ont décidé de quitter le Parti communiste chinois et ses organisations affiliées. (Michelle Hu/Epoch Times)

Feng Chongyi, professeur à l’Université de Technologie de Sydney, a fait remarquer à Epoch Times : « Une telle déclaration n’a pas de signification particulière, et il y a beaucoup d’opinions plus tranchantes et directes sur le PCC que celle‑ci. Elles ont toujours existé, mais elles sont réduites au silence parce que les médias et l’internet en Chine sont contrôlés par le PCC. Le régime autoritaire surveille et fait taire les voix de la dissidence et de l’opposition. »

Li Yuanhua, ancien professeur agrégé à l’Université normale de la capitale, à Pékin, a précisé à Epoch Times qu’il était inutile pour les trois hommes d’avoir utilisé leur identité de membre chevronné du Parti pour donner des conseils au PCC, en espérant qu’il devienne meilleur.

Il a ajouté qu’ils n’avaient pas réalisé la véritable nature du PCC. En fait, quitter le PCC est le courant dominant de la société actuelle. Aujourd’hui, 400 millions de Chinois ont signé les « trois démissions » – ils se sont ainsi écartés du PCC, de la Ligue de la jeunesse communiste et des Jeunes pionniers.

« Le PCC est un démon qui mène la société humaine au désastre. Il a causé de grandes souffrances au peuple chinois. C’est une honte pour vous d’être membre de son organisation, vous devriez la quitter complètement dès que possible, abandonner le PCC, et ensuite avoir une nouvelle vie pour vous‑même », a‑t‑il conclu.

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