La progression de la diffusion de l’idéologie transgenre auprès des plus petits se poursuit. Cette fois, l’information émerge en raison d’une polémique déclenchée à la suite de l’organisation d’une conférence sur les trans auprès des classes de 4e de la prestigieuse École alsacienne.
Inconnue du grand public, du moins jusqu’à maintenant, l’association OUTrans intervenait lundi 17 avril dans le cadre d’une séance prétendument centrée sur la prévention des « LGBTphobies » et finalement consacrée à la question de la « transphobie ». Problème : les parents des élèves n’avaient pas été informés de cette initiative. Chez nombre d’entre eux, elle a suscité choc et indignation. Et pour cause : invités à réfléchir à leurs représentations du masculin et du féminin, les collégiens qui ont protesté contre l’affirmation selon laquelle un homme pouvait tomber « enceint », se sont vus accusés de… « transphobie » par les intervenants (deux personnes elles-mêmes trans).
Hommes enceints et toilettes non genrées
Scandalisés par ce qu’ils dénoncent comme une « propagande » en faveur du « militantisme trans », ces parents se sont d’abord confiés à « L’Observatoire du décolonialisme », un collectif d’universitaires dont la mission vise la défense de l’universalisme dans le milieu de l’éducation, avant de partager leurs témoignages auprès du Figaro.
En dehors du sujet des « hommes enceints », les étudiants ont été aussi amenés à se pencher sur la question du partage des toilettes des filles avec des hommes trans. Devant leur réticence, nouvelle sentence : les écoliers récalcitrants se sont aussitôt faits reprocher leurs préjugés discriminatoires.
Également au menu de cet atelier, la remise en cause de la notion de sexe. « Dire qu’il y a seulement deux sexes, c’est une représentation datée et c’est faux », ont ainsi martelé les intervenants devant leur jeune public, lançant qu’« être trans, c’est un feeling ». Ces derniers ont par ailleurs avancé l’hypothèse suivant laquelle derrière le mal-être d’un adolescent pourrait bien se cacher… une identité trans : « Si un adolescent n’est pas bien dans sa peau, c’est qu’il est peut-être trans ». Sans surprise, certains parents voient dans cet évènement un « prosélytisme en faveur du transgenrisme ».
Le corps enseignant absent
Par ailleurs, en apprenant qu’aucun enseignant n’était présent, les parents n’ont pas caché leur agacement : seuls des surveillants ont assisté à l’évènement. L’un d’eux, qui connaît l’école depuis longtemps, souffle au Figaro : « C’est la première fois que l’on voit ça à l’École alsacienne. D’ordinaire les intervenants extérieurs apportent une expertise, une compétence particulière. Là, c’était seulement de l’idéologie ».
Selon le directeur du collège-lycée Brice Parent, « l’objectif de ces interventions était d’évoquer les discriminations LGBT et de rappeler ce que dit la loi, pour lutter contre les stéréotypes ». S’il juge que « de ce point de vue, l’objectif n’a pas été atteint », il vante néanmoins l’engagement de son établissement sur la question des discriminations : « L’École alsacienne a toujours été engagée contre les discriminations, c’est inscrit dans son histoire ».
Quant au président de l’Association des parents d’élèves de l’École alsacienne (APEEA), désormais décidé à faire preuve de plus de vigilance à propos des associations invitées à intervenir devant les étudiants, « dans l’idéal, mieux vaudrait que ce soit le personnel de l’École alsacienne qui assure ce genre de formations ». Et de faire remarquer : « Ce qui me frappe, c’est l’intolérance de ces gens qui étaient là pour prôner au contraire la tolérance ».
Pap Ndiaye soupçonné
Cette conférence controversée s’inscrit dans la continuité d’une initiative prise par les professeurs référents de l’École alsacienne, une volonté d’organiser des ateliers sur la thématique des « discriminations » à destination des élèves de 4e. Mandatée à cette fin : HandsWay, une association dont les missions recouvrent notamment « la sensibilisation aux violences sexistes » et « la déconstruction des stéréotypes », peut-on lire sur son site Internet.
Dans un mail envoyé par la suite aux parents, le directeur de l’École alsacienne les a informés que l’organisme est subventionné par la mairie de Paris et la région Ile-de-France afin de dispenser gratuitement ces ateliers et qu’il est intervenu dans des collèges pas moins de 129 fois. En sollicitant cette association, la direction de l’établissement affirme ne pas avoir été renseignée sur le fait que la conférence sur les LGBTphobies serait « sous-traitée » à OUTrans.
Pour autant, la défiance règne chez certains parents. L’un des enfants du ministre de l’Éducation nationale étant scolarisé à l’École alsacienne, ils sont plusieurs à suspecter que Pap Ndiaye, régulièrement accusé d’être « woke », aurait pu recommander directement la mise à contribution de HandsWay au sein de l’école. Des allégations que la direction de l’établissement réfute catégoriquement.
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