Mardi 24 mai, la cour d’appel de Paris a confirmé l’ordonnance de non-lieu en faveur du producteur Luc Besson, accusé depuis mai 2018 de viols par l’actrice Sand Van Roy, qui s’est immédiatement pourvue en cassation.
« La cour a confirmé l’innocence de mon client. Une dizaine d’initiatives procédurales de Mme Van Roy se sont toutes conclues de la même manière. Luc Besson regrette ces quatre années perdues », a indiqué son avocat, Me Thierry Marembert, à l’issue du délibéré.
« Nous faisons un pourvoi en cassation immédiat », a répondu Me Antoine Gitton, avocat de Mme Sand Van Roy avec Me Francis Szpiner.
« C’était un sordide fait divers et ça devient une affaire d’État, qu’on va traiter comme telle. Je n’ai pas vu de justice, là, uniquement un simulacre de justice de petite vertu. Nous promettons de donner à cette petite justice une leçon de vertu », a-t-il lancé.
« Je ne crois plus en la justice »
« Vous vous en foutez des preuves physiques et des expertises. Vous vous en foutez de tout élément à charge contre agresseur. Vous m’avez humilié, diffamé, abimé à vie » (sic), a réagi Mme Sand Van Roy dans un communiqué posté sur Twitter. « J’arrête mes études de droit car je ne crois plus en la justice », a-t-elle encore indiqué.
« Ne portez pas plainte. Surtout pas le jour des faits. Surtout pas contre Luc Besson. Ça y est. J’ai compris », a conclu la jeune femme.
La chambre de l’instruction de Paris avait examiné le 19 avril le recours de l’actrice contre l’abandon des poursuites dont a bénéficié le 9 décembre l’influent cinéaste et producteur français. La cour d’appel a suivi mardi les réquisitions du ministère public, favorable à la confirmation du non-lieu.
L’actrice demandait également la récusation de la présidente de la chambre de l’instruction, sur laquelle il n’a pas été statué dans l’immédiat.
Menaces de « rétorsion sur sa carrière d’actrice »
Le 18 mai 2018, l’actrice déposait une plainte pour viol, quelques heures après un rendez-vous dans un palace parisien. Deux mois plus tard, l’actrice déposait une plainte pour d’autres viols et agressions sexuelles commis entre 2016 et 2018, épisodes d’une « relation d’emprise professionnelle » sous menaces de « rétorsion sur sa carrière d’actrice » avec celui qui a créé la Cité du cinéma au nord de Paris.
L’enquête préliminaire avait été classée sans suite en février 2019 par le parquet de Paris. Une juge d’instruction avait ensuite été saisie du dossier en octobre 2019.
« Absence de tout élément matériel »
Deux ans plus tard, le 9 décembre dernier, une autre magistrate instructrice a rendu une ordonnance de non-lieu « en l’absence de tout élément matériel venant étayer les déclarations » de la plaignante âgée de 34 ans.
Une vision rejetée par Sand Van Roy qui a porté plainte contre la juge pour « faux » et conteste avec ses avocats radicalement la teneur de l’information judiciaire, selon elle biaisée et incomplète.
Devant la justice, au moins trois femmes ont évoqué des faits allant de « bisous dans le cou » jusqu’à la « tentative de viol », contestés par Luc Besson. D’autres femmes avaient également témoigné auprès de Mediapart de gestes déplacés ou d’agressions sexuelles, souvent prescrits, de la part du réalisateur.
***
Chers lecteurs,
Abonnez-vous à nos newsletters pour recevoir notre sélection d’articles sur l’actualité.
https://www.epochtimes.fr/newsletter
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.