Le géant du livre fête aujourd’hui ses vingts ans. A l’occasion, quelques 200 000 de ses produits font l’objet ‘une offre promotionelle -cependant réservée aux membres Premium.
Amazon, rien qu’aux États Unis, pèse un tiers du marché du livre, et 90 % dans le livre numérique. Une domination qui n’est pas au goût des libraires et auteurs. The Authors Guild, Authors United et l’Association américaine des libraires ont adressés des plaintes au ministère de la Justice. D’après elle, le groupe use et abuse de sa position dominante en par exemple en limitant la vente de certains ouvrages tout en promulguant le contenu d’autres.
Par exemple, il arrive que le géant vende des livres en dessous de leur coûts, ou encore qu’il bloque ou freine la parution de certains ouvrages. D’après David Streitfield, journaliste au New York Times, Amazon « vend certains livres mais pas d’autres en fonction de la proéminence de l’auteur ou des penchants politiques du livre ».
Une accusation reprise par les association, qui dénoncent l’attitude de géant américain. « Ces dernières années, Amazon s’est servi de sa domination d’une façon que nous estimons être nuisible aux intérêts des lecteurs américains, appauvrissant l’industrie littéraire dans son ensemble, affectant la carrière (et générant de la crainte) de nombreux écrivains, et empêchant le flot des idées libres dans notre société », rapporte Authors United dans une copie de la lettre postée sur internet.
Contacté par l’AFP, Amazon n’a pas voulu répondre à ces accusations. Sa ligne est qu’il vend moins cher et fait en sorte de rendre accessible plus de livres au consomateur. Pas un mot sur le positionnement en faveur ou défaveur d’ouvrages.
Toujours d’après le New York Times, Amazon a fait en sorte que la commande de livres sur le site d’Hachette soit compromise. « Le conflit a laissé les deux parties ensanglantées mais n’a pas dégagé clairement de gagnant », commente le journaliste David Streitfeld. Bruxelles avait déjà épinglé le géant américain ; il y a environ un mois, un enquête a été ouverte au sujet du régime fiscal dont bénéficie Amazon, localisé au Luxembourg. La commission européenne soupçonne le groupe d’abus de position dominante dans la commercialisation des livres numériques.
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