Les parents devraient apprendre à leurs enfants à résister aux idéologies « woke », et à être capable de reconnaître le moment où l’on cherche à leur imposer de tels concepts. Ils doivent apprendre à penser par eux-mêmes, a déclaré la co-auteure d’un nouveau livre.
Les parents devraient avoir suffisamment d’influence sur leurs enfants pour qu’une fois confrontés à ces forces sociétales qui veulent les pousser dans une certaine direction ceux-ci soient en mesure de s’y opposer, selon Karol Markowicz, éditorialiste au New York Post et coauteure de « Jeunesse volée : Comment les radicaux détruisent l’innocence et endoctrinent une génération ».
Le terme « woke » est utilisé par les gens de gauche comme par les conservateurs pour décrire un certain nombre d’idéologies progressistes plus radicales qu’auparavant, notamment la théorie critique de la race, la justice sociale et la théorie du genre.
Il n’est pas réaliste de penser que les enfants puissent accepter tout ce que leur disent leurs parents, mais on ne devrait pas pour autant se trouver dans une situation où les enfants sont endoctrinés par leur professeur ou leur médecin, a déclaré Mme Markowicz lors d’une interview accordée le 26 avril à l’émission « American Thought Leaders » de la chaîne EpochTV.
« L’idée que l’on puisse endoctriner mes enfants est une idée qui m’est odieuse », a-t-elle dit.
Mme Markowicz a expliqué que ses propres enfants naviguent le monde en ayant conscience qu’il y a des gens qui cherchent à les convaincre de quelque chose, et elle leur apprend à être attentifs aux idéologies « woke ».
Elle ajoute que ses deux aînés savent reconnaître le moment « où on les pousse à accepter certaines idées ou quand ce qu’ils entendent relève d’une opinion personnelle et non des faits », et alors ils demandent conseil à leur mère.
« L’objectif est d’élever des enfants résilients, capables d’aller dans le monde sans être paralysés d’angoisse », explique-t-elle.
Élever des enfants résilients ne signifie pas nécessairement élever des conservateurs, précise-t-elle.
« J’espère que mes enfants seront conservateurs, mais j’aimerais surtout qu’ils soient résilients (…) et qu’ils deviennent des adultes résilients, capables de vivre leur vie pleinement sans être perturbés par des notions nuisibles ».
L’objectif est de leur donner les outils nécessaires pour évaluer les choses qu’ils rencontrent dans le monde, précise-t-elle.
Le devoir parental
« Lorsque nous traitons les enfants comme de petits adultes, nous leur communiquons en fait tous nos problèmes et toutes nos inquiétudes, et c’est vraiment préjudiciable pour leur avenir. Mais le problème, c’est que les parents eux-même ont l’air d’avoir succombé à ces tentations idéologiques, » dit elle.
Mme Markowicz a cité le cas d’un enfant qui souffrait d’un mal de gorge et qui refusait d’ouvrir la bouche lorsqu’un médecin le lui demandait. Et la mère soutenait son enfant et disait « c’est son corps, son choix », au grand étonnement du praticien.
« C’est l’évolution naturelle d’une situation dans laquelle l’enfant devient celui qui décide », déplore-t-elle. Les enfants ont besoin que leurs parents leur montrent le chemin et les éduquent, a-t-elle ajouté. « Les parents sont en train d’abdiquer ce devoir, et cela aura des répercussions négatives ».
Autrefois, si une personne demandait à un enfant de garder un secret et de ne pas le révéler à ses parents, on savait tout de suite que cette personne faisait du tort à l’enfant, dit Mme Markowicz, mais aujourd’hui, les écoles vont jusqu’à cacher aux parents que leurs propres enfants ont décidé de changer de sexe.
« On a tellement de cas qui prouvent que ce que les enfants apprennent dans la société est quelque chose qui leur est imposé », dit-elle, en rappelant les exemples d’endoctrinement des enfants dans l’Allemagne nazie et l’Union soviétique.
Dans l’Allemagne nazie, l’idée de l’antisémitisme était inculquée aux enfants dans les écoles et promue dans la culture, de sorte que la génération d’enfants élevés sous le régime nazi est devenue beaucoup plus antisémite que les générations précédentes ou postérieures, affirme-t-elle.
« En Union soviétique, les enfants étaient considérés comme les révolutionnaires par excellence », dit Mme Markowicz, qui elle-même est née en Union soviétique et a émigré aux États-Unis alors qu’elle était encore enfant. « Les Soviétiques essayaient de séparer les enfants de leurs parents pour les endoctriner. »
Mais même les Soviétiques ne sont pas allé jusqu’à dire ouvertement que les enfants étaient à eux, qu’ils appartenaient à tous les membres de la société, comme l’a défendu récemment le président américain Joe Biden lors d’un discours, souligne-t-elle, car face à ça, les parents se seraient insurgés.
Le 24 avril, lors d’un discours de remise de prix récompensant les « professeurs de l’année », Joe Biden a déclaré que « les enfants de quelqu’un d’autre, ça n’existait pas. Les enfants de notre nation sont nos enfants à tous ».
Les Soviétiques expliquaient de façon mensongère aux parents qu’ils étaient là pour les aider à élever leurs enfants, a-t-elle rappelé.
Les enfants utilisés comme activistes
Mme Markowicz et sa coauteure, la commentatrice Bethany Mandel, ont expliqué dans leur livre comment la gauche politique utilise les enfants pour en faire des militants. Elles se sont heurtées à de nombreux commentaires de lecteurs qui refusaient de les croire, et qui ont jugés leurs propos « ridicules » et relevant de la « théorie du complot », comme le rapporte Mme Markowicz.
Un exemple est celui des adolescents anti-armes à feu qui ont fréquenté l’école où a eu lieu la fusillade de 2018 au lycée Marjory Stoneman Douglas de Parkland, en Floride.
« Les médias sont immédiatement tombés amoureux d’eux », dit Mme Markowicz.
CNN a organisé une réunion publique au cours de laquelle un groupe d’élèves de l’école ont confronté plusieurs législateurs, dont le sénateur Marco Rubio, mais également un shérif du comté local et un porte-parole de la NRA (National Rifle Association), et le traumatisme des adolescents était très visible, rapporte-elle.
« Mais comment peut-on organiser un débat avec des enfants ? » s’interroge-t-elle.
« Certains d’entre eux sont devenus activistes par la suite, mais on sait qu’au moins un d’entre eux a reconnu regretter avoir participé à cet événement. Il a eu l’impression qu’on l’y avait obligé », dit-elle.
Mme Markowicz faisait apparemment référence à Cameron Kasky, un survivant de la fusillade et cofondateur du groupe de défense du contrôle des armes à feu March For Our Lives, avant qu’il ne décide de quitter le groupe.
Dans une interview accordée au Ben Shapiro Show plus tard dans l’année, le jeune homme a déclaré qu’il s’en voulait d’avoir voulu « humilier » le sénateur Marco Rubio.
« Je l’ai comparé d’une manière incroyablement inappropriée à quelqu’un qui tire sur les enfants. J’en suis gêné aujourd’hui. Je m’en excuse profondément », a dit l’adolescent, ajoutant que même si ses opinions politiques n’ont pas changé et qu’il n’est toujours pas d’accord avec lui, le sénateur méritait d’être traité avec plus d’équité.
Activisme climatique
L’adolescente suédoise Greta Thunberg s’est inspirée de l’activisme des survivants de Parkland pour devenir l’activiste du changement climatique que l’on connaît aujourd’hui, explique Mme Markowicz.
C’est un adulte de son entourage, qui connaissait sa passion pour le changement climatique, qui lui a conseillé de s’inspirer de l’activisme des élèves de Parkland pour faire la même chose avec le climat, dit-elle.
Greta Thunberg a raconté sur CNN en 2018 que cet adulte lui a conseillé de faire la même chose pour le changement climatique, de s’inspirer des débrayages dans les écoles aux États-Unis qui ont eu lieu en réaction à la fusillade de Parkland.
Elle a expliqué à CNN avoir trouvé cette idée très bonne et avoir décidé de faire pareil. Ainsi, à l’âge de 15 ans, elle a quitté son école en Suède « pour manifester contre l’inaction face au changement climatique ».
En 2019, la jeune activiste s’est exprimée lors du sommet des Nations unies sur le climat, critiquant sévèrement les dirigeants mondiaux auxquels elle reproche leur manque d’action contre le changement climatique et leur a dit qu’ils n’étaient pas encore « assez mûrs pour parler des choses telles qu’elles sont ».
« Depuis plus de 30 ans, la science est claire comme de l’eau de roche. Comment osez-vous continuer à détourner le regard ? » avait-t-elle lancé.
Mme Markowicz voit à quel point cette approche peut être efficace pour la gauche.
« Comment allez-vous chercher à discuter avec une petite fille qui a des tresses et qui a peur de la fin du monde? Ils ont créé une situation dans laquelle il est impossible de confronter leurs opinions ».
« Les enfants sont beaucoup plus faciles à persuader qu’un adulte, qui a développé ses propres idées, ses concepts et ses pensées. Si vous commencez l’endoctrinement tôt, vous pouvez capturer idéologiquement la plupart des enfants. Vous pouvez les abreuver de concepts tout au long de leur scolarité et leur faire croire ce que vous voulez qu’ils croient ».
Comment le « wokisme » fonctionne
Mme Markowicz définit le « wokisme » comme une combinaison d’idéologie de gauche et de conformisme obligatoire.
« Le gauchisme d’autrefois a tout fait pour faire accepter son programme et il est parvenu [à rentrer] dans les universités », dit-elle, « mais le nouveau wokisme, lui, refuse de laisser la moindre place au dialogue. »
« Le nouveau ‘wokisme’, par opposition au progressisme ou à l’ancienne gauche, suit une ligne tellement étroite que vous devez répéter les mots qu’on vous dit de répéter de façon absolument exacte. On ne peut parler des [idées] que d’une certaine manière », dit Mme Markowicz, en donnant un exemple concret: « On ne peut pas dire : ‘Je ne suis pas raciste’ ; on doit dire : ‘Je suis antiraciste’. »
Auparavant, l’objectif était d’apprendre aux enfants à développer leurs propres idées et à avoir leurs propres pensées et concepts, explique-t-elle.
« Aujourd’hui, ce n’est plus le cas parce que tout le monde doit penser exactement de la même manière sous ce régime woke », dit-elle. « Le jargon doit changer afin que l’on puisse savoir qui fait partie du groupe ».
Elle prédit que, bientôt, le terme « trans » ne sera plus en vogue.
Les personnes qui croient que leur genre est différent de leur sexe biologique et qui se présentent comme étant du sexe opposé sont appelées « trans ». Un homme biologique qui croit être une femme et se présente comme telle est appelé « une femme trans », et une femme biologique qui croit être un homme et se présente comme tel est appelée « un homme trans », explique-t-elle.
« Très bientôt, le fait de dire que cette personne n’est pas réellement soit un homme soit une femme sera devenu inacceptable », prévient-elle. Tout comme la façon dont « vagabond » est devenu « SDF », puis « sans-abri ».
Les « woke » ne représentent qu’une infime partie de la population, et pourtant, ils sont capables de contrôler énormément de choses », dit-elle. « Ils y parviennent grâce à ce conformisme obligatoire. »
Mme Markowicz encourage les parents à s’opposer au wokisme pour eux-mêmes et pour leurs enfants.
« Lorsqu’ils verront que vous osez et que vous n’avez pas peur de prendre des coups, vous vous rendrez compte qu’il existe une communauté de personnes prêtes à faire de même ».
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