Au moment où Richard Anumene a été admis pour subir une opération de changement de sexe, il avait accumulé une litanie de problèmes de santé mentale qui, selon son avocat, auraient dû l’empêcher de subir l’opération.
Pourtant, en mars 2021, Richard Anumene, ce jeune homme de 28 ans — qui avait changé son nom en Rika Ila Abbir — a subi une série d’opérations qui l’ont laissé avec ce que certains appellent tout juste une imitation des organes sexuels féminins et un sentiment de regret.
« Au cœur de cette affaire, il n’y a rien de moins qu’une atrocité », déclare Dan Watkins, l’avocat de Richard Anumene, à Epoch Times.
Me Watkins est le fondateur de Declare Truth, un mouvement populaire de citoyens californiens qui défendent la liberté religieuse et médicale.
Declare Truth offre un soutien juridique à ceux qui ont souffert de licenciements dus aux décrets sur les vaccins Covid-19, des mauvaises pratiques des protocoles hospitaliers Covid-19 et des complications liées aux opérations de réassignation de genre.
Le procès intenté par Me Watkins (pdf) contre Kaiser Permanente décrit Richard Anumene comme une personne « présentant plusieurs comorbidités du point de vue de la santé mentale », mais qui a néanmoins été diagnostiquée et traité pour une dysphorie de genre.
Cela répond à une préoccupation croissante des responsables de la santé qui ne sont pas favorables à l’affirmation du genre. La question est de savoir si les personnes ayant reçu un diagnostic de dysphorie de genre ne souffrent pas en fait d’une autre pathologie et ne sont pas diagnostiquées à tort.
Richard Anumene a été diagnostiqué avec un trouble bipolaire, une schizophrénie, une dépression et un syndrome de stress post-traumatique résultant de l’abus sexuel commis par son frère décédé et de l’abus physique et émotionnel commis par son père lorsqu’il était enfant.
Les diagnostics figurent dans le dossier médical de Richard Anumene, ce n’était donc pas un mystère pour Kaiser, indique Me Watkins.
« Pourtant, en l’espace de quelques mois après son arrivée à la clinique, il est passé d’un traitement hormonal à une intervention chirurgicale », ajoute Me Watkins. « Ils lui ont fait subir une vaginoplastie et une chirurgie de féminisation du visage en pensant que cela l’aiderait d’une manière ou d’une autre, mais tout ce qu’ils ont fait, c’est aggraver la situation. »
Une vie marquée par la souffrance
Tina Payne, infirmière parajuridique pour Declare Truth, Me Watkins et d’autres membres du groupe ont pris Richard Anumene sous leur aile pour l’aider après sa décision de détransition.
En menant des entretiens et en examinant ses dossiers médicaux, Tina Payne a pu reconstituer une vie marquée par la souffrance.
Richard Anumene a grandi en Californie du Nord dans l’ombre d’une famille abusive, ce qui lui a laissé peu de moyens de faire face à la situation, explique Tina Payne. « Je peux affirmer avec une quasi-certitude qu’il est passé par toutes les salles d’urgences de cette partie du pays. »
Richard Anumene a souvent lutté pour s’assimiler à la normalité, mais ses troubles l’ont inévitablement rattrapé, le laissant sans abri dans les rues du Haight Ashbury de San Francisco, drogué et confus quant à son identité sexuelle, portant souvent des vêtements féminins.
Avant que son frère ne se suicide, il avait endoctriné Richard avec des abus et de la pornographie, en plus de le faire entrer dans un réseau d’une communauté LGBT de passage, selon Tina Payne.
Richard Anumene fréquentait une clinique spécialisée dans les questions de genre à Sacramento, où on lui prescrivait des hormones féminines « à un très jeune âge » et où il était traité par des étudiants en formation de psychologue, mais qui n’étaient pas psychologues, selon Tina Payne.
« Ces types de médicaments changent votre composition chimique et la façon dont votre cerveau fonctionne », explique Tina Payne. « Cela peut être très euphorique au début. » Il prenait ces médicaments et ses médicaments psychologiques « par intermittence », sans les conseils d’un médecin. Mais ce n’est pas le genre de médicaments que l’on peut arrêter de prendre sans subir de graves effets secondaires émotionnels, mentaux et physiques, précise Tina Payne.
Richard s’est finalement retrouvé à la clinique Kaiser Permeante de San Francisco Gender Pathways, où il a été mis sur la voie rapide de la chirurgie pendant l’apparition du Covid-19. « Il n’était pas du tout dans son état normal », selon Tina Payne. « D’après son dossier médical, il est clair qu’il était maniaque. »
En raison de ses multiples diagnostics, le traitement de Richard a été couvert par sa pension d’invalidité et par Medi-Cal, qui a remboursé à la clinique du genre jusqu’à 150.000 dollars pour la seule vaginoplastie, selon la découverte de Me Watkins.
« Tout au long du chemin, il a des doutes, et il y a des périodes où il arrête toutes les hormones et décide que ce n’est pas le bon chemin pour lui », affirme Tina Payne. « Il commence à aller à la gym, à vouloir une petite amie, à se sentir mieux dans sa peau jusqu’à ce qu’il rencontre à nouveau le thérapeute et qu’il reprenne le programme. »
Aucun soutien pour les détransitionneurs
Tina Payne a pris contact avec lui par l’intermédiaire de Me Watkins après que Richard eut complètement effectué sa transition et qu’il vivait dans une communauté LGBT subventionnée.
« Il commençait tout juste à réaliser que la procédure ne réglait pas les problèmes qu’il avait », poursuit Tina Payne. « Il souffrait toujours de dépression, de stress post-traumatique et d’idées suicidaires. »
Parce qu’il avait décidé sa détransition, Richard a signalé à Tina Payne que c’était un environnement hostile parce qu’il vivait parmi des jeunes qui étaient en transition et qui le considéraient comme un traître.
Alors qu’il existe de nombreuses aides pour les personnes souhaitant effectuer une transition, Tina Payne affirme qu’elle n’a trouvé aucun soutien pour les personnes souhaitant effectuer une détransition.
« Toutes les personnes que j’ai appelées m’ont envoyée dans une clinique spécialisée dans les questions de genre », raconte Tina Payne. « Je n’ai trouvé personne pour s’asseoir et écouter ce jeune homme parce qu’il était déjà passé par là et avait réalisé que c’était une erreur, et qu’il avait besoin d’aide pour y faire face. »
Tina Payne et un groupe d’infirmières de Declare Truth ont lancé un fil de discussion pour Richard Anumene afin qu’il ait du soutien. Me Watkins a fait entrer Richard dans un centre de crise du comté d’Orange, où Tina Payne et lui ont pu interagir plus personnellement avec lui.
Alors qu’il se trouvait dans un centre de crise, Richard a été agressé par un autre résident qui traversait un épisode psychotique, selon Tina Payne, ce qui a conduit Richard dans un autre service d’urgences. Après quelques examens, un neurologue a déterminé que Richard souffrait d’hydrocéphalie — ou d’eau dans le cerveau — depuis son enfance, ce qui, selon Tina Payne, pourrait expliquer son comportement autistique et sa démarche chaloupée.
« Jusqu’à présent, je n’ai pas été en mesure de trouver des documents antérieurs qui montrent qu’il avait cela », précise Tina Payne, ajoutant que cela répond à de nombreuses questions.
Un traitement à vie
Selon Me Watkins, le souhait de Richard d’être un jour père est inscrit dans son dossier.
« Là où se trouvait un homme avec le grand espoir de devenir père et d’élever un enfant, les défendeurs ont laissé une fausse femme dépourvue de toute capacité à procréer », écrit Me Watkins dans le procès.
Richard voulait être père, affirme Me Watkins, pour réparer les erreurs de son passé, aujourd’hui, Richard doit faire face à « un traitement à vie ». En réalité, il n’y a pas de véritable détransition réussie. « Ils vous diront que c’est réversible, mais cela ne marche pas », selon Me Watkins.
Il prend de la testostérone pour retrouver un équilibre, mais il est loin de pouvoir envisager une phalloplastie en raison des problèmes de santé causés par la précédente opération, explique Me Watkins. La phalloplastie elle-même implique l’ablation de la peau du bras ou d’une autre partie du corps pour recouvrir le phallus prothétique.
« C’est terrifiant de voir ce qu’ils doivent endurer pour revenir en arrière », constate Me Watkins.
« C’est un spectacle d’horreur »
L’argument du suicide est fréquemment utilisé pour défendre la chirurgie de réassignation sexuelle. Selon cet argument, les personnes chez qui on a diagnostiqué une dysphorie de genre risquent de s’ôter la vie en raison de la dépression qui découle du fait qu’elles vivent dans ce qu’elles perçoivent comme un corps incorrect.
Le Dr Miriam Grossman, psychiatre et auteur de plusieurs ouvrages sur la question, dont « You’re Teaching My Child WHAT ? (« Vous enseignez quoi à mon enfant ? ») et Lost in Trans Nation (« Perdus dans la nation trans »), récemment publié, a déclaré à Epoch Times lors d’une précédente interview que les enfants qui sont confus quant à leur genre ont souvent d’autres problèmes, et que si on comparait les taux de suicide de l’un de ces problèmes avec les taux de suicide des enfants qui se disent trans ou non binaires, les taux de suicide seraient similaires.
Il est souvent avancé que les personnes dysphoriques qui ne se font pas opérer se suicident ; cependant, le Dr Grossman a fait référence à une étude qui suggère le contraire.
L’étude révèle que les personnes ayant subi des procédures de réassignation sexuelle sont confrontées à un risque de suicide plus élevé (pdf).
L’étude a examiné 324 personnes ayant subi un changement de sexe (191 hommes-femmes et 133 femmes-hommes) en Suède et a conclu que les personnes « atteintes de transsexualisme, après un changement de sexe, présentent des risques de mortalité, de comportement suicidaire et de morbidité psychiatrique considérablement plus élevés que ceux de la population générale ».
L’étude définit le transsexualisme ou trouble de l’identité de genre, comme un état dans lequel l’identité de genre d’une personne « contredit ses caractéristiques sexuelles corporelles ».
« L’étude a suivi des personnes pendant 30 ans », précise le Dr Grossman. « Encore une fois, il ne s’agissait pas de la même population que celle dont nous parlons aujourd’hui. »
L’un des points importants de l’étude est le temps qu’il a fallu aux personnes pour regretter ce qu’elles avaient fait.
« Il leur a fallu des années pour se rendre compte qu’ils n’avaient peut-être pas pris la meilleure décision », explique le Dr Grossman. « Lorsque nous étudions ces adolescents, nous ne pouvons donc pas nous contenter de les suivre pendant six à douze mois, mais c’est ce qui se passe actuellement. Ces organisations médicales les suivent à très court terme ».
La plupart des preuves disponibles des effets négatifs proviennent des témoignages de « détransitionneurs » qui commencent à s’exprimer.
« Je travaille comme psychiatre depuis près de 40 ans, j’ai donc tout vu, mais ces histoires de jeunes de 17 ans à qui on a enlevé les seins, qui se laissent pousser la barbe, dont la voix a baissé et qui sont suicidaires parce qu’ils ont subi ces procédures irréversibles, c’est un spectacle d’horreur », selon le Dr Grossman.
Faire la lumière
Me Watkins poursuit Kaiser pour faute médicale et coups et blessures et demandait initialement un procès devant jury.
Cependant, Kaiser a déposé une requête pour imposer l’arbitrage, requête à laquelle Me Watkins s’est opposé. Le juge s’est rangé du côté de Kaiser, poussant l’affaire à l’arbitrage et « sur leur terrain ».
Bien que Me Watkins ait déclaré que cela donnait à Kaiser un avantage juridique, il a toujours l’intention d’enregistrer les témoignages des médecins sur vidéo pour « faire la lumière et publier tout cela ».
« Plus que tout, c’est l’occasion de faire témoigner sous serment les décideurs, les personnes qui ont commis cette atrocité », assure Me Watkins.
Aujourd’hui, Tina Payne continue de lutter contre ses démons, comme beaucoup d’autres, qui ne sont pas aidés face à la propagation d’idéologies sur le genre prétendant offrir un remède.
« Je crois que cette précipitation à vouloir transformer les gens leur nuit de façon permanente et les conduit sur le chemin de la dépression et du suicide », affirme Tina Payne. « Mon espoir pour Richard est qu’il gagne son procès afin d’obtenir des ressources qui lui apporteront la stabilité nécessaire pour continuer à faire face à ses problèmes de santé mentale et maintenant physique. »
Epoch Times a contacté Kaiser Permanente pour obtenir des commentaires.
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