Une femme a intenté une action en justice contre un district scolaire de Virginie, alléguant que le soutien clandestin apporté à la décision de sa fille de changer d’identité de genre lui a valu d’être menacée, intimidée et finalement victime de la traite d’êtres humains par des prédateurs sexuels.
Michele Blair, grand-mère biologique et mère adoptive de Sage Blair, 16 ans, allègue dans la plainte (pdf) déposée en août que le personnel de l’Appomattox County High School a incité Sage – qui a des antécédents de problèmes de santé mentale et de traumatismes dans sa petite enfance – de changer de nom et de pronoms et d’utiliser les toilettes des garçons, tout en gardant le secret vis-à-vis de Mme Blair.
Alors qu’elle fréquentait l’école en s’identifiant comme un garçon nommé « Draco », Sage a été victime d’abus de la part des autres élèves en raison des actions du personnel visant à la faire changer de nom, a déclaré Mme Blair à Epoch Times.
« Elle était harcelée verbalement, physiquement et sexuellement, avec des menaces constantes de viol de la part des élèves masculins, et malgré cela, l’école l’encourageait toujours à utiliser les toilettes des garçons », a affirmé Mme Blair.
Parmi les accusés nommés dans le procès figurent deux conseillers – Dena Olsen et Avery Via – ainsi que l’avocate commis d’office du Maryland, Aneesa Khan.
Selon les termes de la plainte, Mme Olsen et M. Via ont joué un rôle clé en dissimulant délibérément la transition de Sage, tout en utilisant des méthodes de psychothérapie inappropriées pour faire croire à Sage qu’elle était un garçon, ce qui a ensuite conduit à un traumatisme accru et à sa décision de s’enfuir en août 2021.
Sage – identifiée comme « SB » dans le procès – a été kidnappée, droguée et violée par un homme adulte qui l’a ensuite conduite à Washington, où elle a été laissée avec deux frères qui l’ont droguée et violée à nouveau avant de la conduire au Maryland, où elle a ensuite été confiée à un délinquant sexuel enregistré qui l’a gardée dans une pièce fermée à clé dans le seul but d’être vendue à d’autres hommes, selon l’acte d’accusation.
Après le départ de Sage, les forces de l’ordre ont trouvé une note qu’elle avait laissée à ses parents et qui disait : « Vous avez fait votre travail, Jésus vous aime. … J’ai peur de ce qui m’attend si je reste. Soyez sur vos gardes. Il y a des gens méchants par ici. … Tout mon amour », peut-on lire dans le procès-verbal.
« Un programme idéologique »
Bien que les forces de l’ordre aient secouru Sage le 2 septembre 2021, Mme Blair n’a pas été autorisée à la ramener chez elle parce que Mme Khan, qui avait été désignée comme tutrice de Sage, a allégué qu’elle avait été négligée à la maison, une affirmation soutenue par Mme Olsen et M. Via, qui supposaient que Mme Blair et son mari ne reconnaissaient pas Sage en tant que garçon.
« Elle a suivi son propre programme idéologique parce qu’elle pensait que je ne soutenais pas Sage de manière adéquate », a déclaré Mme Blair. « Nous sommes entrés dans une salle d’audience et elle est apparue sur un grand écran Zoom. Je l’ai appelée par son nom en lui disant ‘Je t’aime, Sage’ et elle m’a répondu ‘Je t’aime, Nana’, et c’est tout. L’avocate commis d’office a mis fin à l’affaire et a convaincu le juge que j’avais abusé d’elle parce que je ne l’avais pas appelée par son nom de garçon. »
Le juge Robert Kershaw, du tribunal de circuit de Baltimore, a même fait expulser le mari de Mme Blair de la salle d’audience pour avoir oublié d’utiliser les pronoms masculins de Sage, et il a refusé de reconnaître que Sage avait besoin de soins traumatologiques, a indiqué Mme Blair.
Mme Khan, avec l’aide de Mme Olsen et de M. Via, avait réussi à convaincre le juge Kershaw de confier Sage au Département des services pour mineurs (DJS) du Maryland où, sur l’insistance de Mme Khan, elle a été hébergée avec des adolescents à haut risque qui, une fois de plus, l’ont agressée sexuellement, selon les termes du procès.
« Je ne comprends tout simplement pas pourquoi il a accepté de le faire », a déclaré Mme Blair.
Un mois plus tard, en novembre, Sage s’est enfuie au Texas pour rencontrer une personne qu’elle avait contactée en ligne et qu’elle croyait âgée de 16 ans, mais cette personne s’est avérée être un autre trafiquant sexuel.
Cette fois, les autorités texanes ont pu intervenir et la ramener chez Mme Blair, où elle se trouve toujours après avoir été absente de chez elle pendant plus d’un an.
« Tout cela aurait pu être évité si l’école m’avait informée de ce qui se passait au lieu de me laisser dans l’ignorance », a commenté Mme Blair. « Sage n’aurait pas eu a souffrir d’un syndrome de stress post-traumatique (TSPT) diagnostiqué avec lequel elle devra lutter toute sa vie. »
Sage avait déjà passé plusieurs mois dans le système de placement familial avant d’être adoptée par les Blair à l’âge de 2 ans, après la mort de son père et l’incapacité de sa mère à s’occuper d’elle.
« Elle avait des antécédents de troubles mentaux dus à des traumatismes de la petite enfance », a ajouté Mme Blair.
Sage a des bons et des mauvais jours, dit Mme Blair.
« La route est longue, mais là où il y a de la vie, il y a de l’espoir, et je suis si reconnaissante qu’elle soit en vie », a-t-elle confié.
Le procès
Mary McAlister, avocate de la Child & Parental Rights Campaign, le cabinet qui représente Mme Blair, a déclaré à Epoch Times qu’elle poursuivait le personnel de l’école et l’avocate commis d’office pour plusieurs motifs, le premier étant la violation du droit parental fondamental d’un parent à décider de l’éducation de son enfant et le second étant une violation des droits civils.
« En privant le plaignant d’informations essentielles concernant l’identité de genre de S.B. et le harcèlement et les agressions sexuels à l’école, les défendeurs Olsen et Via ont porté atteinte au droit fondamental du plaignant de décider de l’éducation de S.B. dans la mesure où le plaignant ne disposait pas des informations nécessaires pour prendre des décisions, en réponse à la déclaration par S.B. d’une identité de genre masculine et au harcèlement sexuel qu’elle a subi, de la manière la plus appropriée pour protéger la santé mentale de S.B. et assurer sa sécurité « , indique la plainte.
Le procès est intenté pour violation du titre IX pour « indifférence délibérée au harcèlement sexuel » car, selon la plainte, le personnel de l’école n’a pas pris de mesures correctives lorsque Sage a signalé qu’elle avait été agressée sexuellement.
« En conséquence directe et immédiate de l’indifférence délibérée des accusés face au harcèlement sexuel grave, omniprésent et objectivement choquant subi par SB », indique les pièces du procès, Sage « continuera à souffrir d’un traumatisme physique et psychologique important, de perturbations dans sa scolarité et de détresse émotionnelle ».
L’action en justice allègue que Mme Olsen, M. Via et Mme Khan ont violé le droit fondamental de Mme Blair à la garde de Sage en raison d’un « point de vue perçu sur l’affirmation d’une identité de genre incongrue chez sa fille ».
» Mme Blair, bien informée, reste persuadée que lorsque S.B. était en garde à vue à Baltimore, Mme Khan a demandé à S.B. si ses parents la traitaient comme un garçon à la maison, ce à quoi S.B. a répondu par la négative », peut-on lire dans la plainte. « Après avoir entendu cette réponse, Mme Khan a déterminé, sans tenir compte des antécédents de santé mentale de S.B. ou des circonstances de sa vie et sans avoir aucun contact avec Mme Blair, que cette dernière avait un point de vue défavorable sur l’affirmation de l’identité de genre masculine de S.B., et que son point de vue constituait un abus et une négligence. »
Abus supposés
Selon la plainte, Mme Khan a rencontré Mme Olsen et M. Via et a déterminé que Mme Blair était coupable d’abus, bien qu’ils n’aient jamais discuté de l’identité de genre de Sage avec Mme Blair.
« Bien qu’il n’ait parlé que brièvement avec Mme Blair à deux reprises en août 2021, et en aucune façon de l’identité de genre masculine affirmée de S.B., M. Via a présenté un faux témoignage sous serment selon lequel Mme Blair et son mari avaient été verbalement et émotionnellement violents et n’avaient pas soutenu S.B. », indique la plainte. « M. Via a également agi pour fournir à Mme Khan les dossiers de santé mentale de S.B., y compris l’évaluation psychiatrique du 5 août 2021 montrant un diagnostic de dysphorie de genre, un diagnostic dont Mme Blair n’était pas au courant. »
Mme Blair poursuit également Mme Khan pour faute professionnelle.
« Mme Khan a sciemment et intentionnellement présenté ce faux témoignage au tribunal du Maryland pour obtenir une ordonnance de garde temporaire auprès du DJS (Département des services pour mineurs) du Maryland afin d’empêcher Mme Blair de récupérer la garde et de renvoyer S.B. en Virginie », indique la plainte.
Epoch Times a contacté le bureau de l’avocate commis d’office du Maryland et le lycée du comté d’Appomattox pour obtenir des commentaires.
« La loi de Sage »
Pour éviter que cela n’arrive à d’autres parents, Mme Blair s’est engagée à raconter son histoire pour faire pression en faveur d’une loi intitulée « loi de Sage », qui interdirait au personnel des écoles de dissimuler aux parents les choix en matière d’identité de genre.
En janvier, Mme Blair a témoigné devant le sous-comite Pre-K-12 de la Chambre des délégués de Virginie, où elle a plaidé pour l’adoption du projet de loi.
Mme McAlister a déclaré qu’après avoir été présenté lors de la session législative de 2023, le projet de loi a été adopté par la Chambre des délégués, contrôlée par les républicains, mais qu’il a été enterré ensuite après avoir été présenté au Sénat, contrôlé par les démocrates.
« Tous les démocrates siégeant à l’Assemblée générale ont voté contre, ce qui est un triste constat », a affirmé Mme McAlister. « Mais la Virginie organise des élections en novembre et toute l’Assemblée générale doit être réélue, donc, si la composition de l’Assemblée législative devient majoritairement républicaine, il y a un grand espoir que cette loi soit adoptée et nous sommes certains que le gouverneur [Glenn] Youngkin la signera. »
Depuis qu’elle a raconté son histoire, Mme Blair a découvert qu’elle n’était pas seule.
Les programmes gouvernementaux visant à séparer les enfants de leurs parents sur la base d’idéologies de genre se sont multipliés depuis 2020, mais il appartient aux parents d’être la voix de la raison pour leurs enfants, a indiqué Mme Blair.
« C’est à nous qu’il revient de prendre les décisions importantes en matière de santé personnelle et mentale pour nos enfants », a ajouté Mme Blair. « Ce n’est pas le rôle de l’école. »
Aujourd’hui, Mme Blair dit aux autres parents qu’ils ne sont pas seuls.
« Continuez à vous battre pour vos enfants parce que nous les aimons plus que n’importe quelle école ou système judiciaire ne pourra jamais le faire », a-t-elle déclaré.
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