Déjà condamné à de nombreuses reprises dont trois fois pour des faits d’exhibition et d’agression sexuelle, le violeur présumé avait fait l’objet de deux mesures d’interdiction du territoire français en 2018 et en 2019, sans que celles-ci n’aient jamais été appliquées.
Les faits se sont déroulés le lundi 31 août à Angers (Maine-et-Loire). Vers 19 h 30, alors qu’elle revenait de sa première journée de cours, une étudiante de 20 ans a été violée par un homme qui est parvenu à forcer la porte de son logement.
Selon Ouest-France, la jeune femme a été abusée sexuellement pendant trois heures. Menacée de mort, elle sera également molestée et séquestrée à son domicile.
Lorsque son agresseur quitte les lieux, vers 22 h 30, l’étudiante alerte un de ses proches avec qui elle se rend ensuite au commissariat pour déposer plainte. Elle fournit une description du criminel, porteur d’un tatouage.
Des prélèvements génétiques sont également réalisés sur les vêtements que portait la victime au moment des faits et le laboratoire parvient à identifier une trace ADN.
Le 1er septembre, une patrouille de la Brigade anticriminalité (BAC) repère un suspect qui correspond au profil décrit par la victime dans le centre-ville d’Angers. Appréhendé par les agents de la BAC, Erjan Ibrahimi, 32 ans, est placé en garde à vue. Déféré au parquet, il a été mis en examen pour « viol » et « séquestration » avant d’être placé en détention provisoire.
D’après Ouest-France, le mis en cause a déjà fait l’objet d’au moins six condamnations pour divers délits depuis 2018, dont trois relatives à des faits d’exhibition et d’agression sexuelle. Il a notamment agressé sexuellement une femme handicapée au CHU d’Angers.
Malgré deux interdictions de territoire prononcées à son encontre, le suspect n’a jamais pu être expulsé du sol français
Les multiples condamnations d’Erjan Ibrahimi lui ont valu de purger de courtes peines, allant de trois à six mois de prison. Deux interdictions de territoire français pendant 5 ans lui ont aussi été notifiées en 2018 et en 2019.
Se réclamant de nationalité kosovare, M. Ibrahimi n’a toutefois jamais pu être expulsé du territoire français.
« M. Ibrahimi, démuni de document officiel, s’est déclaré de nationalité kosovare mais le Kosovo ne l’a pas reconnu comme l’un de ses ressortissants. Serbie et la Macédoine ont également été saisies et ont répondu négativement. En l’absence de pays acceptant de l’accueillir, il n’a pas été possible de mettre à exécution la décision judiciaire », a précisé la préfecture du Maine-et-Loire.
« Il est né en 1987 dans un pays qui s’appelait la Yougoslavie. Il n’est pas facile de reconduire des personnes dans des pays en guerre ou qui l’ont été. C’est pareil pour l’Érythrée. Le Vietnam ne répond parfois pas du tout », souligne Éric Bouillard, procureur de la République d’Angers.
Face à cette situation, la préfecture du Maine-et-Loire avait décidé d’assigner Erjan Ibrahimi à résidence, c’est-à-dire dans un hôtel où il était hébergé, avec obligation de pointage au commissariat.
« La décision d’assignation à résidence s’imposait dès lors que la reconduite était matériellement impossible », observe la préfecture.
« De toute façon, c’est insatisfaisant. Mais on a utilisé les moyens mis à notre disposition », admet M. Bouillard avec fatalisme.
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