« Santé et succès », « réussite professionnelle et personnelle », « l’amour pour vous et vos proches »… Nous avons, à partir de minuit ce premier janvier, souhaité le meilleur à nos proches et amis, à ceux que nous aimons de la façon la plus vitale comme aux autres que nous côtoyons simplement. Les bouchons de champagne ont sauté, les embrassades ont suivi sans qu’aucun voile de doute ou de tristesse n’obscurcisse le moment, pour tous ceux et toutes celles qui étaient avec des proches et amis pour dire au revoir à 2022.
Pourtant nous avons vu, toute l’année, la guerre à nos portes, la menace nucléaire, le ciel déréglé envoyant sécheresses, incendies, inondations comme dans ces époques historiques où nos ancêtres voyaient les désastres naturels comme une punition du ciel pour les dérèglements humains.
« L’espoir » porté par 2023 revient dans toutes les prévisions, parce que c’est de saison. Pourtant à la même date en 2022, les experts les plus respectés rassuraient sur l’absence totale de risque de guerre en Ukraine. À la même date en 2021, d’autres experts tout aussi respectés s’indignaient que la France n’ait pas su avoir la « fermeté » du régime chinois pour contrôler l’épidémie de Covid, et louaient le pouvoir communiste comme « modèle » de politique sanitaire.
Depuis, nous avons adopté le même type de mesures de contrôle social que Pékin, nous avons vu sans sourciller les contaminations continuer malgré les vaccinations ; nous avons vu l’Ukraine pilonnée par l’artillerie russe, mais toujours invaincue alors qu’elle devait être défaite en quelques semaines. Nous avons vu, enfin, le régime chinois pousser sa population au désespoir, perdre totalement le contrôle sur l’épidémie de Covid-19 et enfin provoquer en quelques semaines autant de morts chez les Chinois que trois années l’ont fait dans tout le reste du monde.
Le peu qui reste d’à peu près sûr pour 2023 est que le roi Charles III d’Angleterre sera couronné, qu’une coupe du monde de rugby aura lieu en France – si un nouveau variant Covid venu de Chine ne l’empêche pas – et que la réforme des retraites provoquera une autre sorte de match de rugby, avec peut-être dans la mêlée des joueurs en gilet jaune.
Il est aussi à peu près certain que des épisodes climatiques extrêmes nous diront une nouvelle fois que le ciel en veut aux hommes et, pourrait-on ajouter, qu’il a ses raisons.
Les autres événements de l’année ? Le virus de la grippe aviaire qui dévaste les élevages européens de volaille depuis 2021 et a provoqué l’abattage de plus 50 millions d’oiseaux pourrait avoir le mauvais goût de muter et de partir en vrille. Ceci ne sera par contre probablement pas le cas de la COP28 qui, pour nous habituer aux températures au-dessus de 45 degrés Celsius, se tiendra aux Émirats Arabes Unis avec comme à son habitude des résolutions que chaque pays se hâtera de ne pas tenir. Les mauvais esprits diront que c’est au moins un point commun avec les résolutions du Nouvel An.
Peut-être le prix du pétrole, comme le prédit l’ancien président russe Dmitry Medvedev, atteindra-t-il les 150 dollars le baril. Il est moins probable que l’Union Européenne s’effondre, comme il l’envisage aussi, ou qu’un quatrième Reich commence en Allemagne.
L’intelligence artificielle ChatGPT, qui éblouit les informaticiens et qu’ont interrogé les rédacteurs d’Uzbek & Rica, anticipe de son côté une élection présidentielle en France. Peut-être à la suite de la tentative de réforme des retraites ? Elle suggère aussi à chacun de prendre soin de sa santé physique et mentale.
Mais peut-être tout ceci n’est-il inquiétant, parfois désespérant que parce que, dans ce monde sans repères où les plus grands des sachants ignorent autant que le reste de la population, dans cet âge où la technique nous donne encore l’illusion de la puissance et du contrôle, nous regardons dans la mauvaise direction.
Pendant des millénaires, c’est le respect de « l’ordre des choses » et du lien de l’humanité avec le ciel qui a permis aux sociétés d’être stables, aux arts de fleurir, à la santé de se renforcer. La Grèce comme la Chine antique nous offrent des leçons sans nombre de puissance intellectuelle, de longévité, de santé et de beauté. Chérir ces traditions plutôt qu’admirer les intelligences artificielles nous permettrait sans doute d’accepter que le bien ou le mal de ce que nous réserve le futur ne dépend que de nous, de la vertu cultivée qui empêche les guerres, qui fait respecter la nature et protège des influences malsaines. Voici le meilleur que tout l’équipe de rédaction puisse souhaiter aux lecteurs d’Epoch Times. Bonne année 2023 !
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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