Le ministre de l’Économie et des Finances, Antoine Armand, s’est dit jeudi disposé à faire « des concessions » sur les textes budgétaires, notamment concernant la taxe sur l’électricité, afin d’éviter la « tempête » économique et financière qu’entraînerait selon lui la chute du gouvernement, sans budget.
« Quelles que soient les différences de valeur qu’on a, on est aujourd’hui face à une situation extrêmement grave pour le pays. Le Premier ministre a parlé de tempête. Ce n’est pas un mot choisi au hasard, c’est un mot qui a une résonance financière, économique et budgétaire, et nous sommes évidemment prêts à des concessions pour éviter cette tempête », a déclaré M. Armand sur BFMTV/RMC.
Le ministre a notamment évoqué la taxe sur l’électricité, dont l’augmentation envisagée dans le projet de budget du gouvernement est jugée « inadmissible » par le Rassemblement national (RN).
Menaçant de voter la censure du gouvernement avec la gauche, la cheffe des députés du Rassemblement national Marine Le Pen a demandé des « engagements clairs et fermes sur l’abandon des 3 milliards d’euros de hausses du prix de l’électricité (au budget de l’État), l’abandon du déremboursement de nouveaux médicaments et de la désindexation des retraites ».
Le ministre défend le budget proposé
« Ce que je dis aux partis politiques qui n’ont rien en commun, tout à droite ou tout à gauche de l’hémicycle, c’est (que) ce n’est pas parce qu’on n’a pas un accord avec un gouvernement qu’on affaiblit son pays. Ce n’est pas parce qu’on n’est pas d’accord avec une politique qu’on met un pays dans le rouge. Ce n’est pas parce qu’on n’est pas d’accord avec un Premier ministre et avec un gouvernement qu’on plonge le pays dans l’inconnu budgétaire et financier », a lancé Antoine Armand.
Si le gouvernement tombe, sans qu’un budget ait été voté, « on risque de décrocher comme un avion qui est en altitude et qui à un moment risque de perdre le contrôle. Or, il y a un chemin : ce chemin, c’est ce budget », a-t-il ajouté, tout en reconnaissant que celui-ci pouvait être amélioré.
À l’opposé, « il y a le chemin de l’inconnu, il y a le chemin de la dégradation, il y a le chemin de la dislocation du pays, il y a le chemin du saut dans l’inconnu budgétaire, économique et financier », a-t-il poursuivi, à la veille de la décision de l’agence de notation S&P sur la dette de la France.
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