L’Arabie saoudite a supprimé la peine de mort pour des crimes commis par des mineurs, a indiqué dimanche un responsable saoudien, quelques jours après l’annonce de l’abolition de la flagellation, des peines critiquées par les ONG. Cela fait suite à des réformes profondes entamées dans le pays depuis l’arrivée du prince héritier Mohammed ben Salmane.
Le royaume saoudien est régulièrement accusé de violations des droits humains par les ONG internationales. La peine de mort a été supprimée pour les individus reconnus coupables de crimes commis alors qu’ils étaient mineurs, a indiqué dans un communiqué le chef de la Commission des droits humains, un organisme gouvernemental, Awad Al-Awad, citant un décret royal. Une peine de prison ne dépassant pas les 10 ans dans un centre de détention pour mineurs remplacera la peine de mort, selon lui.
Ce décret devrait épargner au moins six hommes de la communauté musulmane chiite, minoritaire dans le royaume sunnite, qui avaient été condamnés à mort pour participation à des manifestations antigouvernementales alors qu’ils étaient âgés de moins de 18 ans.
« C’est un important jour pour l’Arabie saoudite », a dit M. Awad. « Ce décret nous aide à établir un code pénal plus moderne. »
L’homicide, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue, les attaques à main armée, la sorcellerie, l’adultère, la sodomie, l’homosexualité et l’apostasie sont toujours passibles de la peine capitale dans le royaume. Vendredi, la Commission des droits humains a annoncé que la Cour suprême avait décidé « d’éliminer la flagellation comme peine potentielle ».
Depuis que Mohammed ben Salmane est devenu prince héritier en 2017, l’Arabie saoudite connaît une période de réforme pour couper avec l’ancienne faction des « princes rouges » promouvant un islam radical.
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