Le département d’État américain a condamné le Parti communiste chinois après la mort d’un journaliste emprisonné pour son appartenance au mouvement spirituel Falun Gong.
Pang Xun, 30 ans, animateur à la radio et à la télévision publiques du Sichuan, est mort en décembre 2022 dans une prison chinoise connue pour sa brutalité envers les pratiquants de Falun Gong, qui font l’objet d’une persécution systématique menée par le régime chinois depuis plus de 23 ans.
Lors de son décès, le corps émacié de Pang était couvert de cicatrices et d’ecchymoses, ce qui semble contredire directement les affirmations des autorités pénitentiaires qui prétendent qu’il est mort d’hyperthyroïdie.
« Depuis 1999, le Parti communiste chinois (PCC) tente de faire disparaître le Falun Gong, une pratique spirituelle chinoise, ses pratiquants pacifiques et les défenseurs des droits de l’homme qui se sont battus pour défendre leur liberté de croyance. De nombreuses preuves montrent que le gouvernement de la RPC continue à exercer une répression et infliger des mauvais traitements à cette communauté jusqu’à aujourd’hui », a déclaré un porte-parole du département d’État dans un communiqué écrit adressé à Epoch Times, en utilisant l’abréviation de la République populaire de Chine (RPC).
« Nous demandons au gouvernement de la RPC de mettre immédiatement fin aux exactions et aux mauvais traitements qu’il inflige aux pratiquants de Falun Gong, de libérer ceux qui sont emprisonnés en raison de leurs croyances et de retrouver la trace des pratiquants disparus », a déclaré le porte-parole, en précisant que le ministère « continue d’envisager tous les outils appropriés pour promouvoir la responsabilisation des personnes coupables de violations des droits de l’homme et d’abus en RPC et ailleurs. »
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, encourage les pratiquants à vivre selon les principes universels de vérité, de compassion et de tolérance et leur enseigne un ensemble d’exercices de méditation.
Pang, qui est mort alors qu’il purgeait une peine de cinq ans de prison pour avoir distribué des brochures d’information sur sa pratique, fait partie du nombre incalculable de pratiquants décédés au cours des deux dernières décennies, durant lesquelles des millions d’entre eux ont été victimes d’abus de toutes sortes, tels que le harcèlement, la torture, de lourdes amendes et le prélèvement forcé d’organes.
La prison de Jiazhou, dans la province du Sichuan, où Pang était détenu, est connue pour ses méthodes de torture.
Gu Zhiguang, un pratiquant de Falun Gong originaire de la capitale provinciale du Chengdu, n’a eu droit qu’à 20 secondes pour prendre ses repas pendant plus de 10 mois ; les gardes l’ont forcé à rester debout pendant 10 heures sans bouger chaque jour, sous le soleil brûlant de l’été et le froid glacial de l’hiver. Ils ont également pulvérisé du gaz lacrymogène dans ses yeux, en lui demandant ce qu’il en pensait et en clamant que ce gaz ne représentait aucun danger pour lui. Selon Minghui, un site Internet basé aux États-Unis qui recense les victimes de la persécution, cette expérience l’a gravement émacié.
En apprenant le sort de Pang, David Curry, commissaire de la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale, a appelé le gouvernement américain à se joindre à ses alliés internationaux pour imposer des sanctions ciblées aux responsables et entités chinoises « coupables de ces horribles abus ».
À ce jour, les États-Unis ont sanctionné trois responsables chinois impliqués dans cette campagne d’éradication, dont un qui a supervisé la persécution à Chengdu.
Bien que Minghui.org, un site Internet consacré à la communauté du Falun Gong du monde entier, ait confirmé le décès de milliers de personnes, le site et les analystes estiment que le nombre réel de victimes est probablement beaucoup plus élevé, compte tenu des efforts considérables déployés par le PCC pour censurer toute information à ce sujet.
En 2022, Minghui a enregistré plus de 100 décès parmi les pratiquants de Falun Gong et des centaines d’autres emprisonnés en raison de leur croyance. Le site a également identifié 41 décès supplémentaires qui n’avaient pas été signalés en 2021.
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