Des tentes ont été érigées par les secouristes, pour héberger les victimes du tremblement de terre qui s’est produit mercredi à Hualien, à Taïwan.
Quand la terre a tremblé à Taïwan, Hendri Sutrisno s’est d’abord caché sous une table avec sa femme et leur bébé, avant de fuir de peur des répliques et de passer la nuit de mercredi à jeudi sous l’une des tentes érigées près d’une école à Hualien, l’épicentre du séisme.
« C’est mieux et plus sage pour nous de rester ici », explique ce père de 30 ans, pendant que son enfant de deux mois dort dans la poussette sur le camp installé à la hâte après le tremblement de terre.
« Nous avons tout ce qu’il faut, des couvertures, des toilettes et un endroit pour nous reposer », assure le professeur indonésien de l’université de Donghua, à Hualien, la ville la plus touchée par le tremblement de terre.
Après le puissant séisme qui a secoué la rive orientale de Taïwan mercredi matin, les secouristes ont érigé des tentes à proximité d’une école primaire de Hualien, port de près de 100.000 habitants. Ils ont apporté des peluches, des couvertures ou encore du lait pour bébés.
Plus d’une centaine de résidents de la ville côtière y ont trouvé refuge mercredi soir, alors que les répliques sismiques se poursuivaient. Si nous restons chez nous, « nous craignons qu’il soit très difficile pour nous d’évacuer une fois de plus, surtout avec le bébé, lorsque les grandes répliques se produiront », ajoute le jeune père de famille.
Neuf morts et un millier de blessés
Jeudi matin, l’île avait subi plus de 300 répliques au premier tremblement de terre, qui a fait neuf morts et un millier de blessés, le plus puissant en 25 ans à Taïwan.
Non loin de là, au centre de Hualien, les ouvriers versent du béton à la base d’un bâtiment de verre, penché à 45 degrés, devenu emblématique du séisme après que la moitié de son premier étage s’est effondrée.
C’est là qu’habitait Chen Hsiu-ying, 59 ans. « Si j’étais rentrée plus tôt chez moi, j’aurais été à l’intérieur », raconte cette habitante, désormais réfugiée à l’école élémentaire où l’AFP l’a rencontrée. « Mes mains en tremblent encore », confie-t-elle au souvenir des secousses qu’elle a ressenties mercredi sur la route en rentrant de son travail, « c’était la première fois que je vivais cela », ajoute-t-elle.
Elle s’inquiète maintenant de ses affaires restées chez elle dans l’immeuble affaissé. « J’ai encore mes affaires là-bas, comme une photo de ma mère », se lamente-t-elle.
Près de l’école de Hualien, plus d’une dizaine de rescapés du séisme ont choisi de rentrer chez eux jeudi matin. Mais beaucoup ne le peuvent pas, leurs habitations étant endommagées, détruites ou dangereuses. D’autres choisissent, par sécurité pour leurs enfants, de rester sous les tentes.
Hendri Sutrisno espère qu’il passera jeudi soir sa dernière nuit au refuge avec sa petite famille.
« J’irai voir et je parlerai au personnel » de l’immeuble vendredi matin, pour « voir si c’est sûr de monter dans les étages », dit-il. Car mercredi soir, c’était encore trop dangereux, rapporte-t-il.
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