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Après une opération, il s’aperçoit que son rein droit a disparu

mai 9, 2016 8:41, Last Updated: mai 9, 2016 8:41
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Suite à une grave blessure causée par un accident de tracteur, M. Liu, un fermier de l’est chinois, a été envoyé dans un hôpital de Xuzhou. Le médecin l’a informé que son rein droit était remonté dans sa poitrine et qu’une opération chirurgicale permettrait de ramener l’organe à sa place.

Hu Bo, le chirurgien en chef de l’hôpital affilié au Medical College de Xuzhou, a informé M. Liu qu’il lui retirerait le rein pour examiner son état, avant de le replacer dans sa cavité abdominale une fois sa viabilité confirmée.

Le lendemain, lorsque Liu se rend à l’hôpital provincial de Shandong pour son suivi post opératoire, les médecins lui annoncent que son rein droit est manquant.En raison de l’absence de l’organe, les médecins n’ont pas voulu intervenir sur Liu.

Ce dernier est retourné à l’hôpital de Xuzhou pour mener son enquête, relate le journal Xin’an de la province d’Anhui, dans son édition du 5 mai.

La tomodensitométrie (Scanner d’imagerie médicale) a permis de voir que le rein droit de Liu manquait (via Xin’an Evening News)

À l’hôpital de Xuzhou, Hu Bo le chirurgien qui avait opéré Liu (et soupçonné d’avoir volé son rein) n’a pu que confirmer l’absence de l’organe droit de Liu, avant de nier l’avoir retiré. Dans les jours qui ont suivi l’opération, l’organe se serait d’une manière ou d’une autre tellement rétréci qu’il en serait devenu indétectable. Hu Bo est le même médecin qui avait déclaré qu’il allait retirer, puis remettre le rein en place.

Liu a recueilli un second avis médical à l’hôpital militaire de Nanjing, où les médecins ont réfuté l’hypothèse du rein flétri. Selon ces médecins, l’organe n’était tout simplement pas là. « Si votre rein droit était là, je l’aurais vu au scanner même s’il ne faisait que la taille d’un grain de sésame », lui a assuré le médecin, « mais l’analyse montre clairement que votre rein droit est manquant ».

L’affaire de Liu a été portée devant le bureau de Xuzhou qui traite les conflits entre les patients et les professionnels de la santé. Pendant ce temps, sa plaie s’aggrave, mais les autres hôpitaux par crainte d’être associés au scandale de l’organe volé, se montrent réticents à traiter Liu, rapporte Xin’an Evening News.

« Mon rein gauche commence à être affecté », a confié Liu. « Si ça continue, mon rein gauche sera ruiné et je serais fichu ».

En Chine, les prélèvements forcés d’organes sont monnaie courante, avec des réseaux souterrains et des hôpitaux militaires soutenus par les grandes agences de sécurité de l’État, qui bénéficient de l’activité moribonde des vols d’organes.

Alors que les autorités chinoises prétendent régulièrement avoir cessé les prélèvements d’organes sur les condamnés exécutés, les enquêtes conduites par les organisations des droits de l’homme, montrent que la grande majorité des organes proviennent toujours des prisonniers d’opinion, dont les Tibétains, les Ouïgours et les pratiquants de Falun Gong.

Version anglaise : Chinese Man Gets Surgery, Finds His Kidney Missing

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