À Saint-Girons (Ariège), un patient a menacé de mort un personnel de santé qui l’empêchait de visionner des vidéos de djihadistes. Il s’en est aussi pris à un autre patient hospitalisé. Déclaré atteint de troubles mentaux, il est pourtant ressorti libre.
Les faits se sont déroulés le 14 septembre dernier : Redouane, un quadragénaire hospitalisé au centre hospitalier Ariège Couserans (Chac), à Saint-Girons, a proféré des menaces de mort à l’encontre d’un cadre de santé, mimant le geste de lui trancher la carotide après avoir caché une arme.
L’homme s’était plaint que ce cadre de santé était « toujours sur son dos », l’empêchant d’utiliser son téléphone portable comme il le souhaitait. En effet, il lui avait été demandé d’arrêter de visionner des vidéos de propagande djihadiste.
À cela, est venue s’ajouter l’agression d’un autre patient de l’établissement, hospitalisé depuis 2011, précise La Dépêche.
Alors qu’ils se trouvaient en « salle de télévision », Redouane n’aurait pas supporté que ce patient fasse une mauvaise blague sur son père. Il l’a alors agressé avec un porte-papier toilette, causant ainsi une incapacité totale de travail (ITT) de trois jours à cet autre patient.
Un casier judiciaire lourd
Vendredi 24 novembre, le quadragénaire comparaissait devant le tribunal correctionnel de Foix. S’excusant auprès de ses victimes, il a émis le souhait de « retourner à l’hôpital », évoquant la nécessité de recevoir des « soins ».
Avec un casier judiciaire déjà bien alourdi par des délits routiers, une agression sexuelle, des outrages à magistrat ou encore pour apologie d’un acte de terrorisme, l’homme a pourtant bénéficié de la clémence du tribunal.
En effet, une première expertise psychiatrique avait révélé des troubles de la personnalité, une impulsivité importante ou encore une intolérance à la frustration. Mais c’est de « schizophrénie » et d’un « état dangereux et criminologique » dont fait état une seconde expertise.
Ces bilans psychiatriques ont permis à l’avocate du prévenu de déclarer : « Le maintenir en détention aggraverait sa situation et le conduirait à un passage à l’acte ». Celle-ci plaide plutôt pour une hospitalisation sous contrainte dans un établissement spécialisé.
Considérant que le prévenu n’était pas en pleine possession de ses moyens au moment des faits, le juge n’a donc pas retenu sa responsabilité pénale.
Redouane est reparti libre avec seulement l’obligation de verser au patient blessé une somme de 1000 euros. Le parquet a fait appel de cette décision.
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