« Je n’avais pas l’impression d’avoir gagné cette course », a déclaré l’Américain Noah Lyles, sacré champion olympique du 100 m sur le fil, pour cinq millièmes de seconde seulement, devant le Jamaïcain Kishane Thompson, dimanche à Paris.
QUESTION: Qu’avez-vous ressenti après avoir franchi la ligne ?
Noah Lyles : « Je n’avais pas l’impression d’avoir gagné cette course, j’ai donné 100% mais j’ai eu l’impression de ne pas casser au bon moment, je pensais l’avoir fait trop tôt. C’était un moment fou, je pensais vraiment qu’il avait gagné. Je suis même allé vers Kishane pour lui dire, +mon gars, je pense qu’elle est pour toi+. Quand j’ai vu mon nom s’afficher, c’était incroyable. Je suis fier d’avoir réussi ça contre des athlètes aussi rapides, lors de la plus grande course du monde, sur la plus grande scène du monde. Je ne m’entraîne pas à casser sur la ligne. Mais j’ai toujours su le faire, depuis le lycée. De nombreuses courses se finissent ainsi. »
Êtes-vous différent trois ans après Tokyo, où vous aviez été médaillé de bronze du 200 m ?
« Oh bien sûr! Je suis un Noah différent, à 100%. Ne vous méprenez pas, je ressens toujours le stress, la tension du moment, je dois travailler pour la maîtriser. Il y a eu aussi toute cette communication autour de moi, faisant de moi le favori, ça met de la pression. Mais le moment, la course, n’a pas été plus grande que moi, c’était fait pour moi. »
Êtiez-vous nerveux avant la course ?
« Je ne dirais pas que j’étais nerveux mais j’étais très curieux de savoir ce qui allait se passer, comment j’allais pouvoir m’en sortir. Je n’avais que le troisième chrono après les demi-finales, je me suis dit que ca allait être sérieux. J’ai appelé ma thérapeute, elle m’a dit de me relaxer, de laisser les choses se faire. Lors de la présentation de la finale, j’ai couru (sur la piste) pour aller chercher la foule, ils m’ont donné l’énergie que je cherchais. Entendre cette foule gronder, c’était incroyable. Je ne pouvais pas rêver mieux. »
Comment avez-vous préparé cette course ?
« Ça fait des années que je me prépare. Le chemin a débuté en 2021 avec le bronze (du 200 m aux Jeux de Tokyo), je me suis dit que je devais changer, évoluer. Chaque championnat est différent, je ne voulais plus ressentir la même chose. A Budapest en 2023 (champion du monde du 100 m, 200 m et 4×100 m, NDLR), j’étais le plus rapide et le favori, cette année, mes adversaires étaient prêts! Je me sens repu seulement depuis que j’ai cette médaille d’or entre les mains. J’ai beaucoup travaillé depuis 2021. Je suis désormais champion olympique, je ne suis plus seulement champion du monde, mais bien l’homme le plus rapide du monde. »
Propos recueillis en conférence de presse.
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