En plus de son combat contre un cancer du sein, une patiente originaire de l’Allier est contrainte de rembourser une partie de son traitement qui devrait pourtant être pris en charge par l’assurance maladie. Avec son mari, elle a décidé de porter l’affaire en justice.
« Je suis déjà suffisamment occupée à lutter contre la maladie, je ne devrais pas avoir à me préoccuper de problèmes de remboursement de mes médicaments », fustige Christiane, une malade du cancer depuis plus de 23 ans, dans les colonnes du Parisien. Et pour cause : à ses problèmes de santé s’ajoutent désormais des problèmes financiers, indépendants de sa volonté.
Depuis mars 2023, Christiane a commencé un nouveau protocole. Mais son nouveau médicament générique ne fonctionne pas et pire, lui provoque des effets secondaires insupportables. « Je peux vous certifier que ma patiente ne supporte absolument pas le traitement générique et qu’il lui faut absolument le médicament Falsodex 250 mg. Toute autre solution médicale n’est pas envisageable », confirme son médecin, le Dr Marie-Ange Mouret Reynier.
« Comme je ne supporte pas ces génériques, l’oncologue qui me suit a envoyé différents courriers à la CPAM pour leur dire qu’il fallait que j’ai absolument le Faslodex. Mais ça ne suffit pas, ils ne veulent rien entendre. La pharmacie me dit que si je le veux, je dois le payer, à ma charge », explique Christiane au micro de RMC ce mercredi matin.
« Je ressens une injustice »
Depuis, donc, la Sécurité sociale ne lui en rembourse que la moitié. La quinquagénaire doit sortir 180 euros par mois de sa poche, soit 2200 euros par an. Le reste à charge n’est pas non plus remboursé par la mutuelle. En désespoir de cause, Christiane doit continuer à travailler malgré ses problèmes de santé. « Je ressens une injustice et un double combat : un combat contre la maladie cancéreuse et un combat contre la CPAM », a déploré Christiane.
De son côté, la CPAM assure n’être pas directement responsable de la situation : « Depuis la perte de son brevet, de nombreux génériques existent avec des écarts de prix importants. En 2023, le Comité économique des produits de santé a fixé un tarif de remboursement qui désormais s’impose aux patients comme à l’assurance maladie. Le laboratoire ne s’est pas aligné sur ce tarif. » En conséquence, les patients récupèrent donc la charge financière.
Révoltés, Christiane et Philippe, son mari, ont décidé de monter le ton. Après plusieurs réclamations auprès de la caisse de Moulins, qui n’a accordé qu’une aide financière ponctuelle en remboursant deux mois de traitement en avril et mai 2023, le couple a finalement porté plainte contre la CPAM de l’Allier.
« On attend une prise en considération du dossier, c’est-à-dire un remboursement à 100% lorsque c’est prescrit par les professionnels, que ça fasse jurisprudence et que les personnes concernées puissent en bénéficier », précise Philippe au micro d’RMC.
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