Une résolution de nouvelle année a été imposée aux Parisiens et Franciliens : celle de payer leur abonnement mensuel à la RATP 84 euros au lieu de 75. De quoi faire grogner plus d’un, car cette augmentation n’est pas forcément sans conséquence sur les budgets des ménages. D’un autre côté, on sait bien que cet abonnement ne paie en réalité que le quart du coût du service.
Pour autant, avant d’augmenter ses tarifs, la société de transports parisiens ferait bien de balayer devant sa porte. Elle pourrait par exemple mettre en place une meilleure répression de la fraude, qui coûte 171 millions de pertes théoriques par an pour 1,45 million d’infractions comptabilisées. La société pourrait également diminuer les privilèges de ses agents. Dans son rapport concernant la gestion des ressources humaines de 2011 à 2018, la Cour des comptes notait ainsi que les charges de personnel, qui représentent la moitié des charges d’exploitation, avaient augmenté de 12,2% entre 2012 et 2018, ce qui est en grande partie dû à la progression salariale, de 16,8% sur cette période. Or, le système de rémunération de la RATP est particulièrement opaque – avec un système de primes illisible -, incohérent et sans bien-fondé.
La feuille de route de la RATP est bien chargée : elle doit faire le ménage dans son système de primes, assouplir sa gestion de l’emploi du temps des salariés, rationaliser sa médecine de soins et l’attribution des logements sociaux ou encore les multiples aides sociales, sans parler des facilités de circulation. Selon la Cour des comptes, ce dernier dispositif “représente un coût très élevé ”. Ces largesses se faisant aux frais du contribuable et des usagers, il y a bien des urgences avant de toucher au prix de l’abonnement.
Article écrit par Adélaïde Motte, avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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