Les mesures anticonstitutionnelles de confinements provoqués par le virus qui provoque la Covid-19 durent depuis près d’un an maintenant, sans que la « pandémie » ne semble s’atténuer. Comme chacun le savait dès lors qu’elles étaient prononcées, les affirmations telles que « deux semaines pour ralentir la propagation » et « quinze jours pour contrôler la courbe de contamination », se sont avérées être de vains mots et se sont transformées en mois, voire même en années.
Pendant ce temps, les médias se sont contentés de célébrer, ou plutôt ont beaucoup « pleuré » le nombre croissant de décès liés à la Covid-19 aussi longtemps que cela pouvait retomber sur l’administration de l’ancien président Trump maintenant parti en laissant la place à l’occupation militaire à Washington D.C. Presque tout ce qui s’est passé l’année dernière, pourrait semble-t-il être attribué au virus, exporté de Wuhan en Chine, que ce soit intentionnellement ou accidentellement.
Est-ce si important ? L’administration Biden, quant à elle, ne tiendra plus la Chine communiste responsable pour son irresponsabilité inquiétante, ou pour sa malveillance délibérée, pas plus qu’elle ne fera toute la lumière sur les transactions commerciales passées par Hunter Biden avec la Chine et l’Ukraine.
En effet, le nouveau président, Joseph Robinette Biden Junior, est plus susceptible de remercier le régime chinois pour l’avoir aidé à évincer Trump plutôt que de le blâmer. Dans le même temps, les grands médias, fidèles à Biden, ne cachent plus leur joie en arrière-plan.
Que l’on ne s’y trompe pas, les médias de la « vieille école », totalement partiaux, fonctionnent maintenant comme la branche de propagande apparatchik du parti démocrate et sont les principaux responsables de la dévastation généralisée causée non pas par le virus chinois, mais par la surenchère médiatique destructrice qu’il a provoquée.
Par leurs incessantes campagnes de peur et de mobilisation généralisée contre le virus, les médias ont transformé l’exécution du troupeau (c’est sûr qu’il est moins agréable de faire partie du troupeau) en une narrative inquiétante prête à tout pour instiguer la peur parmi les plus effrayés qui y sont sensibles, donnent leur accord pour abandonner tout ce qui rend heureux et arborent fièrement la muselière dont ils ont été affublés.
« Land of the free and home of the brave », nous dit le poète américain Francis Scott Key, ou comment rendre le sacrifice de la nation légitime. Sauf que lui écrivait pendant la guerre d’indépendance. La dissidence qui, autrefois représentait la « plus haute forme de patriotisme » de la gauche américaine, équivaut aujourd’hui à une trahison. Les médias et les différents types de gouvernement appellent ouvertement à la « rééducation » des partisans de Trump, des républicains, des conservateurs ou de quiconque se trouvant en désaccord avec le programme « progressiste ». Toute personne, même vaguement associée aux événements du 6 janvier sur la colline du Capitole, est apparemment maintenant susceptible d’être arrêtée. Être de l’opposition désigne maintenant un acte d’insurrection. Désormais, les démocrates veulent non seulement « l’unité » mais surtout l’unanimité, et bien plus.
Mourir dans la vie publique
Le nombre actuel de morts virales, qui comme nous le savons, est maintenant très généreusement défini comme la mort de toute personne ayant décédé après avoir été testée positive, s’élève à 420 000, ce qui représente 0,00127 de la population américaine de 330 millions d’habitants. Ou, pour ne prendre que les « personnes testées positives » (le nouveau marqueur, résultat de l’augmentation des tests réalisés, et non de l’augmentation réelle de l’épidémie), 25,3 millions de cas aux États-Unis, ont été détectés, dont 0,0166 est mort.
Est-ce « inacceptable » ? Si oui, pourquoi ? En inversant la maxime attribuée à Staline « la mort d’un homme est une tragédie, la mort d’un million d’hommes est une statistique », on dirait « la mort d’un million d’hommes est une tragédie, la mort d’un homme est une statistique » – et cette seule mort a été psychologiquement instrumentalisée contre le peuple américain.
La musique, l’art, la danse, le théâtre, le cinéma… ce sont ces aspects de la vie qui sont maintenant plus proches de la mort que les personnes diabétiques, obèses de 85 ans souffrant de problèmes cardiaques et d’autres comorbidités qui constituent la part du lion des décès directement attribués au virus. Idem pour les rassemblements publics, à l’exception, bien sûr, des violentes émeutes des membres de Black Lives Matter et d’Antifa, des anarchistes et fascistes vengeurs qui utilisent la couverture de la pandémie pour régler de vieux comptes ou simplement pour casser et brûler toutes sortes de choses.
Les autres vraies victimes sont le secteur de l’hôtellerie, notamment les compagnies aériennes, les agences de voyage, les hôtels, les restaurants et les bars, qui sont depuis longtemps les cibles des fous et des soit-disant éclaireurs au sujet du « changement climatique ». Et n’oubliez pas, surtout, les églises et les synagogues, que les athées militants ont longtemps voulu fermer, car la pensée même d’un Dieu est pour eux un anathème.
Presque toute notre vie publique, c’est-à-dire les choses qui font que la vie vaut la peine d’être vécue, a été muselée, ruinée, mise hors service et réduite en poussière au mépris total de la Constitution. Sans parler de la sécurité de notre système électoral, dont les garanties dans de nombreux États ont été brutalement mises à mal lors de la récente élection présidentielle. Si et tant est que tout rouvrira, ce sera alors dans les conditions imposées de la dite « nouvelle normalité », ce qui signifie qu’en pratique, ils ne nous relâcheront jamais l’étau.
Rétrospectivement, beaucoup de facteurs ont coûté à Donald Trump l’élection, mais ce qui l’a le plus affecté, c’est le virus en lui-même et, bien pire encore, sa décision de faire passer Anthony Fauci à la télévision nationale pendant des semaines pour effrayer le public américain et ouvrir la voie au conformisme stalinien auquel le public est maintenant incité et contraint.
La pire de toutes les mesures, celle qui touche notre humanité même, est certainement la notion de « distanciation sociale », qui a cruellement séparé les individus et les générations, en incitant les gens à considérer leur prochain non pas comme un autre enfant de Dieu, mais comme un cauchemar radioactif aussi susceptible de vous tuer dès lors qu’il vous regarde. Les enfants, en particulier, ont reçu la leçon la plus utile que la classe dirigeante derrière cette politique monstrueuse pouvait espérer : la peur, l’obéissance et la soumission.
Se sacrifier, oui, mais pour quoi ?
Tout cela en a-t-il valu la peine ? Si l’on se fie à des considérations rationnelles et sans affect, la réponse est non.
Cette question semble cruelle et le compromis, cruel lui aussi, semble en devenir la réponse. Mais alors quoi ? Les civilisations et les sociétés ont fait ce choix depuis le début de l’histoire. Les Spartiates ont impitoyablement sacrifié leurs faibles nouveau-nés pour que leurs armées restent fortes. À Massada, 960 rebelles juifs qui résistaient à la puissance de Rome ont choisi la mort de leurs propres mains plutôt que de se soumettre à l’empereur. Lors de l’horrible sac de Rome en 1527, qui a effectivement mis fin à la Renaissance italienne, une poignée de gardes suisses a fait traverser le Tibre au pape et l’a conduit en sécurité dans le vieux mausolée du château Saint-Ange-Hadrien, au prix de la plupart de leurs vies.
Comme je l’écris dans mon nouveau best-seller, « Last Stands », « si rien ne vaut la peine de mourir, alors pourquoi vivons-nous ? Après une année de Covid, au cours de laquelle nous avons cédé nos libertés civiles et notre mode de vie à une poignée de bureaucrates intellectuellement médiocres et moralement répréhensibles, dont certains n’ont pas été élus, qu’avons-nous à montrer ? Nous vivons, en fait, en résidence surveillée.
Pour ne prendre qu’un exemple de ce que nous risquons « pour sauver une seule vie » : les théâtres de la Grèce antique étaient d’énormes espaces, pouvant accueillir plus de 15 000 citoyens. Loin du simple divertissement (ce concept était essentiellement inconnu des anciens) ils étaient les centres des rituels communautaires, religieux, culturels et moraux des Grecs¸ auxquels toute la ville participait.
Les histoires homériques des interactions entre les dieux et les hommes étaient familières aux spectateurs, mais c’est la façon dont chaque dramaturge traitait le sujet qui a fourni à la fois le drame et l’instruction civique nécessaires pour transmettre les valeurs de la civilisation grecque à la génération suivante.
Les Grecs, dans leurs batailles avec les Perses et même avec d’autres Grecs, étaient prêts à se sacrifier pour leur culture unique, qui, sous une forme ou une autre, a duré des milliers d’années. Aujourd’hui, nous sommes prêts à sacrifier notre culture pour nous offrir quelques années supplémentaires d’emprisonnement à domicile. Et puis, nous remercions nos dirigeants pour cela, comme si nous n’avions rien à léguer à nos enfants.
C’est de la lâcheté, pas du courage. C’est de l’égoïsme, pas de l’altruisme. C’est le fruit d’une nation privée de croyance avec un « espoir » vaguement défini pour l’avenir mais sans enjeu véritable.
C’est, hélas, l’état de nos démocraties en l’an de grâce 2021.
Michael Walsh est l’éditeur de The-Pipeline.org et l’auteur de « The Devil’s Pleasure Palace » et « The Fiery Angel », tous deux publiés par Encounter Books. Son dernier livre, « Last Stands », une étude culturelle de l’histoire militaire des Grecs à la guerre de Corée, a été publié récemment.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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