À nouveau convaincante, l’équipe de France féminine de basket a décroché son billet pour les quarts de finale des Jeux olympiques en dominant le Nigeria (75-54) jeudi au Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq.
Les Bleues sont solidement accrochées à la première place du groupe B, dont elles s’assureront en cas de victoire lors de leur dernier match dans la banlieue lilloise face à l’Australie dimanche (21h00).
En attendant, elles ont déjà atteint leur premier objectif qui était de disputer la deuxième semaine de compétition dans l’Arena Bercy de Paris.
Comme lors de leur entrée en lice face aux Canadiennes (75-54), les Françaises n’ont pas véritablement été inquiétées, remportant tous les quarts-temps de la rencontre grâce à une défense toujours solide et une attaque sérieuse.
Elle sont d’ailleurs montées en puissance dans le secteur défensif, ne concédant jamais plus de quinze points après en avoir pris vingt lors du premier quart.
On est de plus en plus rôdées, l’alchimie est bonne
« On est de plus en plus rôdées, l’alchimie est bonne, s’est réjouie Janelle Salaün. Je pense qu’on peut faire encore mieux d’ailleurs. »
Certes, il faudra un adversaire de plus gros calibre que le Nigeria pour mesurer le niveau des joueuses de Jean-Aimé Toupane, mais leur début de parcours olympique est pour l’instant remarquable.
Gabby Williams patronne incontestée de cette équipe
Le sélectionneur peut s’appuyer sur plusieurs certitudes, au premier rang desquelles le statut de patronne incontestée qu’a Gabby Williams dans cette équipe.
Après ses douze points, huit passes et cinq interceptions contre le Canada, la Franco-Américaine a encore réussi un match très complet: quatorze points, cinq rebonds, sept passes et six interceptions.
Spécialiste dans cet exercice grâce à sa « lecture de jeu » et au fait qu’elle est « athlétique », selon ses dires, la meilleure voleuse de ballon des Bleues a permis à la sélection française de marquer nombre de points en transition.
Autour d’elle, l’ossature de l’équipe semble désormais bien constituée avec le pivot Marième Badiane, qui a eu le temps de jeu le plus important, et l’ailière Valériane Ayayi.
Marine Johannès scoreuse et passeuse en sortie de banc
Ce match a aussi montré que l’arrière Marine Johannès s’épanouissait de plus en plus dans son rôle de scoreuse et passeuse en sortie de banc (quinze points, cinq passes). « C’est son rôle de continuer à tirer, elle était un peu déçue de son premier match mais je lui ai dit qu’il y avait la loi des statistiques: parce que t’as beaucoup raté, c’est sûr que tu vas rentrer au prochain match », a commenté Williams.
Tout cela n’est possible que grâce à la défense des Bleues, identité de l’équipe, qui constituera leur atout premier tout au long de la compétition.
Jean-Aimé Toupane a profité de ce succès qui s’est assez rapidement dessiné pour relancer l’intérieure Iliana Rupert, seule joueuse qui n’avait pas disputé la moindre seconde lors de la première rencontre. Pari réussi puisqu’elle a inscrit neuf points.
Malgré une intensité extraordinaire dans la droite lignée de ce qu’elles avaient montré contre l’Australie (victoire 75-62), les Nigérianes n’ont pas pu gêner les Françaises dans la durée du match, mais gardent leurs chances d’accéder aux quarts à l’issue de leur dernier match dans cette phase de groupes.
Celle des Bleues est pour l’instant réussie.
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