« Un besoin » d’explications : après un Euro qui « a amené énormément de polémiques » et dont les Bleues sont reparties sans l’or visé, le président de la Fédération française de basket Jean-Pierre Siutat a effectué mercredi une opération déminage tout en confirmant le sélectionneur Jean-Aimé Toupane à son poste.
Signe de la nécessité de clarifications après une compétition marquée par la non-sélection de Marine Johannès et les critiques de Sandrine Gruda envers Jean-Aimé Toupane, l’ensemble des cadres des Bleues étaient présents pour cette inhabituelle conférence de presse au siège de la FFBB à Paris.
Étaient ainsi entre autres également présents, la manager de l’équipe de France Céline Dumerc, Sandrine Gruda elle-même, le directeur de la performance et des équipes de France Jacques Commères et le Directeur technique national Alain Contensoux.
L’entraîneur Jean-Aimé Toupane confirmé
Alors que Jean-Aimé Toupane avait affirmé avant l’Euro, terminé le 25 juin avec le bronze, que tout autre résultat que le titre serait « un échec », Jean-Pierre Siutat s’est dit « fier de cette médaille même si ce n’est pas la couleur espérée ». « On est certes déçus du résultat, mais le cheminement montre qu’on a de l’ambition », a appuyé Jean-Aimé Toupane.
Nommé après le bronze des JO 2021 pour faire passer, en vue des JO 2024, un cap aux Bleues après les huit ans de mandat de Valérie Garnier, Jean-Aimé Toupane a été conforté dans ses fonctions par Jean-Pierre Siutat jusqu’à l’échéance parisienne.
« On confirme le staff pour les JO 2024, il n’y a strictement aucune ambiguïté là-dessus » a déclaré Jean-Pierre Siutat, pour qui Jean-Aimé Toupane est « un très bon choix ».
Se séparer de V. Garnier, qui avait atteint quatre fois de suite la finale de l’Euro (plus une cinquième comme assistante), était « un souhait de la Fédération et du groupe des joueuses qui souhaitaient passer à autre chose » selon le président.
Se priver de M. Johannès
La direction et l’encadrement ont également de nouveau défendu leur choix de se priver du « facteur X » M. Johannès, qui souhaitait prendre la préparation en cours de route après un aller-retour à New York pour honorer ses obligations contractuelles avec sa franchise de WNBA.
L’arrière de l’Asvel « savait en allant » aux États-Unis qu’elle ne pourrait disputer l’Euro, selon Jean-Aimé Toupane, puisque la règle avait été selon la Fédération annoncée aux joueuses dès février 2022 : obligation de participer à l’ensemble de la préparation pour postuler à l’Euro, au nom de la cohésion d’équipe et de la recherche d’automatismes dans un court délai (seulement 12 entraînements au complet). Cette même règle s’appliquera avant les Jeux de Paris.
« Je respecte sa décision d’y aller. Mais je dois penser aux 11 autres joueuses. Aucune n’est indispensable mais toutes sont importantes. C’est le cœur de ma préoccupation », a affirmé Jean-Aimé Toupane.
Céline Dumerc, détentrice du record de sélections en équipes de France (hommes et femmes confondus) a cependant concédé des « erreurs des deux côtés » en terme de communication, qui aurait dû « être plus claire ».
Le mea-culpa de S. Gruda
En direct de l’île de La Réunion, le pivot Sandrine Gruda, meilleure marqueuse de l’histoire des Bleues, a elle été invitée à « apporter de la clarté sur les propos » tenus dans la foulée du match pour la troisième place, au micro de BeIn Sports : « Nous tous, à nos niveaux, on peut vraiment faire mieux, sélectionneur y compris. »
Des paroles qu’il ne « convenait pas de dire dans ce contexte émotionnel particulier » avec la « frustration » encore toute fraîche de l’élimination en demi-finales contre la Belgique (67-63) pour son « dernier Euro ».
« On gagne ensemble, on perd ensemble, voilà ce que j’ai voulu tenir comme propos, ce n’était pas suffisamment clair à ce moment-là », a développé S. Gruda, qui « apprécie » Jean-Aimé Toupane et « était la première à soutenir » sa nomination en septembre 2021.
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