Sorti de la Seine après une opération périlleuse qui a duré toute la nuit, le béluga a été placé à l’arrière d’un camion qui a pris à l’aube la route de Ouistreham dans le Calvados, prochaine étape de la course contre la montre pour sauver ce cétacé à l’état de santé « alarmant ».
À son arrivée dans le Calvados, l’animal d’environ 800 kg sera installé dans une écluse d’eau de mer où il séjournera plusieurs jours avant d’être relâché, si son état le permet, en pleine mer.
L’opération de sauvetage, commencée mardi vers 22h, a duré une partie de la nuit : il aura fallu six heures aux équipes pour sortir le béluga des eaux de l’écluse de Saint-Pierre-la-Garenne dans l’Eure.
Les 24 plongeurs engagés et les sauveteurs manipulant les cordages autour de l’écluse ont dû s’y reprendre à plusieurs fois, entre 22h et 4h du matin, pour attirer l’animal dans les filets et la structure capable de le soulever hors de l’eau.
Encore trois jours dans un bassin d’eau de mer avant d’être relâché
Le cétacé, dont l’état de santé a été jugé « alarmant », a fini par être soulevé dans un filet tracté par une grue et déposé sur une barge, où il a été immédiatement pris en charge par une dizaine de vétérinaires vêtus de combinaisons blanches. Il a ensuite été placé dans un camion réfrigéré qui a quitté l’écluse peu après 7h30.
Un bassin d’eau de mer à disposition
Avant le début de la délicate opération, la secrétaire générale de la préfecture de l’Eure, Isabelle Dorliat-Pouzet avait précisé que le camion transportera l’animal hors d’eau, « sur de la paille ou un autre élément de confort », à destination du littoral à environ 160 km.
Un bassin d’eau de mer, dans une écluse du port de Ouistreham, a été mis à disposition pour réceptionner l’animal, qui y restera trois jours, « le temps qu’on organise son rapatriement en pleine mer et qu’on observe son état de santé », selon la sous-préfète.
Il devrait ensuite être emmené en haute mer pour y être relâché « assez loin des côtes » et « laisser la nature reprendre ses droits », a estimé Mme Dorliat-Pouzet.
Le béluga « n’a plus d’activité digestive »
Le béluga, animal évoluant en eaux froides, a été repéré le 2 août dans le fleuve, le cétacé était retenu depuis vendredi dans le bassin d’une écluse, située à 70 km au nord-ouest de Paris.
Sea Shepherd a indiqué que le béluga souffrait de problèmes digestifs. « Le béluga est un mâle qui ne présente pas de maladie infectieuse mais qui n’a plus d’activité digestive, ce qui explique qu’il ne s’alimente plus. Les vétérinaires vont tenter de re-stimuler la digestion même si on ignore pour l’instant l’origine du problème », a indiqué l’ONG de défense des océans sur son twitter.
Selon l’observatoire Pelagis, spécialiste des mammifères marins, le béluga a une distribution arctique et subarctique. Il s’agit, selon ces experts, du second béluga connu en France après qu’un pêcheur de l’estuaire de la Loire en avait remonté un dans ses filets en 1948.
***
Chers lecteurs,
Abonnez-vous à nos newsletters pour recevoir notre sélection d’articles sur l’actualité.
https://www.epochtimes.fr/newsletter
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.