Le suspect a abordé un homme qui venait de s’engouffrer dans un hall d’immeuble sans se douter qu’il s’agissait d’un agent de la BAC venu surveiller les environs.
Les faits ont eu lieu samedi dernier rue de Picardie, dans le quartier de Planoise. Un trafiquant de drogue installé dans un hall d’immeuble avise un individu qui s’engouffre dans la cage d’escalier.
Pensant qu’il s’agit d’un client, il l’aborde pour lui demander s’il a « besoin de quelque chose ».
Il s’agissait en réalité d’un agent de la Brigade anti-criminalité (BAC) en civil venu surveiller les allées et venues « dans ce lieu réputé pour être un point de deal notoire du quartier », rapporte L’Est Républicain.
Les hommes de la BAC fouillent le jeune trafiquant de drogue et découvrent « 17 g d’héroïne, 60 g de résine de cannabis, 3 g d’herbe et la bagatelle de 2150 euros en liquide ».
Jugé dans le cadre d’une procédure en comparution immédiate, le prévenu a contesté avoir proposé des stupéfiants au policier de la BAC.
« Je lui ai demandé où il allait. Je suis un guetteur, je m’occupe de la sécurité, des entrées et des sorties dans le bâtiment », a-t-il affirmé. « Je n’ai pas d’argent et j’ai besoin de manger », poursuit le malfrat.
Un suspect habitué des prétoires
Âgé de 25 ans, M. Aissani possède un casier judiciaire déjà bien rempli avec pas moins de 30 condamnations pour des affaires de vol, de violence et de trafic de stupéfiants.
« Monsieur Aissani se dit guetteur. Il mériterait qu’une enquête préliminaire soit menée dans ce quartier. Votre brigade des stupéfiants n’a rien fait », a plaidé son avocat. « On laisse les services d’urgence traiter ce dossier. C’est insatisfaisant », ajoute-t-il.
Le prévenu a finalement été condamné à une peine de huit mois de prison ferme avec mandat de dépôt à laquelle s’ajoutent sept mois supplémentaires liés à la levée de précédents sursis.
Il devra ainsi purger une peine globale de 15 mois de prison ferme.
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