Les Bleus commencent leurs championnats du monde de la meilleure des manières: comme en 2024, l’équipe de France de biathlon a décroché mercredi l’or mondial en relais mixte à Lenzerheide (Suisse), survolant l’épreuve à plus d’une minute de ses poursuivants.
La République tchèque et l’Allemagne complètent le surprenant podium de cette première course des Mondiaux-2025, où les relais norvégiens et suédois n’ont pas été à la hauteur de leurs ambitions.
Grâce à Julia Simon, Lou Jeanmonnot, Eric Perrot et Emilien Jacquelin, l’équipe de France remporte son quatrième titre mondial en relais mixte après 2009, 2016 et 2024.
Les Bleus se sont pourtant fait peur dès le premier tour après une chute de Julia Simon lors d’un accrochage avec la première relayeuse suédoise Anna Magnusson.
« J’ai vraiment un black-out. La neige s’enfonce beaucoup et je pense que je prends un bourrelet de neige qui vient me faucher le ski et me fait tomber sur elle. Malheureusement, je l’emporte dans ma chute et je casse mes deux bâtons, je prends un énorme coup sur la tête, je ne sais plus où j’habite », raconte la Savoyarde de 28 ans.
Rapide sur les skis malgré une neige difficile
Pendant la course, Julia Simon lève les bras en l’air pour signifier son problème de bâtons. L’entraîneur des Bleues Cyril Burdet lui donne un premier bâton … avant d’emprunter celui de l’équipe suédoise.
Simon terminera son relais en trombe avec une seule pioche sur les deux phases de tir, avant de passer le témoin à Lou Jeanmonnot.
Rapide sur les skis malgré une neige difficile – et une température trop douce de 4,5°C – la n°2 mondiale a creusé l’écart sur ses poursuivantes, malgré une pioche pendant son tir debout.
« Je suis déçue de ma dernière balle. Je trouve que c’est une erreur de débutante de rater la dernière en remettant la carabine au dos. Malgré tout, c’est une belle course d’équipe », résume la Doubiste de 26 ans.
Eric Perrot a ensuite fait un sans-faute à la carabine, toujours seul sur le pas de tir, ses poursuivants étant à 1 min 30 sec.
On a décidé d’assumer notre statut de favori, on a réussi à le faire deux années d’affilée
« On a décidé d’assumer notre statut de favori, on a réussi à le faire deux années d’affilée. Ça donne cette saveur qui est vraiment particulière », analyse la valeur montante du biathlon français de 23 ans.
Avant d’ironiser sur le dernier tour de son compatriote Emilien Jacquelin, qui est passé sur l’anneau de pénalité après trois pioches au tir debout: « il a voulu rajouter du suspense ! »
« Si seulement je le faisais pour ça ! », s’exclame Jacquelin. « Sur mon tir couché j’avais senti de la fébrilité, un peu d’excitation. La première course est faite. Tout est bien qui finit bien ».
C’était pourtant anecdotique tellement l’avance des Bleus était confortable: plus d’une minute à l’arrivée sur les Tchèques.
Jusqu’ici cet hiver, la France avait terminé 2e des deux relais mixte qui ont eu lieu sur le circuit de Coupe du monde, remporté à Kontiolahti (Finlande) par la Norvège et à Oberhof (Allemagne) par les Suédois.
Derrière, les Norvégiens et les Suédois, autres favoris, ont payé cher l’imprécision sur le pas de tir de leurs premières relayeuses, réduisant à néant leurs chances de titre.
Dernier relayeur, la star norvégienne Johannes Boe a tout de même failli ramener une médaille de bronze pour son équipe, échouant à trois petites secondes de l’Allemagne.
« C’était une super course pour moi, sur le tir et à ski. Je me suis bien battu pour le podium. Malheureusement ça n’a pas suffi », explique le roi norvégien du biathlon de 31 ans, 20 titres mondiaux au compteur.
Après une journée de repos jeudi, les épreuves individuelles commenceront vendredi avec le sprint féminin (15h05).
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