Une jeune femme de 22 ans a été séquestrée et tondue par sa mère et son frère à Brest (Finistère). La raison d’une telle réaction : elle aurait épousé un homme qui ne leur convenait pas. Les deux membres de sa famille ont été interpellés et placés en garde à vue.
Séquestrée et tondue, voilà le sort qu’a subi cette jeune Brestoise, quelques jours seulement après son mariage. Les auteurs des faits, la mère et le frère de la jeune femme, doivent être jugés ce mardi 4 octobre au tribunal judiciaire de Brest.
La mère et le frère contestent les faits qui leur sont reprochés
Tout a commencé par une relation amoureuse, entre la jeune femme et un homme appartenant à la communauté des gens du voyage. Tous deux se seraient mariés. Le Télégramme souligne toutefois que, selon le parquet, la victime n’aurait peut-être pas épousé cet homme officiellement mais de manière symbolique. Opposée à ce mariage, la famille de la jeune femme l’aurait enlevée, alors qu’elle se trouvait chez son compagnon. Séquestrée au domicile familial, la fille aurait ensuite été tondue par la mère.
La jeune femme a pu joindre l’une de ses amies, qui a aussitôt prévenu la police. Les deux suspects ont été interpellés ce jeudi 29 septembre. Placés en garde à vue, la mère et son fils ont ensuite été déférés au parquet de Brest, samedi 1er octobre. Lors de leur audition, tous deux auraient nié l’ensemble des faits qui leur étaient reprochés, à savoir l’enlèvement, la séquestration et les violences à l’encontre de la jeune femme.
Cinq mentions sur son casier judiciaire, dont une pour port d’arme
Les deux prévenus doivent être jugés en comparution immédiate, devant le tribunal judiciaire de Brest. Nos confrères précisent que pour le moment, aucune poursuite pour coups portés à la victime n’a été retenue. Ce samedi en fin de journée, les deux membres de la famille – que le parquet catégorise comme « isolée et repliée sur elle-même » – ont été placés en détention provisoire.
Selon Actu.fr, la mère de famille est hospitalisée depuis ce lundi 3 octobre, à l’hôpital psychiatrique de Bohars (Finistère). Si son casier judiciaire est vide, ce n’est pas le cas de celui de son fils de 27 ans, sans emploi. Il comporte en effet cinq mentions, la dernière remontant à 2018 pour port d’arme. Son avocat souligne qu’hormis cette condamnation, « il n’a pas fait parler de lui depuis 2014 ». Ayant entre autres des difficultés d’adaptation sociale et professionnelle, il devrait être reconnu en tant que travailleur handicapé.
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