Les habitants de Corcy (Aisne) n’ont rien pu faire. Lors d’une chasse à courre, qui s’est déroulée dans la forêt de Retz peu avant Noël, un cerf a été abattu par un chasseur alors qu’il se trouvait sur une propriété privée.
Pour la Fondation 30 Millions d’Amis, cet acte barbare totalement illicite doit être dénoncé. Les faits se sont produits à Corcy courant décembre 2022. Un cerf, traqué lors d’une chasse à courre, s’était réfugié dans le jardin d’un riverain après avoir longé une route nationale. Il a ensuite été abattu par un veneur.
« Des voisins sortent pour s’y opposer, mais c’est trop tard »
L’animal se trouvait près d’un étang situé dans le jardin privatif d’un riverain et l’un des chasseurs, qui l’avait poursuivi jusque-là, n’a pas hésité à le tuer. Des voisins étaient sortis « pour s’y opposer », mais ils sont arrivés « trop tard », indique l’association AVA (Abolissons la Vénerie Aujourd’hui). C’est donc impuissant, que le propriétaire du terrain et l’un de ses amis ont assisté « à la mise à mort du cerf », le maître d’équipage et ses valets les ayant empêchés « de se rapprocher de la scène ».
Ainsi que le relate encore 30 Millions d’Amis – qui œuvre auprès du ministère de la Transition écologique et solidaire dans le but d’en finir avec la chasse à courre – des témoins de la scène ont expliqué à l’association AVA qu’après cela, la dépouille de l’animal avait été « sortie du marais par les valets » et « traîné sur 1 km », alors même que les gendarmes se trouvaient sur place. Le cervidé avait ensuite été chargé dans un véhicule.
Le maître d’équipage « se savait dans l’illégalité »
Si auparavant le « droit de suite » autorisait à « achever, sur un terrain privé et même sans l’accord du propriétaire, un animal mortellement blessé ou aux abois », ce n’est plus le cas depuis l’arrêté ministériel du 25 février 2019, relatif à l’exercice de la vénerie et visant à limiter les incidents en fin de chasse à proximité des lieux habités.
L’article 7 de cet arrêté stipule que désormais, « en grande vénerie », l’animal doit être gracié lorsqu’il est « aux abois ou au ferme (sur ses fins, pris, forcé ou hallali courant) et qu’il se trouve à proximité d’habitations, de jardins privés y attenant, de zones commerciales ou artisanales et de bureaux et d’établissements accueillant du public ».
L’association AVA France souligne que le maître d’équipage « se savait dans l’illégalité » en tuant ce cerf.
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