D’après des notes d’agents du service central du renseignement territorial (SCRT) sur le « suivi de l’impact du Covid-19 en France », relaté par le Parisien, il existe un risque d’embrasement de la contestation sociale à la sortie du confinement.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux groupes s’échauffent de ne pouvoir manifester à cause du confinement. Selon le service central du renseignement territorial, cela pourrait amener à une radicalisation de la contestation sociale à l’issue du confinement.
C’est le cas notamment d’un collectif appelé « Refusons le retour à la normale », qui font part de leur mécontentement et préparent des actions chocs à coups de slogans et invitations Facebook à des rassemblements. « Notre colère ne sera pas confinée. Retrouvons-nous dans la rue dès la fin du confinement! Mettons le pouvoir en quarantaine! » déclare le groupe.
Avec plus ou moins de virulence suivant les groupes, c’est le genre de messages qu’analysent quotidiennement les policiers des renseignements français territorial (SCRT) depuis la crise sanitaire dû au coronavirus.
« Le jour d’après est un thème fortement mobilisateur des mouvances contestataires. Le confinement ne permet plus à la gronde populaire de s’exprimer, mais la colère ne faiblit pas et la gestion de crise, très critiquée, nourrit la contestation », indique le SCRT dans des notes datées du 7, 8 et 9 avril.
Le SCRT révèlent également que des groupuscules d’ultra-gauche s’exaspèrent des modalités du confinement et y voient l’occasion d’afficher leur hostilité envers les forces de l’ordre. « La police représente une menace plus grande que le virus lui-même », déclare un site militant radical, affirmant que « le confinement est utilisé pour harceler, humilier et parfois tuer ceux identifiés à risques pour le pouvoir : les habitants des zones pauvres. »
De même du côté de l’ultra-droite, où le SCRT a relevé des écrits appelant ouvertement à la révolte violente. « L’ultra-droite critique la politique anxiogène qui est menée depuis le début de la crise par des technocrates de l’Etat, visant selon elle à culpabiliser et à manipuler les Français », explique les agents du SCRT.
« La France est une cocotte-minute […] Ce gouvernement macronien a-t-il conscience des sommes de haine et de colère qui s’accumulent ? […] Que les comportements collectifs pourraient se déchaîner contre lui avec toute la brutalité d’une mutinerie sanglante ? » décrit une personne sur le groupe la Ligue du Midi.
Selon un membre du SCRT : « D’un côté, l’ultra-gauche interprète le confinement comme la mainmise de l’État et un supposé totalitarisme. De l’autre, l’ultra-droite nourrit fantasmes et théories du complot sur l’origine de la crise. Nous sommes très vigilants sur les formes que prendra cette contestation à l’issue du confinement. Le concept de « jour d’après » séduit aussi les syndicats traditionnels, qui estiment que la crise démontre les limites du néolibéralisme où seule la logique financière prime ».
David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) a également déclaré : « Il y a un risque avéré de rapprochement entre ultras radicaux et syndicats dans les secteurs transport et énergie. Des pans entiers de l’économie sont à l’arrêt forcé et d’autres en profitent, comme les grands groupes, ce qui crée encore des raisons au complotisme. »
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