Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a demandé aux pays de faire preuve d’audace dans leurs délibérations et décisions lors de la COP 23 à Bonn le 15 novembre 2017. « Faites preuve de courage en combattant des intérêts enracinés. Faites preuve de sagesse en investissant dans les opportunités du futur. Faites preuve de compassion en vous souciant du monde que nous construisons pour nos enfants », a-t-il déclaré.
« Notre devoir, les uns envers les autres et envers les générations futures, est d’accroître l’ambition », a précisé António Guterres à l’ouverture du segment de haut niveau de la COP 23 qui s’est déroulé en présence des chefs d’Etat et de gouvernement, dont le Président allemand Frank-Walter Steinmeier, la Chancelière allemande, Angela Merkel, le Président français, Emmanuel Macron et le Premier ministre de Fidji, Frank Bainimarana, également Président de la COP 23.
170 Parties viennent de ratifier l’Accord de Paris
Un an après l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris sur le climat, un accord adopté par les 196 Parties à la Convention-cadre des Nations Unies qui appelle les pays à limiter la hausse des températures mondiales en-dessous de 2 degrés Celsius, tout en s’efforçant d’essayer de parvenir à 1,5 degré Celsius, 170 Parties ont ratifié ce traité.
António Guterres a souligné l’importance de s’adapter au changement climatique en précisant qu’« il est essentiel que nous nous adaptions et que nous renforcions la résilience ». Il a ajouté que le Fonds vert pour le climat pourrait jouer un rôle de catalyseur. Il a appelé les membres, en particulier les pays bailleurs de fonds, à donner vie à ce mécanisme, que ce terme ne soit pas vain. L’adaptation et la résilience « seront inextricablement liée au financement », a déclaré M. Guterres en soulignant la nécessité de « mobiliser chaque année les 100 milliards de dollars annuels convenus pour les pays en développement »
Investir dans un développement respectueux du climat
Selon le chef de l’ONU, « le monde devrait adopter une règle simple: si les grands projets d’infrastructure ne sont pas verts, ils ne doivent pas recevoir de feu vert. Sinon, nous serons enfermés dans de mauvais choix pour les décennies à venir. L’investissement dans un développement respectueux du climat est là où l’argent intelligent est nécessaire ».
Le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Miroslav Lajčák, a rappelé de son côté que les décisions prises aujourd’hui « ne feront pas que nous affecter, mais aussi ceux qui viennent après nous ». « Si la planète a un avenir incertain à cause de nous, l’histoire ne nous pardonnera pas », a-t-il déclaré.
Les problèmes financiers sont au cœur de la réussite de la COP 23. « Si le climat était une banque il y a longtemps qu’il serait sauvé » avait dit Hugo Chavez, ancien président du Venezuela.
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