Un élève scolarisé dans le collège d’Arsonval, à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), n’a pas pu se rendre à la visite du CEA (Commissariat à l’énergie atomique) de Gramat (Lot)… parce qu’il est russe. Cet adolescent de 15 ans qui réside depuis six ans à Brive devait effectuer cette sortie scolaire avec ses camarades de classe.
C’est dans le cadre des « Cordées de la réussite » qu’une visite du CEA de Gramat avait été organisée, le 14 juin dernier, rapporte La Montagne. Des élèves de troisième du collège d’Arsonval de Brive, engagés dans ce projet, s’y sont rendus. L’un d’entre eux en a été privé, en raison de sa nationalité.
Ce sont les consignes du ministère des Armées
Sur son site internet, le CEA de Gramat précise qu’il est un « centre de référence de la Défense en vulnérabilité des systèmes et des infrastructures et efficacité des armements ». S’il autorise des élèves à venir dans ses locaux, c’est notamment pour les « inciter à faire des sciences, faire connaître les filières », leur a-t-on indiqué sur place ce mardi 14 juin.
Mais étant donné qu’il dépend du ministère des Armées, les consignes s’appliquant aux différents visiteurs sont très strictes. Celles-ci stipulent que les Russes et Biélorusses ne peuvent pas accéder au site, et ce, depuis le début du conflit russo-ukrainien. De ce fait, les noms, prénoms, date de naissance et nationalité sont obligatoirement demandés à tous les visiteurs.
C’est ainsi que, le jour de la sortie, l’élève russe n’a pas pu monter dans le bus avec ses camarades pour se rendre au CEA de Gramat. « On l’a conduit à la vie scolaire pour lui expliquer qu’il ne pourrait pas participer à cette sortie », explique à La Montagne le rectorat.
L’élève visiblement « choqué »
Pourtant, le CEA avait informé l’établissement scolaire bien en amont, soit le 9 juin dernier. Mais le collège avait tenté de « trouver une solution pour que cet élève puisse venir », explique le rectorat. Par conséquent, « la réponse négative ne lui a été communiqué que le lundi au soir », ajoute-t-il, raison pour laquelle l’élève a été prévenu le jour même de la sortie.
Lorsque le collégien a été averti qu’il ne pourrait pas participer à cette sortie scolaire, il est reparti chez lui sans dire un mot, visiblement « choqué », ainsi que l’ont confié ses proches au quotidien régional. Pierre Donzeau, le directeur de l’établissement, avait ce soir-là contacté la famille de cet élève, afin de vérifier que l’adolescent avait bien regagné son domicile.
L’élève et sa mère ont préféré garder le silence sur cet incident. Quant à ses camarades, ils se sont retrouvés dans une incompréhension d’autant plus aiguë que personne ne leur a donné d’explications.
***
Chers lecteurs,
Abonnez-vous à nos newsletters pour recevoir notre sélection d’articles sur l’actualité.
https://www.epochtimes.fr/newsletter
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.