Mercredi 27 janvier, une vidéo a été diffusée sur le média Loopsider, montrant des policiers et policières en train de faire la fête au sein du commissariat d’Aubervilliers en Seine-Saint-Denis, en plein couvre-feu, sans masques ni gestes barrières.
C’est une affaire qui fait tâche. Selon Loopsider, le 22 janvier dernier, une soirée a été organisée au commissariat d’Aubervilliers pour fêter la mutation d’une lieutenant. Sur une vidéo postée ce mercredi par le média, on distingue malgré le floutage des hommes et des femmes en train de danser, boire et manger dans la salle de repos.
Une salle qui est pourtant censée accueillir seulement 6 personnes maximum en raison de la crise sanitaire, relate France Bleu.
D’après Loopsider, la commissaire aurait donné son feu vert « pour organiser ce pot » mais « en petit comité et dans le respect des gestes barrières ». Cependant, une fois qu’elle a quitté les lieux, la soirée a visiblement pris une autre allure.
En effet, verre à la main et musique à fond, les policiers dansent et se serrent dans les bras sans masque, alors qu’il est 18 heures passées et que le couvre-feu entre en vigueur normalement pour tous les Français. Au total, il y avait une trentaine de participants, dont des capitaines et des officiers de police judiciaire. La fête s’est par ailleurs éternisée jusqu’à tard dans la nuit.
Ayant appris la nouvelle, la préfecture de police de Paris a réagi le soir même de la diffusion de la vidéo.
Dans un communiqué, elle rappelle que « les rassemblements conviviaux de personnes sont interdits dans les commissariats et des rappels sont régulièrement effectués aux agents qui doivent se soumettre au protocole sanitaire strict de respect des gestes barrières, de port du masque, et de limitation du nombre de personnes dans une même pièce ».
La préfecture a également précisé que dès la connaissance de la tenue d’un pot de départ au commissariat d’Aubervilliers, la semaine dernière, « des rapports explicatifs ont été demandés aux participants ». Puis, dans un tweet publié un peu plus tard, la préfecture a indiqué qu’une enquête administrative venait d’être ouverte et que « des sanctions seront prises à l’encontre des participants ».
De son côté, la maire d’Aubervilliers, Karine Franclet, ne décolère pas : « C’est irresponsable d’un point de vue sanitaire… On se bagarre pour avoir un centre de vaccination, pour faire manger les enfants à l’école dans le respect des règles sanitaires, pour faire en sorte que ça continue malgré le virus, et quand on voit des actes comme ça, on se dit que ce n’est pas possible ! »
Pour la suite, Karine Franclet espère que des sanctions seront bien prise à l’encontre de tous les participants.
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