Bernard Laporte, le président de la Fédération française de rugby (FFR), a averti les joueurs du XV de France que cela se passerait mal pour eux si jamais une information fuitait au sujet du cluster les concernant. Une attitude qui pose question quant à la gestion de la bulle sanitaire par la FFR.
Dans un article publié par L’Équipe, la « bulle sanitaire » mise en place autour du XV de France, par la Fédération française de rugby (FFR), est qualifiée de « passoire ». En effet, selon le quotidien sportif, des révélations accablantes attestent d’une situation surréaliste et de transgressions qui semble bel et bien avoir eu lieu.
Une situation que Bernard Laporte, le président de la FFR, a visiblement souhaité enterrer en menaçant de sanctions sévères les joueurs qui en parleraient.
Selon L’Équipe, tout commence par une définition et une vision de bulle sanitaire complètement hors sujet de Bernard Laporte, qui a indiqué s’être baladé en toute impunité, avec des joueurs du XV de France, dans les rues de Rome à la veille du match France-Italie, alors que tout le monde pensait que les Bleus étaient confinés dans un hôtel, comme le prévoit le protocole sanitaire.
« À un moment donné, moi-même et des joueurs sommes allés nous promener dans la ville avec des masques, ça ne veut pas dire casser la bulle. Casser la bulle, ça aurait été d’aller dans un endroit où des gens peuvent se contaminer alors que tu n’as pas de masque », s’est justifié Bernard Laporte. Une déclaration qui montre que la FFR n’a visiblement pas compris le concept de bulle sanitaire, même avec un docteur et Covid Manager comme Serge Simon, relate Actu Rugby.
Jusqu’à quel point les règles sanitaires ont été enfreintes, on ne peut pas le savoir, mais une chose est sûre, c’est que le principe de cette bulle, censée être totalement hermétique et coupée du monde extérieur, n’a jamais été respectée par les Tricolores.
Selon L’Équipe, cela tient même du miracle si le Covid n’a pas frappé le XV de France dès cet automne, « tant les comportements n’étaient pas exemplaires », a dénoncé le journal sportif.
Le point le plus surprenant cependant, c’est quand ce vendredi 26 février, au moment où les joueurs du XV de France ont regagné leur domicile à la suite du report de France-Écosse, le président de la FFR les a mis sévèrement en garde. D’après les témoignages recueillis par L’Équipe, Bernard Laporte n’a pas cherché à favoriser la manifestation de la vérité, mais plutôt à intimider les joueurs tel un « dictateur ».
« Il a dit qu’il ne lâcherait pas Fabien, et à la limite il aurait pu s’arrêter là. Sauf qu’il a continué en disant : Fabien, lui, il fera la Coupe du monde 2023, vous je ne sais pas. Si j’apprends qu’un de vous balance à l’extérieur, je le vire », a confié un témoin de la scène. Des mots qui vont plutôt dans le sens de la censure par la peur plutôt que dans celui de la vérité.
De son côté, l’opposant à Bernard Laporte lors de la dernière élection fédérale, Florian Grill, révolté par la gestion du cluster du XV de France de la part du duo Laporte-Simon, a demandé qu’une enquête indépendante, et non interne, fasse la lumière sur la contamination au Covid-19 du groupe France.
« Tout le monde comprendra qu’on ne peut pas demander aux personnes qu’on suspecte de faire elles-mêmes l’enquête. Ce n’est pas la hauteur de l’enjeu. Cette enquête indépendante est facile à faire : il y a une trentaine de caméras à Marcoussis. On peut facilement savoir ce qu’il s’est passé », a-t-il déclaré ce dimanche 28 février sur Europe 1.
Selon lui : « Les fautes doivent être reconnues et assumées. Et si au terme de cette enquête indépendante, si fautes avérées il y a, il ne serait pas illégitime de demander au Covid Manager de la FFR de démissionner », a-t-il conclu.
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