Taxée de racisme après avoir reproché à la secrétaire d’État de s’habiller « souvent en tenue de cirque », Nadine Morano a expliqué qu’elle ne regrettait « absolument pas » ses propos, estimant que ses détracteurs faisaient preuve de « terrorisme intellectuel ».
Dans un billet publié sur les réseaux sociaux le 19 juillet, Nadine Morano n’avait pas hésité à critiquer les propos tenus par Sibeth Ndiaye à l’occasion de l’affaire Rugy, les qualifiant d’« inepties ». L’eurodéputée reprochait en effet à la secrétaire d’État d’avoir déclaré que les Français ne mangeaient « pas du homard tous les jours », mais « bien souvent des kebabs ».
L’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy avait également fustigé le manque d’élégance de Sibeth Ndiaye lors des manifestations officielles, affirmant qu’elle s’habillait « souvent en tenue de cirque ». Des propos qui lui avaient rapidement attiré les foudres de différents élus et responsables politiques, bon nombre l’accusant de faire preuve de racisme.
« Une opération de communication orchestrée sur la victimisation »
Présente sur le plateau de BFMTV ce lundi, Mme Ndiaye a elle aussi considéré que les déclarations de Nadine Morano à son endroit étaient « racistes ». « Le racisme ce n’est pas seulement dire : ‘Tu es noire, tu es bête’, c’est aussi tenir des propos sous-jacents », a-t-elle déclaré. Invitée à s’exprimer quelques heures plus tard à l’antenne de la chaîne d’information, Mme Morano a expliqué qu’elle ne regrettait « absolument pas » ses propos, pointant du doigt « une opération de communication orchestrée sur la victimisation ».
« Sibeth Ndiaye connaît les codes de l’exercice de fonction de haut niveau et elle sait très bien qu’il n’est pas convenable de venir accoutrée comme elle le fait dans nos cérémonies françaises », a-t-elle observé – faisant référence à la tenue décontractée arborée par l’ancienne chargée de communication d’Emmanuel Macron le 14 juillet : un long gilet bleu électrique associé à un t-shirt blanc portant l’inscription « Tous les garçons et les filles… », ainsi qu’un pantalon à motifs colorés.
« Je n’ai jamais cité sa couleur de peau, mais elle le fait. Donc, parce qu’elle est noire, elle dispose d’un totem d’immunité ? Si elle est nulle, il est interdit de le dire ? Si elle fait des fautes, il est interdit de le dire ? Si elle s’habille de manière non conforme à la fonction qui est la sienne, il est interdit de le dire ? Eh bien, non ! je ne suis pas d’accord ! je considère que j’ai droit à la critique politique, j’ai droit à ma liberté d’expression. Qu’elle soit noire, blanche ou autre chose, peu importe, elle est membre du gouvernement de la France, elle se doit de respecter un comportement et de porter dignement la parole des Français », poursuit Nadine Morano.
« Ça n’a rien à voir avec sa couleur de peau »
Dans un entretien publié dans les colonnes du Parisien le 21 juillet, l’eurodéputée s’était déjà dite « atterrée » par les accusations de racisme dont elle avait fait l’objet. « On ne peut plus rien dire. J’ai les Français avec moi. Ce dimanche matin encore, en faisant mes courses, plusieurs personnes sont venues me dire : ‘Bravo !’ », confiait Mme Morano.
« Ce n’est pas du racisme, je me fous qu’elle soit Sénégalaise, elle a des devoirs comme tout le monde. Je n’en peux plus, les gens sont exaspérés, avec elle c’est de la désinvolture calculée, délibérée. Elle veut faire le buzz », avait-elle ajouté. « C’est indigne de sa fonction ! Un jour elle va débarquer en tong et en jogging… et ça n’a rien à voir avec sa couleur de peau. C’est du mépris pour la République. »
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