Le CHU de Rennes a déposé plainte et des investigations étaient en cours pour identifier le périmètre de la fuite de données survenue lors de la cyberattaque qui a visé l’hôpital mercredi, a-t-on appris vendredi auprès de la direction.
« Le CHU a déposé plainte et c’est le pôle spécialisé auprès d’un procureur du parquet de Paris qui va mener les investigations judiciaires nécessaires », a annoncé Véronique Anatole-Touzet, directrice du CHU, lors d’une conférence de presse.
« Nous ne savons pas la cause, l’origine de l’attaque de manière précise. Par contre, ce que nous pouvons affirmer, c’est qu’il y a une forte présomption pour que l’origine de l’attaque soit externe au CHU, via un de nos prestataires », a ajouté la directrice du CHU. « Mais ceci n’est pas encore avéré, et fait encore l’objet d’investigations complémentaires », a précisé Mme Anatole-Touzet. « Nous ne connaissons pas aujourd’hui (ni) l’ampleur ni le périmètre de cette fuite de données, nous ne pouvons pas dire si cela concerne ou pas des données de patients. »
Aucune demande de rançon
Selon la direction, aucune demande de rançon n’a été faite par des pirates, et à ce stade des investigations, aucun fichier n’a été crypté.
Si, concernant la prise en charge des patients, le CHU a confirmé que l’attaque n’a eu aucune conséquence sur le SAMU, le SMUR et les prises de rendez-vous, sur le volet informatique, la direction du CHU ne s’attendait pas à un retour à la normale avant « plusieurs semaines ».
Depuis jeudi, des équipes de l’Anssi (Agence nationale des systèmes d’information) sont sur place au CHU afin de renforcer son système informatique. Les vérifications vont concerner quelque 1000 serveurs et 700 postes au CHU.
« Quand nous connaîtrons l’ampleur des données exfiltrées, nous préviendrons les patients concernés ou les professionnels », a ajouté la directrice de l’hôpital. Vendredi à 11h00, le site internet du CHU était toujours indisponible. La messagerie interne a pu être rétablie jeudi soir.
D’autres centres hospitaliers français ont été la cible de cyberattaques ces derniers mois, notamment celui de Brest, qui avait dû fonctionner en mode dégradé pendant plusieurs semaines en mars.
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