JOS, Nigéria – William Murray a commencé son chemin de chrétien en 1980 lorsqu’il a abandonné l’athéisme. Le 1er septembre, 43 ans plus tard, Epoch Times l’a rencontré dans un champ de bataille nigérian où les veuves et les orphelins vivent quotidiennement à l’ombre de la croix.
Fils de Madalyn Murray O’Hair, athée déclarée, William Murray dormait dans son appartement de San Francisco une nuit en 1980. Il a senti l’Esprit-Saint le diriger vers la recherche de la vérité à travers la Bible.
M. Murray a suivi son épiphanie et s’est rapidement engagé sur la voie d’un ministère au sein de l’Église baptiste du Sud.
Alors qu’il se tenait dans la ville de Mangu, au centre du Nigeria, le 1er septembre, pour réconforter les survivants d’attentats terroristes, M. Murray se souvient qu’il y a exactement 50 ans il intervenait en tant que plaignant dans l’affaire Murray v. Curlett.
Cette affaire juridique s’est finalement inscrite dans le cadre d’un procès plus vaste connu sous le nom de School District of Abington Township v. Schempp, dans lequel la Cour suprême des États-Unis a statué le 17 juin 1963 que toute forme de lecture de la Bible ou de prière dans les écoles publiques, imposée par la loi ou par un organisme officiel, est anticonstitutionnelle.
Pour M. Murray, c’est tout un parcours, depuis son enfance dans un foyer marxiste dysfonctionnel jusqu’à la construction de maisons pour les réfugiés, victimes d’actes terroristes au Nigeria.
« Alors que les chrétiens les plus conservateurs considèrent la suppression de la prière dans les écoles publiques comme un événement isolé qui a changé l’Amérique, il n’en est rien. »
« Il s’agit plutôt d’un élément faisant partie d’une chaîne d’événements survenus au cours de cette période. Ils comprennent la culture de la drogue dirigée par le gourou du LSD Timothy Leary, la contre-culture, des groupes extrémistes clandestins (tels que le Students for a Democratic Society et le Mouvement libération symbionaise), et le soi-disant ‘love-in’ symbolisé par la chanson pop sur San Francisco (Be Sure to Wear a Ribbon in Your Hair). »
« De nombreux laïcs qui vivent en dehors des limites de la logique judéo-chrétienne considèrent que la destruction est le fruit du hasard. D’autres y voient un plan d’ensemble, une conspiration. »
« Contrairement à ce que les médias ont décrit [de l’affaire juridique dont M. Murray a pris part], il ne s’agissait pas d’une athée qui s’opposait à la prière. Ma mère était une marxiste convaincue, prête à détruire le système fondé sur la libre entreprise et ses institutions. Elle considérait la religion comme l’un des trois piliers du capitalisme, à l’instar de Marx. »
Né le 25 mai 1946, William J. Murray, également connu sous le nom de « Bill », a grandi dans un foyer où régnaient la colère et la violence.
Dans ses premières années, M. Murray a lutté contre la toxicomanie suite à son éducation traumatisante.
À 17 ans, sa mère, Madalyn Murray O’Hair, ancienne combattante et militante athée bien connue, l’a désigné comme plaignant dans le cadre de son action en justice contre l’obligation de prier et de lire la Bible dans les écoles publiques.
En 1980, après s’être converti au christianisme, M. Murray a publié ses mémoires à succès, « My Life Without God » (Ma vie sans Dieu : 1982), qui racontent son cheminement spirituel, et a commencé à militer contre les questions qui l’avaient préoccupé.
Dans les années 1990, il a créé la première société commerciale d’édition biblique en Union soviétique et a organisé des évènements évangéliques dans la région pour les chrétiens.
Avec l’effondrement de l’Union soviétique et l’accession à l’indépendance des anciens États soviétiques, M. Murray a prédit l’imminence d’un djihad islamique contre l’Occident laïque.
Le 11 septembre 2001, il se trouvait en voiture près du Pentagone lorsque le vol 77 s’y est écrasé.
À la fin du mois de septembre 2001, M. Murray a publié des annonces dans des journaux nationaux, soulignant les similitudes entre les gouvernements de l’Arabie saoudite et des Talibans afghans, et a continué à défendre la liberté religieuse, en plaidant pour les droits des chrétiens persécutés dans le monde entier.
La visite de M. Murray à Mangu le 1er septembre 2023 est l’une des dizaines de visites qu’il a entreprises ces dernières années pour créer des orphelinats et des refuges pour les victimes d’attaques musulmanes de purification ethnique.
Le 1er septembre, M. Murray a reproché à l’Occident de ne pas avoir défendu les chrétiens qui subissent des pogroms incessants au Nigeria.
En tant que président de la Coalition pour la liberté religieuse, une organisation à but non lucratif qui fait pression sur le Congrès pour les questions concernant les chrétiens des pays islamiques et communistes, il s’est battu pour apporter une aide aux veuves et aux orphelins qui avaient été contraints de quitter leur foyer à la suite d’attaques menées par des extrémistes musulmans sunnites dans la région de Mangu, au Nigeria.
Les attaques ont fait plus de 350 morts à la mi-mai, et plus de 80.000 habitants ont été déplacés. Pendant la visite de M. Murray, 18.000 personnes déplacées ont trouvé refuge dans une école primaire de Mangu.
Demander des comptes aux persécuteurs
M. Murray note que l’Occident a fortement dénoncé la persécution des Ouïghours en Chine ; mettant en place des sanctions sociales et économiques pour protéger cette minorité musulmane de Chine.
« Le gouvernement nigérian, à majorité musulmane, mettra fin aux attaques s’il reçoit les mêmes sanctions sociales et économiques que celles infligées à la Chine pour le traitement des Ouïghours musulmans, » a-t-il souligné, appelant les chrétiens à s’élever contre ces massacres.
« Les chrétiens des pays occidentaux qui pensent être persécutés doivent rendre visite aux hommes et aux femmes blessés par balle dans les hôpitaux des États du Plateau, de Kaduna et de Benue, où leur vie est menacée. »
« Ils devraient voir les larmes couler sur les joues d’une femme mariée depuis 19 ans et mère de quatre enfants, qui a appris la mort de son mari lorsqu’un Foulani l’a appelée sur le téléphone portable de ce dernier pour lui dire qu’il l’avait tué et qu’elle était désormais sa ‘femme par héritage’ en vertu de la loi islamique. »
« Ce qui s’est passé dans l’État du Plateau et à Benue est injuste : tant d’attaques et tant de personnes qui ont perdu leur maison. Les chrétiens dont les églises ont été détruites et brûlées. Les fermes qui ont été ravagées et détruites. »
« Des systèmes d’irrigation qui ont été arrachés du sol et délibérément détruits de manière à ce que les tuyaux ne puissent plus être utilisés. Des pompes qui ont été enlevées à dessein et pire encore. »
« Le plus grave, c’est que les gens ont perdu leurs proches ; ils ont perdu leurs maris, leurs frères, leurs sœurs. »
« La population a été affligée par ces attaques et l’Occident ne fait pas grand-chose pour soulager la douleur et la misère de ce peuple qui a souffert entre les mains des Foulanis et de ceux qui veulent imposer l’islam aux chrétiens de ce pays. »
Le voyage de M. Murray à Mangu fait partie d’une série de visites au Nigeria dont l’objectif est de traiter les cas de persécution les plus graves.
Ses efforts récents ont porté sur la construction d’une école dans un camp de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays dans la région de Benue, sur l’aide apportée dans ces camps aux chrétiens de Benue et de l’État du Plateau, et sur le soutien continu donné aux orphelins et aux orphelinats qui prennent en charge les enfants chrétiens, y compris en Irak.
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