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Des cercueils en plein Paris pour alerter sur le sort des journalistes ukrainiens

février 20, 2025 11:45, Last Updated: février 20, 2025 11:58
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Vingt cercueils ont été déposés jeudi matin en plein centre de Paris pour rappeler le sort des journalistes ukrainiens tués ou emprisonnés en Russie, à l’approche des trois ans de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Cette action a été menée place de la République par une trentaine de membres de l’ONG Reporters sans frontières, qui défend la liberté de la presse dans le monde.

« Au moment où l’on parle de trêve, il y a des journalistes ukrainiens qui sont interrogés, torturés, humiliés dans des prisons russes. Des journalistes qui ne font que leur travail. C’est inacceptable », a déclaré à l’AFP Thibaut Bruttin, directeur général de Reporters sans frontières.

Le directeur général de Reporters sans frontières (RSF), Thibaut Bruttin, prononce un discours lors d’une action de protestation montrant 19 cercueils ouverts symbolisant les 19 journalistes ukrainiens emprisonnés en Russie et un cercueil fermé avec des fleurs et des bougies pour la journaliste ukrainienne Victoria Roshchyna, qui a été capturée alors qu’elle effectuait un reportage dans l’est de l’Ukraine occupée, et qui est morte en détention en Russie, à Paris le 20 février 2025. (GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP via Getty Images)

Dix-neuf cercueils ouverts, sans couvercle, ont été déposés sur le parvis pour représenter les 19 journalistes ukrainiens détenus par la Russie, certains depuis plus de dix ans.

Un cercueil fermé, avec gerbe et bougies, était lui à l’avant, en hommage à la journaliste d’investigation Victoria Rochtchina, morte le 19 septembre 2024 dans les geôles russes dans des circonstances troubles.

Un collègue de la journaliste ukrainienne Victoria Roshchyna tient une photo d’elle lors d’une manifestation en l’honneur de la mémoire de Victoria à un mémorial improvisé pour les soldats ukrainiens tombés au combat, sur la place de l’Indépendance à Kiev, le 11 octobre 2024, dans le contexte de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Victoria Roshchyna, qui aurait eu 28 ans ce mois-ci, a disparu en août de l’année dernière après s’être rendue dans l’est de l’Ukraine sous contrôle russe dans le cadre d’un voyage de reportage. Petro Yatsenko, porte-parole du quartier général de coordination des prisons de guerre ukrainiennes, a confirmé le 10 octobre 2024 qu’elle était morte en détention. (ANATOLII STEPANOV/AFP via Getty Images)

« On espère ne pas avoir à refermer ces cercueils ! »

« Il y a une menace qui pèse sur ces journalistes, il en va de leur vie. On espère ne pas avoir à refermer ces cercueils ! », a lancé Thibaut Bruttin.

RSF appelle l’Ukraine et l’Union européenne à exiger la libération de ces 19 journalistes.

11 journalistes ont déjà perdu la vie

Selon l’ONG, 11 journalistes ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022.

Le journaliste Arman Soldin prend un selfie avec un chat sur son épaule lors d’une mission pour l’AFP en Ukraine. Arman a été tué par un tir de roquette alors qu’il effectuait un reportage avec ses collègues de l’AFP depuis les positions ukrainiennes à Chasiv Yar, le 9 mai 2023. (ARMAN SOLDIN/AFP via Getty Images)

Le coordinateur vidéo de l’AFP en Ukraine, Arman Soldin, a ainsi été tué le 9 mai 2023 à l’âge de 32 ans, dans une attaque de roquettes lors d’un reportage à Tchassiv Iar, près du front dans la région de Donetsk.

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