Vingt cercueils ont été déposés jeudi matin en plein centre de Paris pour rappeler le sort des journalistes ukrainiens tués ou emprisonnés en Russie, à l’approche des trois ans de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Cette action a été menée place de la République par une trentaine de membres de l’ONG Reporters sans frontières, qui défend la liberté de la presse dans le monde.
« Au moment où l’on parle de trêve, il y a des journalistes ukrainiens qui sont interrogés, torturés, humiliés dans des prisons russes. Des journalistes qui ne font que leur travail. C’est inacceptable », a déclaré à l’AFP Thibaut Bruttin, directeur général de Reporters sans frontières.
Dix-neuf cercueils ouverts, sans couvercle, ont été déposés sur le parvis pour représenter les 19 journalistes ukrainiens détenus par la Russie, certains depuis plus de dix ans.
Un cercueil fermé, avec gerbe et bougies, était lui à l’avant, en hommage à la journaliste d’investigation Victoria Rochtchina, morte le 19 septembre 2024 dans les geôles russes dans des circonstances troubles.
« On espère ne pas avoir à refermer ces cercueils ! »
« Il y a une menace qui pèse sur ces journalistes, il en va de leur vie. On espère ne pas avoir à refermer ces cercueils ! », a lancé Thibaut Bruttin.
RSF appelle l’Ukraine et l’Union européenne à exiger la libération de ces 19 journalistes.
11 journalistes ont déjà perdu la vie
Selon l’ONG, 11 journalistes ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022.
Le coordinateur vidéo de l’AFP en Ukraine, Arman Soldin, a ainsi été tué le 9 mai 2023 à l’âge de 32 ans, dans une attaque de roquettes lors d’un reportage à Tchassiv Iar, près du front dans la région de Donetsk.
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