Trente-quatre médecins des États-Unis et du Brésil ont récemment signé une déclaration en faveur de la Loi sur la protection du Falun Gong (Falun Gong Protection Act).
Actuellement examiné par le Sénat américain, après que le projet de loi a été adopté par la Chambre des représentants en juin, ce texte vise à imposer des sanctions aux personnes impliquées dans le système de prélèvements forcés d’organes orchestré par le Parti communiste chinois sur des pratiquants de Falun Gong en Chine.
La déclaration internationale des médecins a été faite lors du troisième Congrès médical mondial pour la vie (World Medical Congress for Life), qui s’est tenu à São Paulo. L’événement, qui s’est déroulé du 6 au 8 septembre, a été organisé en partenariat avec l’Alliance de soins intensifs de première ligne contre le Covid-19 (Front Line COVID-19 Critical Care Alliance). Des médecins, des professionnels de la santé ainsi que des journalistes y ont participé.
La Loi sur la protection du Falun Gong permettrait aux États-Unis d’éviter toute coopération avec la Chine dans le domaine de la transplantation d’organes.
Si elle est adoptée, la loi s’appliquera à l’ensemble des États-Unis, et les étrangers impliqués dans le système de prélèvements d’organes sur des personnes n’ayant pas donné leur consentement libre et éclairé en Chine se verront interdire l’entrée aux États-Unis et bloquer leurs avoirs dans ce pays. Leurs visas seraient également révoqués, le cas échéant.
La mesure prévoit également pour les auteurs une sanction civile pouvant aller jusqu’à 250.000 dollars (225.000 euros) et une sanction pénale d’un million de dollars (900.000 euros) ainsi que de 20 ans de prison.
La déclaration signée à São Paulo se lit comme suit :
CONSIDÉRANT que :
Le Falun Gong est brutalement persécuté par le Parti communiste chinois depuis le 20 juillet 1999 ;
Le Falun Gong promeut les valeurs de « vérité, compassion et tolérance », qu’il s’agit d’une pratique pacifique et que la répression massive des pratiquants en Chine et à l’étranger est injustifiée ;
Les preuves des prélèvements forcés d’organes sur des prisonniers de conscience en Chine sont complètes, crédibles et ne sont pas réfutées ;
Les tiers peuvent et doivent agir en fonction de leurs capacités pour mettre fin aux crimes décrits dans le présent document ;
La loi sur la protection du Falun Gong est une initiative louable à cet égard ;
Il est résolu que les signataires de ce document soutiennent l’adoption de la loi sur la protection du Falun Gong par le Congrès américain et soutiennent des initiatives législatives similaires, telles que celles prises par le Parlement européen, le Parlement britannique et les assemblées législatives des États des États-Unis.
Les pratiquants de Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, sont brutalement persécutés en Chine depuis 1999. Ils ont été arrêtés, emprisonnés, tués et ont fait l’objet de prélèvements forcés de leurs organes à des fins lucratives par le Parti communiste chinois.
Ce crime a été documenté dans des ouvrages d’investigation tels que « Bloody Harvest », des avocats David Kilgour et David Matas, et « The Slaughter », d’Ethan Gutmann.
En 2019, un tribunal indépendant de Londres a conclu, après avoir examiné toutes les preuves, que le prélèvement forcé d’organes est pratiqué dans toute la Chine sur une grande échelle et que les pratiquants du Falun Gong ont été l’une – et probablement la principale – source d’approvisionnement en organes.
Des assemblées législatives en Europe, au Royaume-Uni et aux États-Unis ont déjà condamné les prélèvements forcés d’organes sur des minorités religieuses en Chine.
Marcos Schotgues a contribué à cet article.
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