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Des photos de Peng Shuai font leur apparition sur internet

novembre 20, 2021 12:51, Last Updated: novembre 20, 2021 14:50
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Quatre clichés et de nombreuses interrogations: une Peng Shuai souriante a fait son apparition sur les réseaux sociaux, au moment où la pression internationale s’accroît sur la Chine pour obtenir des informations sur le sort de la joueuse chinoise.

Peng Shuai, 35 ans, ex N.1 mondiale du double et star dans son pays, ne s’est pas manifestée publiquement depuis qu’elle a accusé Zhang Gaoli, un puissant ex-responsable du Parti communiste de 40 ans son aîné, de l’avoir contrainte à un rapport sexuel.

Le message, brièvement posté début novembre sur le compte Weibo officiel de la joueuse avant d’être censuré sur l’internet chinois, décrit une relation sentimentale contrariée avec M. Zhang, marié, avant qu’il n’occupe de hautes fonctions.

Rapport sexuel contraint

Dans cet écrit attribué à Peng Shuai mais dont l’AFP n’avait pu vérifier l’authenticité, la joueuse expliquait que Zhang Gaoli avait repris contact avec elle lorsqu’il a pris sa retraite en 2018. Un rapport sexuel contraint est évoqué.

Depuis ces affirmations, le sort de Peng Shuai fait l’objet de nombreuses interrogations.

« Ces derniers jours, elle est restée chez elle en toute liberté et ne voulait pas être dérangée », a affirmé samedi Hu Xijin, influent rédacteur en chef du Global Times, un quotidien chinois au ton résolument nationaliste.

Peng Shuai « se montrera bientôt en public », écrit-il en anglais sur Twitter, un réseau social bloqué en Chine.

M. Hu, qui revendique une certaine proximité avec le pouvoir, ne fait toutefois aucune mention de cette affaire sur Weibo, son équivalent chinois.

« Je suis persuadé que les fausses spéculations (autour du sort de Peng Shuai) finiront pas être démenties », écrivait-il vendredi.

Le hashtag #WhereisPengShuai

Plusieurs pays, dont les Etats-Unis et la France, se sont dit vendredi « préoccupés » par le sort de la joueuse chinoise.

Et l’ONU a demandé des preuves qu’elle se porte bien, alors que le hashtag #WhereisPengShuai (#OùestPengShuai) s’est répandu comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux.

Dans la foulée, quatre clichés prétendument récents de la championne de tennis ont été publiés par le compte Twitter @shen_shiwei, libellé « média affilié à l’Etat chinois » par le réseau social.

L’AFP n’a pas été en mesure d’établir de manière indépendante à quel moment ces photos ont été prises.

Un des clichés montre la joueuse souriante avec un chat dans les bras dans ce qui semble être son domicile. En arrière-plan, des peluches, un trophée, un drapeau chinois et des accréditations sont visibles.

Une autre photo montre un selfie de Peng Shuai avec une figurine de Kung Fu panda, un film d’animation pour enfants. Au second plan apparaît un cadre avec une photo de Winnie l’ourson.

Comme celle du compte WeChat personnel 

Le compte Twitter en question affirme en anglais que ces photos ont été postées en privé par la joueuse sur un réseau social pour souhaiter « bon week-end » à ses contacts.

Une capture d’écran est présentée comme celle du compte WeChat personnel de Peng Shuai et dont l’accès est limité à ses seuls contacts.

Les photos relayées sur Twitter y figurent, accompagnées de la mention « aujourd’hui » en mandarin pour la date de publication.

Twitter est bloqué en Chine et seules des personnes disposant d’un logiciel de contournement type VPN peuvent y accéder.

Ces dernières années, de nombreux diplomates chinois et médias officiels y ont cependant créé des comptes pour défendre, avec opiniâtreté parfois, le point de vue de la Chine.

Capture d’écran d’un courriel

Shen Shiwei, qui a rendu public les dernières photos de Peng Shuai, n’a pas répondu aux demandes d’explication de l’AFP.

Deux semaines après les affirmations de Peng Shuai, la télévision publique chinoise CGTN avait dévoilé mercredi une capture d’écran d’un courriel qui lui était attribué.

La chaîne de langue anglaise et destinée à un public étranger affirmait que la joueuse chinoise l’avait personnellement envoyé à la direction de la WTA, qui gère le circuit professionnel féminin de tennis.

Sur CNN, son patron Steve Simon a fait part jeudi de sa perplexité vis-à-vis du message dans lequel la championne déclare « fausses » ses accusations contre Zhang Gaoli.

« Mise en scène »

« Je ne crois pas du tout que ce soit la vérité », indiquait M. Simon, qualifiant de « mise en scène » l’email en question.

« Si elle a été contrainte de l’écrire, si quelqu’un l’a écrit pour elle, nous ne le savons pas […] mais tant que nous ne lui aurons pas parlé en personne nous ne serons pas rassurés », a ajouté le responsable de la WTA.

L’affaire Peng Shuai est censurée en Chine et l’entourage de la joueuse n’a souhaité faire aucun commentaire.

L’ancien vice-Premier ministre Zhang Gaoli, qui a été de 2013 à 2018 un des sept hommes politiques les plus puissants de Chine, n’a jamais réagi publiquement aux accusations.


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t.me/Epochtimesfrance

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