Le gouverneur de la Floride, Ron DeSantis, a salué le projet de loi, récemment signé, qui donne aux mineurs victimes de fautes médicales à la suite de procédures de transition de genre la possibilité de poursuivre les médecins.
Ron DeSantis a commenté la question lors d’une apparition sur le podcast de Dinesh D’Souza, déclarant que les médecins qui pratiquent des chirurgies irréversibles de changement de sexe sur des enfants « devraient aller en prison pour cela. »
Le gouverneur républicain a signé un certain nombre de projets de loi devant une foule enthousiaste à l’école chrétienne évangélique de Cambridge, à Tampa. L’un de ces projets de loi (pdf) – appelé projet de loi 254 du Sénat – interdit la chirurgie transgenre et les bloqueurs de puberté pour les mineurs, tout en donnant à toute personne qui regrette sa décision la possibilité d’intenter une action en justice contre le médecin qui a pratiqué l’intervention.
Ron DeSantis a averti ceux qu’il a décrits comme des professionnels de la médecine « voyous » et « idéologiques », qu’ils peuvent être poursuivis s’ils stérilisent un enfant avant qu’il ne soit un adulte consentant.
« Nous avons fait un projet de loi et il est triste que nous ayons même à en discuter, pour criminaliser la mutilation des mineurs qui subissent les opérations de changement de sexe par ces médecins voyous et idéologiques. Nous avons reçu des témoignages déchirants de personnes qui ont subi ces opérations alors qu’elles étaient mineures. Maintenant qu’ils sont adultes, ils doivent surmonter cette épreuve pour le reste de leur vie, car des changements irréversibles ont été opérés. »
« Nous avons interdit cette pratique administrativement l’année dernière par l’intermédiaire de notre conseil médical, de sorte que si un médecin fait cela, il perd sa licence en Floride, ce qui est approprié. Mais nous avons estimé qu’il fallait aller plus loin, car si vous enlevez les parties intimes d’un enfant de 15 ans, vous devriez aller en prison pour cela. C’est totalement inacceptable », a poursuivi le gouverneur, père de trois enfants.
« L’une des choses que nous avons faites dans ce projet de loi, c’est que nous avons donné aux victimes la possibilité de poursuivre les médecins. Ainsi, si vous avez vécu cette expérience à 16 ou 15 ans, que vous avez maintenant 24 ou 25 ans et que vous avez subi des dommages irréversibles, vous pouvez les poursuivre en justice parce qu’ils ont violé le serment d’Hippocrate, qu’ils ont fait passer leur idéologie avant la médecine factuelle, et nous pensons que c’est fondamentalement inacceptable dans l’État de Floride », a-t-il ajouté.
Un corps médical « politisé »
Ron DeSantis, au demeurant très proche d’annoncer sa candidature à l’élection présidentielle évoquée de longue date, a également soutenu que le corps médical médical américain était « très politisé » et a comparé l’approche de la Floride en matière de restriction des procédures de transition de genre à celle de la Suède, qui a décidé de restreindre ce type de traitement pour les mineurs l’année dernière en raison de craintes d’effets secondaires à long terme.
« Ils se rendent compte […] les préjudices causés étaient vraiment catastrophiques », affirme-t-il. « Ils ont donc pris la direction que la Floride a prise avant même que la plupart des pays des États-Unis ne pensent que c’était un problème. »
« Je pense que ce que cela montre, c’est qu’il y a certains pays en Europe, comme la Suède — et c’était également vrai pendant le Covid, qui sont plus progressistes que les États-Unis mais qui se basent sur la médecine factuelle. Je pense qu’aux États-Unis, le corps médical est vraiment gouverné en fonction de l’idéologie », a soutenu le gouverneur de Floride.
Certains pays européens, comme la Suède, la Finlande et le Royaume-Uni, ont déjà modifié leur modèle de traitement des enfants atteints de dysphorie de genre. Au Royaume-Uni, le National Health Service (NHS) a annoncé l’année dernière des restrictions sur les bloqueurs de puberté pour les mineurs, arguant que la plupart des enfants souffrant de dysphorie de genre traversent une « phase transitoire » qu’ils dépasseront.
Les conclusions du Royaume-Uni font écho à un article d’Epoch Times citant deux études distinctes selon lesquelles 88% des garçons et des filles (âgés de 2 à 12 ans) ayant souffert de dysphorie de genre — mais n’ayant pas subi de transition — ont reconnu, une fois devenus adolescents ou jeunes adultes, que ce problème n’existait plus et qu’ils acceptaient leur genre biologique.
Selon l’American Psychiatric Association, la dysphorie de genre est un état de détresse créé par une personne qui s’identifie au sexe biologique opposé.
Nourrir les enfants avec de la « propagande »
Le PDG de Tesla, Elon Musk, qui critique fréquemment la pression exercée par les procédures de modification du genre sur les mineurs aux États-Unis, a récemment redoublé de sévérité à l’égard des adultes qui permettent aux enfants de subir de telles chirurgies, en déclarant que la stérilisation des enfants devrait être passible de la prison à vie.
« Tout parent ou médecin qui stérilise un enfant avant qu’il ne soit un adulte consentant devrait aller en prison à vie », a écrit Elon Musk dans un message sur Twitter en avril.
Le commentaire du milliardaire de la tech est venu en réponse au post d’un autre utilisateur se moquant d’un article d’opinion de la chaîne d’information MSNBC critiquant Ron DeSantis pour ses politiques relatives aux droits parentaux, entre autres.
Elon Musk, qui a un enfant qui s’identifie comme transgenre, a ouvertement exprimé sa désapprobation à l’égard des mineurs en transition de genre par le passé.
Le mois dernier, lors d’un autre échange sur Twitter, le PDG de Tesla s’en est pris aux adultes qui encouragent les enfants à subir de telles procédures, estimant qu’ils les gavent de « propagande ».
« De plus, chaque enfant traverse une crise d’identité avant que sa personnalité/identité ne se cristallise », a-t-il ajouté. « Par conséquent, nous ne devrions pas autoriser des opérations chirurgicales graves et irréversibles ou des médicaments stérilisants qu’ils pourraient regretter avant l’âge de 18 ans au moins. »
Les critiques ouvertes d’Elon Musk ont également suscité des réactions négatives de la part de ceux qui estiment que les mineurs sont capables de prendre eux-mêmes de telles décisions irréversibles et susceptibles de changer leur vie.
Extrait de NTD News
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