Le mauvais sort semble s’acharner sur l’entreprise Disney. L’action a connu une chute de 60% en un an, passant de 300 milliards à 160 milliards de dollars.
Une situation qui s’explique déjà par différents facteurs d’ordre interne. On a en effet pu constater un déclin des productions hollywoodiennes, ce à quoi Disney n’a pas échappé. Ce déclin a été aggravé par les tensions commerciales sino-américaines, la Chine ayant refusé de diffuser des films américains pendant trois ans. Il existe ensuite des problèmes propres au leadership de l’entreprise, laquelle semble s’être un peu trop reposée sur ses acquis, c’est-à-dire sur ses parcs d’attraction et les produits dérivés, sans véritablement innover.
De plus, sa plateforme de streaming Disney+ est en perte de vitesse, accusant une baisse de 2,4 millions d’abonnés, une première depuis ses débuts en 2019. Elle peine également à faire face à la concurrence, à tel point qu’elle a été contrainte d’augmenter le prix de ses abonnements (un sort qu’ont également connu les tarifs des parcs).
Il a fallu licencier 7 000 employés (soit 3,2 % des actifs tous secteurs confondus) début février, ce qui a permis de récupérer 3 milliards d’euros.
Pour tenter de rectifier le tir, Disney a, sous l’impulsion de l’une de ses directrices, Karey Burke, elle-même encouragée par la présidente du conseil d’administration Susan Arnold, instauré une stratégie inclusive d’inspiration wokiste, dont l’une des mesures phares était d’imposer un quota de personnages issus des minorités LGBTQIA dans les films et séries. Cette politique s’est avérée complètement désastreuse, les contenus vidéo n’ayant pas pour autant, semble-t-il, suscité l’adhésion du public.
Mais la plus grave erreur commise par la direction est sans nul doute de s’être engagée dans une lutte contre le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, et contre sa loi visant à interdire les enseignements liés aux genres et à la sexualité dans les écoles : celui-ci a en effet décidé de lui retirer les avantages fiscaux dont elle bénéficiait jusqu’alors dans cet État.
Preuve que s’impliquer dans des causes sociétales n’est pas toujours une recette payante pour une société.
La firme s’est retrouvée dans une situation si désespérée qu’elle a appelé à la rescousse son ancien PDG Bob Iger.
Celui-ci veut établir une nouvelle stratégie visant à s’émanciper de la télévision en investissant dans de nouveaux secteurs, notamment les jeux vidéo.
Il a également tout fait pour renouer avec le gouverneur DeSantis….
Article écrit par Agatha R. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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