Le président Donald Trump a tenu sa promesse d’agir rapidement en graciant la quasi-totalité des personnes inculpées en lien avec l’assaut du Capitole américain le 6 janvier 2021 – un groupe qu’il a qualifié d’« otages du 6 janvier ».
Après avoir quitté le Capital One Arena le 20 janvier en fin de journée, Donald Trump est retourné dans le Bureau ovale et a gracié environ 1500 personnes impliquées dans l’assaut, tout en commuant les peines de 14 personnes.
Un peu plus tôt dans la journée, au Capitole, peu après son investiture, Donald Trump avait réitéré ses promesses.
« Vous allez voir beaucoup d’action sur les otages du J6 », a déclaré le président.
Dans une interview accordée en décembre à Time Magazine, M. Trump a déclaré qu’il examinerait les cas des manifestants du 6 janvier « au cas par cas », et ce dès la première heure de sa présidence.
« S’ils n’étaient pas violents, je pense qu’ils ont été grandement punis », a-t-il déclaré. « Ils ont beaucoup souffert et, dans de nombreux cas, ils n’auraient pas dû souffrir. »
Lors d’une récente interview sur Fox News Sunday, le vice-président élu JD Vance a déclaré que les personnes ayant commis des actes de violence le 6 janvier « ne devraient pas être graciées ».
À la veille de l’investiture de M. Trump, la mère d’un accusé de l’assaut du 6 janvier, Angela McKinnon, a déclaré à Epoch Times qu’elle s’attendait à une grâce pour son fils, Robert Morss.
Robert Morss, un ancien Ranger de l’armée, a été reconnu coupable d’obstruction à une procédure officielle, de vol de biens personnels des États-Unis et d’agression, de résistance ou d’entrave à l’action d’agents de la force publique au moyen d’une arme dangereuse.
« Il a passé une période horrible en prison », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’il en est tout de même ressorti “meilleur” dans un centre de réinsertion.
Mme McKinnon a déclaré qu’elle s’attendait à ce que le président exécute les grâces rapidement, dès le deuxième jour.
« Je pense que s’il ne le faisait pas, cela fracturerait sa base », a-t-elle déclaré.
La manifestation et l’assaut du Capitole du 6 janvier ont eu lieu pendant la certification de l’élection de 2020. Les partisans de Donald Trump s’étaient rassemblés à Washington pour contester les résultats électoraux qu’ils considéraient comme illégitimes en raison d’allégations de fraude généralisée. Le président avait organisé un rassemblement « Stop the Steal » (Arrêtez le vol) à l’Ellipse à Washington, au cours duquel Donald Trump a prononcé un discours, avant que les manifestants ne se rendent au Capitole.
Plusieurs partisans de Trump sont morts dans le chaos. L’une d’elles, Ashli Babbitt, 35 ans, a été abattue par un agent de la police du Capitole alors qu’elle tentait de passer par une fenêtre brisée pour se rendre dans le hall d’entrée de la Chambre des représentants. Après avoir reçu l’aide d’une équipe d’intervention d’urgence, elle a été transférée à l’hôpital, où elle est décédée.
Plus de 1500 personnes ont été arrêtées en lien avec les événements du 6 janvier 2021. Près des deux tiers des personnes condamnées ont été incarcérées.
Les infractions présumées vont de l’utilisation d’une arme dangereuse à l’agression d’agents de la force publique – accusation à laquelle a été confronté, entre autres, Matthew Jason Beddingfield, qui s’est rendu au Capitole alors qu’il était en liberté provisoire pour une accusation de tentative de meurtre – à la simple « parade, manifestation ou piquet de grève dans un bâtiment du Capitole », une accusation fréquente pour cet événement.
Au moins 26 informateurs du FBI se trouvaient à Washington ce jour-là en lien avec l’assaut, selon un rapport de décembre 2024 de l’inspecteur général du ministère de la Justice. Le rapport indique que les agents infiltrés du FBI n’étaient pas présents « dans les différentes foules de manifestants, ou au Capitole, le 6 janvier ».
Les actions de Donald Trump le 6 janvier ont été un sujet de controverse. Au cours des deux semaines qui se sont écoulées entre l’assaut et le départ de M. Trump, la Chambre des représentants l’a mis en accusation, estimant qu’il avait tenté d’inciter la foule à l’insurrection. Le Sénat l’a acquitté en février.
Si Donald Trump a exhorté ses partisans à se rendre au Capitole ce jour-là pour exprimer leurs préoccupations, il leur a demandé de manifester « pacifiquement et patriotiquement ». Il a également exhorté ses partisans via Twitter, désormais X, à « rester pacifiques » et à « soutenir notre police du Capitole et les forces de l’ordre ».
Dans un entretien transcrit dans le cadre de la commission spéciale sur le 6 janvier, l’ancien chef de cabinet adjoint de Donald Trump a déclaré que le président souhaitait la présence de 10.000 gardes nationaux à Washington le 6 janvier, citant une conversation qu’il avait entendue entre l’ancien chef de cabinet de la Maison-Blanche, Mark Meadows, et la mairesse de D.C., Muriel Bowser.
Des images enregistrées ce jour-là montrent la présidente de la Chambre des représentants de l’époque, Nancy Pelosi, déclarant être responsable de l’absence de la Garde nationale au Capitole.
L’article II de la Constitution autorise le président à accorder des grâces pour des infractions fédérales, « sauf en cas de destitution ».
Dans les derniers jours de sa présidence, le président Joe Biden a accordé de nombreuses grâces et commué plus d’un millier de peines.
Quelques heures avant l’investiture, il a gracié à titre préventif le Dr Anthony Fauci, le général Mark Milley et les membres de la commission du 6 janvier.
En décembre, il a gracié son fils, Hunter Biden, qui avait été condamné pour possession d’armes à feu à la suite d’une enquête de l’avocat spécial. Il a gracié à titre préventif d’autres membres de sa famille juste avant que Donald Trump ne prête serment.
Emel Akan et TJ Muscaro ont contribué à la rédaction de cet article.
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