DONALD TRUMP

Donald Trump ordonne à nouveau aux États-Unis de se retirer de l’Accord de Paris sur le climat

L'accord impose une réduction des émissions américaines tout en permettant à d'autres pays de continuer à polluer davantage, selon Donald Trump
janvier 21, 2025 16:11, Last Updated: janvier 21, 2025 19:25
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Le président Donald Trump a signé un décret qui retire à nouveau les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat.

Donald Trump a signé ce décret, intitulé « L’Amérique au premier plan dans les accords internationaux sur l’environnement » (Putting America First in International Environmental Agreements), le 20 janvier, après son investiture au titre de 47e président des États-Unis.

Le décret charge l’ambassadeur des États-Unis auprès des Nations unies d’informer le secrétaire général de l’ONU de ce retrait.

« Les États-Unis considéreront que leur retrait de l’accord et de toutes les obligations qui en découlent prend effet immédiatement à compter de cette notification », peut-on lire dans le décret.

Le décret de Donald Trump met également fin à tous les engagements financiers des États-Unis au titre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, y compris le Plan international de financement climatique des États-Unis. Il a demandé aux agences fédérales de révoquer les politiques soutenant ce plan et de donner la priorité à l’efficacité économique et à la prospérité américaine dans les futurs accords internationaux sur l’énergie.

« Ces dernières années, les États-Unis ont prétendu adhérer à des accords et initiatives internationaux qui ne reflètent pas les valeurs de notre pays ou nos contributions à la poursuite d’objectifs économiques et environnementaux », indique le décret. « En outre, ces accords dirigent l’argent des contribuables américains vers des pays qui n’ont pas besoin d’une assistance financière dans l’intérêt du peuple américain ou qui ne la méritent pas. »

Il s’agit de la deuxième fois que Donald Trump retire les États-Unis de l’accord, qu’il a critiqué à plusieurs reprises, le qualifiant de « très injuste ».

Au début de son premier mandat, Donald Trump a annoncé qu’il annulerait la participation des États-Unis à l’accord sur le climat. Toutefois, en raison des règles complexes du traité, le retrait n’a pris officiellement effet que le 4 novembre 2020, soit le lendemain de l’élection présidentielle de cette année-là.

M. Trump avait précédemment déclaré que l’accord imposait aux États-Unis une charge plus lourde en matière de réduction des émissions, tout en laissant d’autres pays continuer à polluer à des niveaux plus élevés.

« L’Accord de Paris aurait été un énorme transfert de la richesse américaine vers des pays étrangers qui sont responsables de la majeure partie de la pollution mondiale », a déclaré Donald Trump en octobre 2019. « L’Accord de Paris aurait conduit [à la faillite] de producteurs américains soumis à des restrictions réglementaires excessives comme vous ne le croiriez pas, tout en permettant aux producteurs étrangers de polluer en toute impunité. »

Dès le premier jour de son mandat, le 20 janvier 2021, le président Joe Biden a signé un instrument visant à réintégrer les États-Unis dans l’Accord de Paris sur le climat. Environ un mois plus tard, M. Biden a signé un accord d’acceptation qui a formellement ramené les États-Unis dans l’accord, s’engageant à « lutter contre le changement climatique comme nous ne l’avons jamais fait auparavant ».

Joe Biden a fait de l’action climatique une priorité absolue de son administration. Il s’est notamment fixé pour objectif de réduire de 50 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. En décembre 2024, cet objectif a été revu et porté à une réduction de 61 % à 66 % d’ici à 2035.

« Je suis fier que mon administration mette en œuvre le programme climatique le plus audacieux de l’histoire des États-Unis », a déclaré M. Biden dans un message vidéo.

Lors de sa campagne électorale en février 2023, Donald Trump a promis de retirer à nouveau les États-Unis de l’accord sur le climat et de revenir sur de nombreuses politiques énergétiques de l’administration Biden qui, selon Donald Trump, nuisent à la sécurité énergétique des États-Unis.

M. Trump a déclaré que les politiques de Joe Biden avaient entraîné une hausse des coûts de production de l’énergie nationale, ce qui a nui aux familles américaines en aggravant l’inflation tout en profitant à des adversaires tels que la Chine. Donald Trump a fait remarquer que le régime communiste de Pékin « signe tous les stupides accords mondiaux sur le climat, puis les rompt immédiatement ».

Après sa prestation de serment le 20 janvier 2025, la Maison-Blanche a publié une déclaration décrivant les priorités du président nouvellement réélu, pour son second mandat.

« Le président libèrera [le secteur de] l’énergie américaine en mettant fin aux politiques d’extrémisme climatique de Biden, en rationalisant les autorisations et en examinant pour annulation toutes les réglementations qui imposent des charges excessives à la production et à l’utilisation de l’énergie, y compris l’exploitation minière et le traitement des minéraux non combustibles », peut-on lire dans le communiqué.

On ne sait pas encore quand l’administration Trump informera l’organe des Nations unies chargé du climat de son intention de se retirer du pacte de Paris sur le climat.

L’annonce de la Maison-Blanche a suscité des critiques de la part des groupes de défense de l’environnement et d’autres acteurs.

« Il est tout simplement insensé que les États-Unis renoncent volontairement à leur influence politique et laissent passer l’occasion de façonner le marché en pleine explosion des énergies vertes », a déclaré Ani Dasgupta, président-directeur général de l’Institut des ressources mondiales (World Resources Institute), une organisation à but non lucratif œuvrant dans le domaine du développement durable. « Rester à l’écart signifie également que les États-Unis auront moins les moyens de tenir les autres grandes économies responsables du respect de leurs engagements. »

Laurence Tubiana, PDG de la Fondation européenne pour le climat (European Climate Foundation) et architecte clé de l’Accord de Paris, a déclaré que la décision de Donald Trump de se retirer de l’accord contrastait avec l’élan « imparable » de l’élimination progressive des combustibles fossiles.

« Le contexte actuel est très différent de celui de 2017 », a-t-elle déclaré à Reuters. « La transition mondiale bénéficie d’un élan économique imparable, dont les États-Unis ont profité et qu’ils ont mené, mais qu’ils risquent à présent de perdre. »

Dans une tribune publiée en novembre 2024 dans le Financial Times, Mme Tubiana a abordé la promesse de Donald Trump de sortir de l’Accord de Paris sur le climat, la qualifiant de préjudiciable et prédisant qu’elle « enhardirait les pays et les intérêts acquis qui s’accrochent encore à l’ère des combustibles fossiles. »

Mme Tubiana a déclaré que le mouvement de lutte contre le changement climatique n’avait pas besoin des États-Unis en raison de la « masse critique » de pays qui le soutiennent.

« Nous avons la logique économique, une masse critique de pays et le soutien du public de notre côté », a-t-elle écrit. « Restons calmes et continuons. »

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